dimanche 14 novembre 2010

Histoire d'un voyage incroyable

Quelque part, loin d'ici. Et ne reviendra pas.

Plus de pluie depuis

PLUS DE PLUIE DEPUIS...

Non, je ne sors plus quand il pleut, il en est ainsi ... et il y a peu
de chance que cela change, non pas que cela me convienne, mais face à
mes expériences récentes, et traumatisantes, je ne vois que peu de
motifs qui pourraient m'inciter, à quitter, ma chambre, même sous le
plus inoffensif crachin londonien ...
J'ai bien trop peur ... non, ce qui m'effraie ce n'est pas le déluge ...
quoique cette perspective ne me réjouisse en rien, non ce qui m'inquiète
en réalité, c'est cette faculté nouvelle des pluies, occidentales ...
non, il est bien normal ... à un climat nouveau, des caractéristiques
nouvelles, non, ce n'est pas que je refuse de m'adapter, mais c'est de
mon équilibre mental qu'il s'agit, chaque pluie est une torture pour
moi, un voyage des plus terrifiants. J'ai bien essayé de m'y habituer,
mais rien à faire, c'est au dessus de mes forces, et puis ... bien qu'il
pleuve souvent, je sais très bien que de toutes les façons, arcs en
ciels et soleils guettent et resurgissent toujours quoi qu'il arrive ...
non, je ne pense pas être un fuyard... n'y voyez pas une quelconque
attaque contre les poules mouillées, les amphibiens, et autres amateurs
de bruines, intempéries et torrents diluviens ... Noé seul peut savoir
... Noé seul pourrait me comprendre, et encore, non j'en doute, car pour
moi, la moindre intempérie, si inoffensive soit elle ... me terrorise
d'avance.
Oui car, à chaque averse ... l'eau au contact de mon monde efface tout,
passants, buildings, vélos, motos, policiers ... petits carrés de sucre
dans un océan affamé.
Tout ... c'est mon monde, vous et vos ... qui disparaissez sans même ...
vous en apercevoir ... et je reste là impuissant, comme envouté ...
Alors je reste seul au milieu de rien ... seul, au milieu de rien ...
mais heureusement, après la pluie vient la crasse, qui s'accumule,
particule après particule ... et je suis alors comme Christophe Colomb,
face à ce  monde Nouveau, qui s'imagine sous mes yeux, molécule, après
molécule ...

Un homme pressé

UN HOMME PRESSÉ



J'ai  la tête remplie de cailloux ...

aujourd'hui le docteur est passé et m'a annoncé qu'il ne me restait plus qu'une semaine à vivre ...

Son verdict m'a fortement attristé, une semaine c'est le temps d’une respiration,

il faut donc que je m'organise, que je planifie ma semaine, que je profite au maximum de ces derniers instants...

Mais je n'arrive pas à me décider ... et plus je réfléchis, plus le temps passe et les possibilités s'amenuisent.

Je voudrais voyager, parcourir la terre à pas de géant, mais une semaine c'est tellement juste ...

 et je ne dispose que d'une bourse de prolétaire.

J'aimerai embrasser tant de choses, qu'il m'est impossible de prendre une décision ...

Le plus inquiétant, c'est que ma chambre ne désemplit pas, les parents, les amis, notaires, médecins,

animaux, ennemis oubliés ... voire des inconnus,

 tous viennent me saluer une dernière fois en ignorant qu’ils me volent mes derniers instants ...

 et le temps file... et je ne sais toujours pas quoi faire.

J'ai fini par condamner l'entrée de ma chambre, et depuis, me suis plongé dans un profond sommeil ...

j'attends sereinement.

Un portugais (fait d'hiver)

un portugais a violé quatre cents vaches

Le Royaume de Dieu

LE ROYAUME DE DIEU

Le Royaume de Dieu était ceint d'une muraille,dont les grilles garde fou infinies s'enracinaient dans un enfer rouille anthracite,

Le Royaume de Dieu jungle folle, impénétrable ...était gardé par une tribu de singes rouges arpentant les frondaisons ...

Le Royaume de Dieu accueillait des anges par milliers ...

Le Royaume de Dieu était également le refuge de petits diablotins, hauts

comme des grenouilles, dont la seule utilité était de faire danser les anges...

Le Royaume de Dieu, n'était pas un paradis, quoique nombreux furent ceux qui s'y trompèrent, attirés,

 par ce rêve chimérique d’un bonheur paradisiaque...

Le Royaume de Dieu, en son sein nourrissait une grande amphore dans laquelle venait s'abreuver les voyageurs ...

Le Royaume de Dieu, cultivait un arbre sacré, l'arbre de Jessé dans lequel vivait Dieu et tous ses enfants...

Le Royaume de Dieu, avait son propre livre, ses propres manuscrits enluminés, ses gravures et ses vitraux kaléïdés ...

Le Royaume de Dieu, était un lieu de festin éternel, d'une fécondité  sans borne ...  source de la vie ...

Le Royaume de Dieu fut inauguré par Jésus, l'ordre du Saint Esprit, lors de ce jour maudit que fût l'exil de Babylone ...

Le Royaume de Dieu, n'a pas qu'une clef ... c'est Cyrus le Grand qui en  détient le trousseau sacré ...

Le Royaume de Dieu, est la première noble vérité qui est l'existence de Dieu en tout ...

Le Royaume de Dieu, est aussi le doigt de Dieu, celui-là même avec  lequel il faisait danser les démons ...

Le Royaume de Dieu, est le haut lieu du rendez vous des Sadducéens, des Pharisiens, des Esséniens et des Zélotes,

peuples de l’ancienne Judée ...

Le Royaume de Dieu, est aspiration, discipline, purification de l’âme, initiation, réalisation et union ...

Le Royaume de Dieu, est le moyen auquel l’homme a recours pour unir son âme humaine à l'esprit suprême ...

Le Royaume de Dieu dit : "adore le Dieu immanent en ton propre cœur et  en toute vie, mais aussi adore le dieu transcendant,

 ou le sur-homme"...

Le Royaume de Dieu, est construit de pierre de lave, œuvre messianique ...

Le Royaume de Dieu, était un aulne, puis un rameau sortit du tronc d'Isaïe, le Saint Chrême pour le Sacre ...

Le Royaume de Dieu, réalité spatiale, sans début ni fin, était déjà ... mais pas encore...

Le Royaume de Dieu se trouvait dans le ventre d'un serpent ...

Le royaume de Dahomey est le Royaume de Dieu ... le moindre est dans le Royaume des Cieux ...


En vérité, je vous le dis, si vous ne devenez comme des petits enfants,

vous ne pourrez entrer dans le Royaume de Dieu » Jésus (Mt 18,3)

Le Royaume de Dieu ... est i m a g i n a t i o n . . .

La voie du lait

LA VOIE DU LAIT




Cupidon était assis sur une énorme pomme blanche,

sur le dessus de cette pomme, en fait de pédoncule s'épanouissait le sein gauche de vénus,

avec lequel s'amusait le petit ange,  et par moment il le pinçait pour le faire rugir, alors

du sein s'échappait des pétales de Rose...



La vache blanche était un nuage sur lequel, Jupiter se métamorphosait, pour échapper a l'homme au masque d'argile.


Le mariage d'Isaac et Rebecca, fut un grand moment de liesse, les convives dansèrent jusqu'à la nuit tombée le long du fleuve.

Mais Minerve avertit la Reine de Sheba, aussitôt celle ci embarqua sur le navire royale,  l'entièreté de son Royaume,

et disparut à jamais, dans un verre de lait.

Il noie ses vaches dans le fleuve, alors elles se changent en lait pour regagner la mer.


Elle a un énorme sein à la place de la tête, qui rougeoie car elle l'étrangle cruellement.

son téton pointant  vers le ciel, fait jaillir  comme d'une fontaine, des geysers de lait blanc.

alors je bois, les trois cerises du paradis.



La veuve blanche, à la mort de son époux avait décidé de garder sa tête déposée dans un plateau d'argent,

et tous les soirs avant minuit, elle lui donnait le sein, patiemment.

Arlequin arrive !

ARLEQUIN ARRIVE



Des fleurs d'argiles décorent la citée d'Arabatia

La ville s'active, car arlequin arrive...


Dépêchez vous, hâtez vous mes frères, car Arlequin arrive...

des artefacts d'êtres en papier mâché guettent aux fenêtre, tous s'impatientent...


car arlequin arrive...

Les jaguars lacté, tiennent dans leurs gueules des séraphins, aux couronnes d'étoiles

Dans le ciel apparaît des sentiers de campagnes, qui  se dressent a travers les nuages,

signe qu' arlequin arrive...


œil de mouche aux facettes bigarré c'est lui..., l'horizon entonne ce même chant solennel, cris de gloire triomphant,

dans son centunculus, infini...aux losanges colorés, kaléidoscope de pacotille..., apparition éthéré ... aux contours vaporeux

Arlequin est là !

jaillit soudainement   d'Herculanum à  Pompéi,chérubins en habit de coton, baleine a bosse, rois poltrons, anges fanfarons,


 bergers courageux,moutons gloutons, serfs asservis ,misérables goinfres, mendiants paresseux,

 saints par milliers venus accueillir le messie...

qui de leur plus belle voix le bercent de louange...


seul Pierrot s'insurge, traître éternel... en ce jour espéré.

par dessus la marée des gloria... se fait entendre l'énigme de Pierrot

" jarre, don de dieu que contient tu? "

arlequin comme unique réponse, dessine un ciboire, orné de deux têtes de lion...


avec sa lune ronde en pleine révolution baignant dans de l' hydromel...


mais il est déjà trop tard le charme est rompu, les losanges ont disparu... arlequin est de blanc vêtu...

et ses facettes, miroirs fractales ne permettent plus aux adorateurs de s'identifier aux multiples illusions du magicien.


la ferveur s'en est allé...les rues se désertent, l'espace est retrouvé... Arlequin gobe un oasis asséché




 Ils ne sont plus que deux Arlequin roi des enfers,et Pierrot  séduisant Jupiter ...

L'âne et le désert

L ÂNE ET LE DÉSERT (ou le trésor de Satan affrontant une armée céleste)




Les voilà qui arrivent, enfin... je discerne a peine leurs silhouettes qui au loin dans la brume sableuse se dessinent...

ces hommes de fer qui serpentent sur des railles en écaille,

cela fait bien mille ans que je suis seul, ici au milieu d'un désert infini... pauvre âne abandonné.

et je rêve, et j'espère, et je désire... qu'ils viennent me délivrer...mais je m'inquiète, je doute, car mes sauveurs ...

Trois rois mages en voyage, sont ceux là même qui m'ont abandonné ici... il y a déjà si longtemps...

et je me sens petit, face a ces conteurs de verre brisé...

mais ils ne sont pas seul, dans leurs ombres gargantuesque,avance  dangereusement,

 une caravane de bédouins bleus luttant dans des tempêtes de sable feu...

finalement le grand défilé... s'arrête, et ils sont tous là, face à moi...et ils me fixent, tels des bachibouzouks,

complotant avant une razzia...comme des pèlerins assoiffés a la recherche d'un mur imaginaire se trouvant face

a un oasis, inespéré... et ils sont toujours là, je sais alors qu'il n'y a maintenant pour moi plus qu'une issue...funeste...

alors je me souviens de mes voyages passé, avec mes maîtres... pour oublier l'horreur présente...

je me souviens, des tisseuses de Bou Saada, des messes de Kabylie, des marchands de peau au verbe inépuisable,

des nuées de coléoptères, sortilège de Cassiopée, reine de Saba...des souvenirs de Syrie, de Jérusalem...

du mur des lamentations et de la porte du paradis...et ce grand jour que fût la chute des anges rebelles, et son cortège de

fée religieuse...mais aujourd'hui, ils sont là... ils sont venus de loin, pour moi... pour moi, pauvre âne abandonné...

et ils m'ont me croquer... pauvres âmes à la dérive...ils sont descendus du ciel... pour me châtier, moi le fils de Satan...


et je me sens bien seul... au pays de la soif, petit âne abandonné  dans la grande mer sans eau... face a ses bourreaux...


une fraise autour du cou, pauvre âne délaissé de tous, mais je resterai son joyau...son ultime joyau quoique bientôt mis

en tombeau, son joyau éternel, quand tous auront déserté....


Nulle part

NULLE PART



Alors que je déambulais dans la rue, je me suis retrouvé au milieu de nulle part...

C’était la première fois que je passais par cet endroit, et bien qu'il n'y eu pas de mur, j'ignorais comment en sortir.

Je marchai bien une heure tout droit, et toujours rien ...

jusqu’à rebrousser chemin à perdre haleine, en proie à une désorientation totale.

La situation commençait à m'échapper, et la panique s’immisçait peu à peu sous forme d’une transpiration froide

et nauséabonde.

Il n'y avait rien ici, personne pour m'indiquer mon chemin, pas de carte, de panneau, rien... aucune indication...

Je n'avais aucune idée de la façon dont j'avais bien pu atterrir ici,

et j'étais bien persuadé que j'y étais pour un bout de temps.

Las de tourner en rond, je me résolus à m'assoir.

Et c'est là que me vint l'illumination ... j'allais m'évader en creusant un trou ...

Je me mis donc à l'ouvrage, alors que je ne creusais que depuis cinq minutes,

 je découvris au milieu de la fosse une corde de marin.

Face à l'incongruité de l'objet que je venais d'exhumer,

je restai de longues minutes sans réagir.

Je me décidai finalement à déterrer le cordage,

 la tâche s'avérant plus ardue que je ne l’eusse imaginée, j’entrepris de tirer de toutes mes forces ...

 cette corde ne pouvait pas me résister bien longtemps...

Je luttai bien une heure durant, pour finalement la faire céder brutalement,

entrainant avec elle une pléthore de merveilles ... trésors de pirates,

diamants, rubis, émeraudes, porcelaine, sirènes, fées, nains et éléphants ailés,

 des soleils, des femmes comme au cinéma, des rois et des reines, des cathédrales,

les mondes oubliés des Atlantes, des monstres savants, des séraphins, des chiens tristes,

un cirque tout entier, du savoir, de la sagesse et du bonheur ... les larmes me vinrent aux yeux ...

 je n'avais jamais été aussi heureux.

Mais avant même que je ne m'en sois aperçu tout avait disparu, moi y compris... le trou s'était refermé.

L'hopital fourmille

L HOPITAL FOURMILLE

madame anus artificielle, a un anus au niveau du ventre, le maréchal a un trou  permanent au niveau de l'estomac

d'où s'échappent en permanence des viscères et des aliments digérés,

 celui ci a toujours la bouche en sang car il mange ses dents, Jujube à cause de ses échappées funambulesque passe la totalité

de sa vie enfermé dans un plâtre, Claude atteint d'une forme inédite du chancre mou (appelé granulome inguinal)

 des plus étranges(une fois son sexe  plongé dans

l'obscurité de son pantalon, sorte de leurs cachettes de petits êtres qui lui croquent le membre)


 ce qui l'oblige a passer ses journées le sexe a l'air, malgré les plaintes répétées des autres malades.


Giovanni,  c'est le Chlamydia trachomatis( ou coqueluche aiguë), cet enfant terrible est peut être le ,

moins à plaindre, il lui arrive parfois au terme de violente quinte de toux de cracher des pièces en or.

Antonin a un costume d'éponge, il souffre d'une brucellose aqueuse, dans des accès de fièvre, il transpire tant

qu'il manque a chaque fois de se noyer.

Fernand a une diphtérie respiratoire, qui se caractérise par le développement de fausses membranes à l'entrée des voies

respiratoires, ces membranes s'hypertrophient, et dépassent de ses narines, ce qui lui donne des airs de nazique, le petit

est la risée de l'hôpital.

André souffre d'un Erysipelothrix rhusiopathiae , qui lui fait une tête de cochon rouge...

Bob, le fuyard comme l'appellent les infirmières... atteint de Neisseria gonorrhoeae( le gonoccocie est une maladie qui provoque

des taches rondes rouges et noires sur l'ensemble du corps du malade)

, est persuadé d'être guéri et refuse de se faire soigner.


j'allais oublier Marc, des pians plein la bouche, cette infection cutanée s'est réfugiée au fond de son bec,

 cette infection peut  atteindre les tissus profonds, notamment osseux, par contiguïté...


Il est arrivé ce matin un homme qui avait des cailloux dans la tête, et un autre qui se plaignait de brulure d'estomac.

Martin est quand même celui qui m'inquiète le plus, quand la nuit arrive, pris d'élan christique il se cloue, les mains et les

pieds sur la porte de notre chambre.




Brontus a une tête grosse comme un éléphant, le pauvre a une jambe plus courte que l'autre et passe ses journées a chuter,

Maryline est un cas extraordinaire, atteint de rhumatisme articulaire, les grincements des ses os sont comme autant

de symphonie de Beethoven...

on trouve de tout ici,du  botilisme marin,   des scarlatine ailée,des  shigelloses d'amandes


le syndrome néphritique d'Amazonie et des syphilis du Sahara, des tuberculose moyenâgeuse,

 la tularémie reptilienne, et la typhoïde ou fièvre typhoïde batracienne.....



moi je suis ici car je suis quelqu'un de distrait et me laisse facilement emporter par mes pensées, l'ennui

c'est que durant ces moments d'absence quelqu'un en profite pour me mordre les doigts jusqu'au sang, ils prétendent

que ce quelqu'un, serait moi...

aïe.

Quatre et Quatre

QUATRE ET QUATRE...

je me bats contre des murs,

et si j'écris cycle infffernale avec trois F ce n'est pas dû au hasard...


quatre grand murs blancs, quatre et quatre ...ils sont plus nombreux que moi... quatre et quatre...

ils sont toujours là, ils marchent sans cesse a mes côtés, quatre grands murs blanc... quatre et quatre...

au rythme des battements de mon cœur, ils s'approchent, et s'éloignent, quatre grands murs blanc... quatre et quatre...

alors, je m'élève contre eux...et je frappe, je frappe ces quatre grands murs blanc... quatre et quatre...

mais rien, rien ne bouge, ces quatre grands murs blancs résistent, résistent, car ce sont quatre grands murs blancs,

quatre et quatre...


alors je me fais rageur... et j'abats des éclairs  furieux... contre ces quatre grands murs blancs, quatre et quatre...

mais rien, il n'y a rien a faire ces quatre grands murs blancs, ne cèderont pas, mais je frappe quand même,

comme pour faire disparaître ces sons de violons qui me hantent, comme ces quatre grands murs blancs, quatre et quatre...

et je suis seul, entre ces quatre grands murs blancs, alors la nuit je  m'imagine grand mur blanc,

et toujours le matin ils sont là, infatigable ... quatre grands murs blancs, quatre et quatre...


je griffe , je frotte, je brûle... mais résistent les quatre grands murs blanc...


je grimpe, et parfois il m'arrive de voir pardessus les quatre grands murs blancs...


et j'y découvre... des yeux, quatre grands yeux jaune.. quatre et quatre...



des yeux  qui s'ouvrent, qui s'ouvrent, et sans même se refermer... s'ouvrent une nouvelle fois... je les vois s'ouvrir...

et sourire... et la j'en vois un malicieux, qui me tire la langue...


et alors je sais...quatre et quatre  ....



je me bat contre des murs,

et si j'écris cycle infffernale avec trois F ce n'est pas dû au hasard...


quatre grand murs blancs, quatre et quatre ...ils sont plus nombreux que moi... quatre et quatre...

La petite fumée

LA PETITE FUMÉE



Ce matin en prenant mon bain, j'ai eu droit à une heureuse surprise... durant la nuit le bon dieu... m'avait fait pousser

des seins, deux seins... des vrais.. des ronds et pointus... ferme mais malléables,

des seins presque jumeaux... des jolis seins...

si jolis... que je ne saurais vous dire auquel va ma préférence...

mais voila, il a fallu bien peux de temps, aux autres villageois pour colle-porter les pires rumeurs à mon sujet...

les plus vieux, oui les ancêtres les sages de mon village... ont laissé entendre qu'il serait peut être préférable

de me brûler, que c'était sûrement là l'œuvre du malin... mais moi, mes seins je les aime..et puis ce n'est sûrement pas là

un hasard... toute ma vie, j'ai porté en moi ce fardeau... je les sentais qui poussaient, croitre en mon fort intérieur,

luttant contre ma poitrine...entrave cabanon...mais nul ne peut empêcher la graine de s'en aller quérir la lumière...

mais voila, aujourd'hui mes seins ont fleuri, et ces jaloux veulent me les enlever, mais il n'y aura pas de déracinement...

que nenni, je préfère encore partir en petite fumée...

j'en ai même appelé au roi, je lui en fais voir des ronds de jambes et des majestés gros comme le bras...

mais rien, rien... alors j'attends patiemment.. la petite fumée...

Tex-te Mex

J'ai un chapeau de mexicain sur la tête, et je vois tous ces grands costaux en costars qui me regardent de haut. La bassesse de ma folie rend la situation propice, à vrai dire.
Ils se disent que je suis complètement marteau, que je suis faucille. Un coco bronzé aux airs d'envahisseurs. Chapeau posé sur la tête comme un vulgaire drapeau. Un hymne à la fuite, à la grandeur d'une souffrance populaire et nationaliste.
J'ai des tacos dans les cheveux, alors que j'essaye de passer la frontière, on me canarde. Autour de moi, certains se font assommer par des balles, ils tombent, les habits ensanglantés. Je me demande qui va laver ça quand ils vont se relever.

Text-e Icule

Ça gratte. C'est utile si on veut une fille. Il faut utiliser celle de gauche pour avoir un fils. Les poils la peuplent. Elle est la roue du canon, une des oreilles du serpent. Elle est ronde comme la lune, se frotte à tout ce qui bouge. Narre les eunuques et les borgnes. Chatouille la tête, parce qu'elle diffuse un filtre d'amour, une sexualité d'homme des bois. Elle se durcit, parfois. Elle s'écrase sur la cuisse de temps à autre. C'est elle qui fait la loi la plupart du temps. Robuste, elle décide de tout. Fragile, au contact d'un genou. Bille de paternité. Je lui dédie ce Texte Icule.

Lune floue

Lune floue

Lune floue,
je n'en distingue plus les yeux
ses problèmes de peau qui me
rendent fou.

Dure moue,
sa lumière se perd dans le ciel
ma tête tourne telle celle
d'une roue

Brûle nous
crache ta rage à ce nuage immobile
habille l'orage d'éclairs et de mille
bruits sourds

Sur tout
que l'on te contemple enfin
efface larme creusant le chagrin
d'une joue.

A Princesse Couette

A chaque jour suffit sa peine

A chaque jour suffit sa peine.

Aujourd'hui je me suis fait plumé comme une arbre à plume en période d'automne,
j'aimerai raconter mes problèmes sur cette feuille blanche comme ma peau blême;
C'est la dernière fois que je sors pour acheter de l'argent.
Les gens sales passent leur temps à doucher les gars comme moi qui se savent honnêtes.
Je travail tous les jours comme une forcené pour me payer cet argent,
et voilà qu'on me le dérobe sous mon nez.
J'en suis vert, tige, haineux de mépris vertigineux.
alors que je sortais du magasin de sous et que je contemplai mes billets et mes pièces.
Un homme qui semblait charmant aux premiers abords, se mit à m'agresser.
"Toi!" "Moi?" "Oui.Toi." "Oui" "donne moi ton sac!" (le sac avec tout l'argent tout neuf)
"Non!" "Donne ou je te pince!" "Au quai, Au quai." " Et je peux pincer fort" "Au quai Au quai"
"Donne!" "Au quai, Au quai, Tiens, ne me pince pas."
Et voilà, je me retrouve con. Sans rien.
C'est la dernière fois que je sors acheter de l'argent, les rues ne sont plus sûres de nos jours.

On viole un violon

On viole un violon


Cordes blondes
par une nuit folle
Son de l'archer
qui les frôle.

Froid de sang
été d'hiver
du bon temps
le mâle se libère

Ô sol! Lèche
ces genoux pâles
mains retiennent
cheveux de paille

Dos d'ébène
au creux énorme
Ingres en aurait
peint les formes

Noir de débauche
bouteilles se débouchent
cris moches
et bruits de bouche

Don Juan bourreau
court les jupons
couvre les lèvres
de salive à jurons

L'amour au fond d'un trou
recouvert de boue
quitte à tirer son coup
autant qu'elle soit saôule.

Ivres souvenirs
tanguent sur les flots
oublier le pire
goût de sanglots

Âme assagie
sexe s'agitte
la pureté s'éclipse
lorsque le sang gicle

J'ai suivi tes courbes
ton corps j'ai souillé
c'est à toi de t'excuser
Ton mascarat tâche mes souliers.

Larmes s'écoulent

à perte
l'arme s'égoutte
à peine

que déjà la fermeture
en un éclair
se zippe laissant
la fille à traire.

Seule ou cible,
c'est selon,
Au viol d'un violon!