vendredi 13 mai 2011

Le sang des chiens

LE SANG DES CHIENS.


Sur le tissus opalescent d'un étang infini,

qui est perle de pluie sourdant des tranchées du passé,


Sur la bouche en ventouse éclatée,

d'où à foison les semences injurieuses, germent à l'encontre de l'océan de lumière,


S'écoule torrentiel, le sang des chiens.



Sang Noire, constellation d'astres morts!

Chien Noire, au sang crevé!



Sang noire,

dans le clapotis des  sabots de charbon d'une hippocampe d'ivoire,

Ondoyant contre les bancs de sable  blanc de mon âme,

 météore naufragé..

Suivant le hoquet rouillé des flots rance, en brûlure d'un citron amer...

Au reflux avarié des grandes veines écroulées...d'un cœur malingre ...


Sang noire, sang Noire...


Substance des pénombre cuisantes,

sang noire, sang des diables et du nègre...



Vétille d'un esprit souffreteux,

 tu t'élances, conquérant.


Sang noire, sang noire,

... sang aboyé a la face des lunes vierge,


Chien Noire, au sang crevé!


Galop s' hennissant des artères,

 écrasant les poussières d'une folie passagère...


Dans le glapissement  strident,

 soulèvera les épaules et les poitrines fécondes d'une atmosphère  de terre Noire,

noire comme le sang des chiens,

 sang des diables et du nègre.

Le cri bleu

BLEU



C'est en avançant dans la jungle  que je me suis mis a pousser des cris d'oiseaux...

égrenant les bouquets d'étincelles,

d'un collier de cadavres suppliant les vautours d'emporter leurs âmes au ciel.

Suivant le déhanchement des chairs d'un diable enrobé de l'organdi fragile,

 tissu de liane,

naissant du ver a soie incréé.




C'est en avançant dans la jungle  que je me suis mis a pousser des cris d'oiseaux...

M'élançant des soupiraux de l'enfer

vers le ciel sacré,

cocon tapis au centre de la terre

centre multiple

qui est source  des angoisses des orgues de barbarie...



C'est en avançant dans la jungle  que je me suis mis a pousser des cris d'oiseaux...

dans cet océan malléable reflétant le corail lactée,

d'un amazone a front bleu

nichant dans les profondeurs céleste illuminé

rarement,

par les feux follets d'un taureau de brouillard.





C'est en avançant dans la jungle  que je me suis mis a pousser des cris d'oiseaux...

Le silence curaçao,

y déchire vorace et cadencé

la peau déshabillé des fées,

écume rapiécé des brumes doré de l'horizon.


C'est en avançant dans la jungle  que je me suis mis a pousser des cris d'oiseaux...

Car ici,les lucioles cristalline épousent le  vol des trousseaux d' hanneton sanglant,

tribu prisonnière de l'étau d'un crâne tuméfier par les escarbilles pastel

échappées des bulles de sang noir

d'un enfer frappé des lèpres diaphane...

m'abîmant dans le galop enténébré d'un murmure fleurdelisé,

me laissant filer jusqu'au clairières sélénites où naissent ténébreuses

les couleurs irrespirable des galets noircis d'un soleil écorché a la racine.

En avançant dans la jungle  je me suis mis a poussé des cris d'oiseaux...

Arabesque

ARABESQUE


J'ouvre le vide, une nouvelle fois...

les yeux dans l'entrée interdite,

que gardent  aras et  condors gracieux ...


Dans l'ultime territoire s'étendant des enfers Amazoniens,

aux flancs lisses des cordillères du mystère...

Le corps percé de désirs castrateurs,

se libérant des chaires faites de dentelles et de parcelles de ciel...


Ici  vacille l'arbre Premier,

arbre qui est un membre, fait d'encre et d'ambre,

arbre qui est ce membre qui poussent dans l'ombre des tombes,

emporté par les chancres en spiral entre les cuisses de la folie,

quand se frôlent les pôles

par delà les méridiens de la conscience...


Sur le récif où se dessinent les arabesques des dynasties galactiques,

s'érigent la couronne des dieux  aux entrelacs sauvages

d'un métissage savant,

greffon des capucines de l'oubli

et du datura mielat des anges...

Alors s'écoulent les sèves noires d'un puceron stellaire sur les sépales blanche,

du centre perdu...

Offrande à l'imaginaire

Offrande à l'imaginaire


Je donne mon âme aux enfants perdus.

Mon corps recouvert de peau et de tissus de chairs.

Mes ongles sales qui prolongent mes doigts. Ceux qui tiennent ce stylo d'acier. Ma plume et mon caducée.

A l'imaginaire, j'offre un collier de poèmes.

Une pierre lunaire qui, il y a bien longtemps de cela, a atterri sur ma main.

Une fleur de terre qui, il y a bien longtemps de cela, a aluni sur mes reins.

Ma main, ma bite et mon couteau.

Mon combat ainsi que celui d'une nation que seule la misère rassemble.

J'apostrophe les hommes pour les convaincre d'offrir.

Le véritable don - celui qui nous arrache le cœur - offrir cette chose dont nous avions tant besoin.

Je clame des poèmes à la gueule des anges qui boivent un coup avec les diables rouges.

Haïku coincé dans une glotte bien trop discrète.

Une langue fainéante ne peut crier l'idée même d'une action.

J'agonise et je meurs aux pieds de l'imaginaire.

Un homme abattu est sans doute la pire des offrandes.

Me voici tout entier à la merci de l'imaginaire.

mardi 12 avril 2011

Sommeil de Soleil

SOMMEIL DE SOLEIL

1.SOLEIL

Le grand œil bleu du soleil s'est ouvert sur moi,

comme une huître pourpre, libérant plumes et pétales aux relents épicés...

Arnaché sauvagement aux bras enragés d'un palétuvier encré dans sa mangrove,

Le coquillage chante en feux follets spasmodique, les délires hypnotiques d'un astre devenu fou.


2.OMBRE

Et voila qu'il me toise de son unique œil, au cristallin en camellia.

J'aperçois a mes pieds  mon ombre timoré, s'efforçant en vain de fuir le regard embrasé de l'astre jaune.


3.SOLEIL

La pupille liquide d'un œil huileux,

d'Un soleil de sommeil,

d'un mauve sommeil sans rêve,

d'un sommeil engourdis s'écoulant le long des routes usées d'un fleuve de cailloux.

4.OMBRE

Et toujours mon ombre prisonnière des mains du ciel, comme gelé sur le sol,

 d'un miroir aveugle.


5.SOLEIL

Vêtue, de son apparat cousu de ciel et de terre,

face a sa nudité percée , resplendissante,

 l'astre étend son cri,

 en une poignée d'épi de blé dont les ailes ont saveur d'or...

dans un lit d'orage amer,

s'endort

dans le sang bleu d'un l'océan invisible...


6.CLARTÉ D UNE AUBE OBSCURE

Dans la pâleur blanche des eaux mortes d'un puis sans fond

a la lueur d'un trou noir ébréché,

dans la stupeur d'un matin calme, s'écroulent les ombres dure...

 l'étoile s'étiole...

Un rêve au pays des insomniaques

Je rêve...je suis un ogre sans souvenirs,
Un somnambule hagard dénué de désirs,
J'offre aux milliards d'étoiles un cœur à bercer,
Planqué dans un tiroir, je l'ai délaissé.

Je plonge à l'ombre d'un arbre déraciné,
Dans l'air les cris s'envolent pour mieux raisonner,
J'observe les herbes folles, prairie des mirages,
J'implore ma nature morte d'y faire naufrage. 

Que Morphée m'emporte et me fasse glisser
Cruellement dans les draps d'éphialtès
Et peu m'importe si j'erre éveillé,
Bercé par l'imposture de ces caresses.
Écorche encore ce rêve sans pitié.

Aux pays exténués,
Les rêves sont des déviances,
Les yeux sont cernés
De cicatrices d'accoutumance,
Les regards blessés
Grise l'indifférence
Les lèvres vexés
Sont reines d'intolérances     

A une italienne

Je naquis fils de la pluie,
Citoyen imbécile d'une brume électrique,
Nous buvions le sublime, l'arrogance de nos nuits,
De nos reins transpirait une fureur éclectique.

Ainsi vont et puis viennent
Dans un infinis combat de hanche,
Par une lutte vile et malsaine,
Les murs s'effritent, s'écroulent...une avalanche

A cette femme imperceptible,
En cage son cœur fut susceptible,
Mon cœur est lent et monotone,
Son corps habile habille mon automne.

Elle, dans son doux manteau d'hiver,
Un bain de glace de blanches sueurs,
Brulant dans cette douce misère,
Je caresse le vent venu d'ailleurs.

"Mais réchauffe moi" me dit-elle,
"J'ai froid d'être si loin de toi",
Tout en titubant de ma tourelle,
Je la fit trembler de surcroit.

Il n'y a de feu que pou cette flamme,
Celle qui parcoure son échine,
Dans un frisson glisse la lame,
Suis-je sans odeurs, elle...sans épines?

Adieu sublime italienne,
Je repars vers les pluies d'autrefois,
Vers leur musiques qui furent mienne
lorsqu'elles se brisaient sur mon toit.