mercredi 26 janvier 2011

J'ai trois tonnes de trous dans la tête

J'ai trois tonnes de trous dans la tête

Gis de mon épiderme et transperce l'épée démoniaque.
Comme une vérité de La Palice, j'ose enfreindre les règles et demander pardon au Tout-Puissant.

Mes genoux viennent embrasser le sol crasseux du céleste, du divin confortable, de l'oratoire astral.

Je vous en conjure, cher Zeus volage, cher Dieu donné, cher Diable rendu. Cher lecteur de ces maudites excuses.
Pardonnez-moi; j'ai des trous dans le crâne, comme des minuscules cavités qui laissent échapper mes songes et mes souvenirs.
Ils viennent atterrir sur une feuille morte et dessinent des histoires maléfiques.

Je sais qu'il est péché de conter des fables qui ne mettent pas en scène le Grand Jésus, ou Persée le vagabond charmeur mais je suis innocent.

Enfermez-moi si vous le pouvez dans les donjons, les gouffres du passé. Enfermez-moi si vous l'osez dans des prisons de chiffres.
Mes lettres viendront hanter vos nuits et vos jours, vos corps et vos âmes jusqu'à en boire la lie.

Ô miséricorde ! J'ai tenté, hélas. J'ai tenté bien des fois de contrer le malin, de ne pas me laisser enchanter par mes folies.
Respecter les saintes écritures, ne penser qu'aux prophètes, à rien d'autre.

Cependant, c'est inévitable, ces fissures laissent passer beaucoup trop de mes pensées. Elles se déversent comme du poison bénéfique,
un sérum de vérité qui, je le sais, satisfait les hérétiques.

Si sentence, il y a , je présume qu'elle ne sera clémente. Prenez ce pamphlet comme ma défense, la conviction que je plaide la folie.
Conscient de mes mots, de mes gestes et plus que tout, conscient de mon malheur.

Je vous implore et pleure quitte à remplir tous les pores de ma peau.

Bouchez les trous avec des petits cailloux ne me rendront que plus fou.
Tentez de couvrir les gouffres est un effort en vain, maintes fois tenté. Les idées poussent pour sortir, elles sont plus fortes que mon sommeil hardant.

Bien entendu, on ne guérie pas les fuites avec de l'eau de Triton.

Je demande au conseil et j'insiste auprès de tous vos regards de revoir ma peine au degrés inférieur.
Je me sacrifie, je me ferai esclave pour ne pas qu'on m'enferme dans le paradis de Nyx.

Enchaînez moi et aspergez moi d'un peu d'eau du Styx afin que ma vue s'atrophie.
J'ai besoin d'une punition, même si je ne suis responsable de mes maux.

Il est évident que je fus frappé d'un sort sur la montage de Goya et que depuis je suscure des idées nouvelles, je révolutionne la littérature sans consulter ni prêtre ni curé.
Païen d'une langue nouvelle, j'inflige aux vestiges des rides et des sueurs au creux de leur front aride.

Me pendre haut et court ? Tel est le jugement du conseil ?
J'afficherai mon plus beau sourire, mes lèvres siffleront un air de jazz lorsque mes pieds danseront dans le vide.

Ce n'est pas un poète qu'on assassine, c'est un fou !
Seul la vengeance d'un fou vous fera regretter ces mots !

DISQUE SOLAIRE et crux ansata

DISQUE SOLAIRE et crux ansata...

J'ai un disque solaire qui tourne au centre de mon cerveau, un disque  dont l'axe est mon âme,
axe s'enfonçant a la perpendiculaire de mon corps... quand je ferme les yeux, je le discerne distinctement,
il semble être de pierre, mais pourtant diffracte avec aisance, sur sa face inférieur tourné vers l' alma
 le spectre infini de Rê, seigneur des rayons...

Trop à l'étroit dans mon crâne limité, il crée un frottement continuel, sorte d'abrasion qui efface violemment mon crâne bocale..

Alors quand finalement  je m'endors...m'apparaissent comme d'infinis échos...
naissant  du contact de la pierre avec ma boîte osseuse, qui ne veulent s'estomper qu'au réveil...

Il arrive parfois, que même éveillé ces chants divin me reviennent en mémoire, tel un vol de retour,
immanent de l'univers...

Ces chants tourbillonnent et s'échappent en rayons qui se répandent gracieusement le long de mon corps...
Oeuvre du pharaon céleste,
Pour la perception du divin, Amon le dieu caché se mût en Aton le dieu visible...

Dans le ciel d'orient, l'azur atteignant le sommeil ultime,  celui de l'horizon...
dispersant les oiseaux baryton aux coeurs bavards...

Protégé par le cobra dressé... uræus œil de Rê, j'avance sereinement dans les landes du mystère...
accompagné d'Hathor vache céleste et de Khépri le scarabée ...je déterre de l'oubli le globe ailé...

Celui qui vient a l'existence, soleil de la justice...

Alors du disque s'écoule telles des larmes de sable, des rayons terminés par des mains,  reflétant l'âme rendu parfaite...

Arôme, de la vie...lés légions de l'ombre reculent et bientôt disparaissent... laissant place à un nouvel homme...qui se levant du soleil , porte  sa guérison entre ses ailes...

Vieillard et Chandelle

VIEILLARD ET  CHANDELLE

1.

Sans recours, l'ange purificateur se voudrait exterminateur, mais toujours le vieillard y renonce préférant fondre au soleil, et voir sa flamme s'amenuiser a mesure que sa cire constitue autour de lui une forteresse opaque, mais bientôt la chandelle aura disparu, et dans l'ombre ciré...le vieillard régnant dans l'obscure regrettera, l'or pur qui autrefois s'échappait du ciel en de violentes pluies ardentes...voyageant au travers des rayons du soleil...


2.

Aux  vieillards grisonnants dont les sourires édenté, fil émacié seul vestige,du colliers de perles stellaires...
qui dévoilant le voilé -depuis longtemps occulté- aux anges aveugles, racornis par les ages, tels d'ancestraux hiboux..
Vous dur comme la mort, ô! Mésange apeuré,ne délaissant plus sa niche, et qui dans l'ombre zinzinule après le gui des druides...
..vous! vous devez répondre aujourd'hui...qui, de l'ange ou de l'agneau de dieu...
...dites nous duquel... chanterons nous les louanges pour l'éternité ...

3.

Dans le souffle, qui s'éternisant dans l'instant, il voudrait... se recueillir a jamais...mais bien trop fugace...
toujours  s'échappe entre les mailles du filet...alors le vieillard se fait ancêtre éternel...
resserrant ses mailles, a mesure que les rides s'accumulent le voila ..l' âme cuirassé,
qui craignant le vide de la plénitude, détient l'instant qui restera prisonnier en son sein..
ce jour là,  les lumières ne trouveront plus de portes d'entrées...l'obscurité intérieur, gardienne de l'instant...
éteindra le vieillard et sa flamme, comme l'enfant soufflant avec dédain sur la bougie des ages de fer...


4.

La lumière disparu,  ombre le visage et interroge...
... qui du visage ou de la toile du masque archaïque ? qui, comme dans un rêve a la dérive..rejoint serein le port, où s'amarrent et se rejoignent les rêves attendant d'être rêvé...
Malheureusement  nombreux sont ceux qui préférant s'ancrer à l'arbre du cosmos...
dérivent d'errance en errance...pour des éternités, s'emplissant d'hurlement s'ourlant...
gracieusement autour de leurs longues langues défraichies .


5.

Comme l'anguille qui serpentine dans les eaux gluantes...cherchant comme porte de sortie le chat de l'aiguille...
 il  tombe à chaque fois qu'il se meurt...
et s'éventre à chaque renaissance...démasquant dieu, et son œil qui est son moi, et son moi qui est œil,
alors il regarde, il regarde à en perdre haleine...les souvenirs affalé sur les falaises du retour...


6.

Avec tempérance, le vieillard  survivant de l'effarante réalité, se dirige a reculons....vers son destin.
A la dérobée, il s'enfonce doucement en lui... il glisse, comme a travers d'immenses serpents se chevauchant les uns les autres...vipères aux immenses  iris  lumineux ...phare de misère, qui l'accable continuellement.
Mais toujours il reste passif, ignorant les tempêtes  des cranes creux,  sévissant pour et contre lui.
Trop a  l'étroit dans les frusque du diables, déguisement schizophrénique d'un homme abandonné...il oublis sur le chemin des vivants , les armes de la foi...préférant s'extasier sur ce dont rêve les morts.
Bulbe progérien , conscient de sa conscience...dans son nuage d'éther...acceptant son éternel dormance...
Se méfiant de celui qui fait pondre les œufs, son âme s'oxyde sous l'effet du temps,
Lui, temple de la senescence... a depuis longtemps oublié ce qui engendre le vent qui souffle...


7.

L'homme suranné accepte que le nain jardinier le change en bonsaï, mais bouture après bouture, greffe après greffe, le cœur s'atrophie, sourd au chant des flammes, qui autrefois s'en allaient rigolé le long des parois sanguinolentes...
Les plaies inaltérables réduisant  de moitié la durée des battements de son cœur, le cerveau du cœur triste ne sourit plus...
...invoquons  sacré cœur et cœur royale...cœur du christ et cris du cœur...pour que
le vieillard cloisonné , enchevêtré dans l'artère coronaire...réanime la flamme, qui s'élancera furieuse depuis son centre pour le sacrement des sacrements...pour l'homme roi éclairant seul a la lueur de sa flamme l'entièreté des cieux...à la force d'un unique faisceau...


8.

Les pleurs d'hommes qui durent, jusqu'à l'aube des  peurs,  qui augurent les soudaines  fulgurances,
qui sondant l'âme a coup de grand cris tirés...  boulets de canons, s'éboulant perpendiculairement dans les spirales, des croulants  chemins de croix du néant menant au centre des centres, au centre de la plaie béante...
...qui  fredonne entre ses lèvres mères, les germinations de la gangrène...luttant contre la boue, cherchant
désespérément a s'extraire du sol...les lèvres rieuses...hymen bavard...s'ouvrant largement comme pour hurler ses chrysalides déshydratées.
Au cœur du cœur, les lèvres amères , s'ouvrent et se referment au rythme des pulsations de l'âme...
Éventrant les cœurs, perçant le mystère...le cœur carpe...conduisant au vestibule de toutes les
cathédrales, s'ouvrant sur les heurts, dans son entièreté...libérant des cohortes de piaillements animales,
cicatrisant par l'œuvre d'un simple chant harmonieux toutes les blessures d'une âme érodé par le passé...
quand l'eau de l'âme reflète le vide d'un au delà invisible...

L'homme montgolfière

L'HOMME MONTGOLFIÈRE et les sept nouvelles couleurs de son arc en ciel ...

NOIRE D’IVOIRE

Véhicule transcendantal de la lumière divine, l'homme Montgolfière est cloué au sol ... il prie le ciel de lui restituer ses attributs célestes ...
Il se prépare à s'élever dans le crépuscule des ombres ... tel le crapaud buffle, il enfle d'air chauffé ...
Alors se déplisse le taffetas, armure d'étoile en soie ... l'homme montgolfière s'aimante vers les mystères de l’au-delà du monde et de ce qui adviendra à la fin ...

FAUVE

L'homme Montgolfière s'élève des canopées captives et des cimes prétentieuses, évite les astres écorchés, se repérant aux taches de lait … comme échappées de la bouche avide du nourrisson.
Tel Judas Iscariote sur le pont tremblant, il farandole au delà des pressions atmosphériques, car aujourd'hui il sait ce qui entrave les montgolfières ...
Les meurtrissures de l'esprit ...  comme celles de l'inengendré ...
Il est temps pour lui de révéler la lumière ... de rendre visible l'obscur ...
L'homme spectre qui du fouillis émerge, tel l'ange divin de son nuage de lait ...

AZUR INDIGO

Quand les nœuds se défont à l'abri des regards, quand l'homme montgolfière fiévreux extirpe ses doigts filandreux de son crâne meurtri ... et prie plus que jamais les cieux de l'éclairer...
Il conjure  Dieu de réinventer les éléments ...
L'homme Montgolfière s'allège l'âme en défiant les entités célestes ...

JAUNE AUREOLIN

Les seigneurs de l'univers sourient à l’approche de l'homme montgolfière, pitoyable conquérant dans son enveloppe synthétique ...
Le visage  enflammé par les poussières d’étoiles, il aura bientôt brulé ses dernières rémiges ...
Il chante pourtant ...  des harmoniques propanes s'échappent d'entre ses lèvres creusées par les sillons de sang ...  et ses notes légères semblent le porter vers le cœur ... quand s'équivoquent les équinoxes ...
Noir, rouge, jaune, vert s'effacent comme les pas éphémères qui sous la neige s'éclipsent,  comme les traces laissées par le mythique bélier céleste partant féconder le soleil ...

ORANGE BRÛLE

Dans la brousse du grand univers, l'homme montgolfière se défait de sa nacelle primitive, car ici il est Dieu ...
Il s'irise et se démultiplie en d'infinies diffractions, engendrant frénésies d'étoiles et cohortes  d'anges arrogants ... ceux là mêmes qui s’érigent à la gloire et à l'adoration du cosmos … anges du chaos et larbins du monde d'en dessous ...
Car ici, chaque homme détient sa portion des cieux ...        

CIEUX SAPHIR
Vint le temps des neiges noires ... des pleurs coeurant et des larmes réfractaires, assoiffant les pépinières d'arbres stériles et les hydropones des serres mortifères, cloîtrées dans l' Hadéen, vitrail monochrome ...

L'homme montgolfière se heurte  au plafond céleste ... il hurle la souffrance de judas en une parodie de errance ascensionnelle ...
Il s'éteint et crépite ses dernières volontés, blasphémant Dieu de l'avoir si lâchement abandonné ...
"Toi qui vient du royaume immortel de Barbelo, chantes nous ta souffrance, chantes..." lui répond Dieu alors que les douze disciples s’unissent pour un ultime salut cosmique à la gloire de l'homme montgolfière ... se fondant déjà au loin par delà le plafond céleste ... par delà l'immensité ...

BLANC LUNAIRE
Au dernier jour, l'homme montgolfière avançait sur la bande sombre d'Alexandre,
L'homme dual ... miroir se  reflétant par delà les quatre éons ...
L'homme perdu, dans l’infini opaque à sa pauvre perception …
Son linceul fleuri vulgairement charrié par les torrents ... toujours plus loin ...
Il pénètre dans le calice serti des sépales de l'univers ...
Il féconde la  corolle de sa foi, butinant les pétales galaxiques ...

Quand
l'homme errant s'ouvre les voies divines en se fondant au coma charnel des comètes, il perçoit enfin l'androcée primale qui lui révèle les étamines, matrice du pollen et face cachée des nébuleuses d'Orion ... puis le gynécée de l'animus, carpelles exposées aux vents stellaires ...
 Quand
 s'ouvrent les mystères du royaume, le trentième jour de la lune ... pour la  naissance d'une naine brune ... L'homme montgolfière se consume de l'intérieur ... il brûle en son carène et danse sur le pont supérieur des anneaux de Saturne, abritant le chaos créateur des supernovas ...
L'alchimie s'opère en lui, sustentation harmonique, Taijitu enfin accomplit ...

Pontiflex …

Congrégat-

Agrégat-

 Egrégore-
                
Grimoire,

 vibrations cosmiques d'Eurêka …

Sur la couronne de plume d'Illapa, sont enfin réunies les  nouvelles couleurs de l'arc en ciel ...
L'homme montgolfière s'envole, tel un arc qui s’embrasant au contact de la nuit, songe des complaintes grégoriennes ...
Pour le dernier arc en ciel Lunaire ...

 l'homme montgolfière, l'homme aux sept couleurs du spectre chlorophyllien ...

... Illuminant l'illuminé ...

... Illuminant l'illuminé ... NOIR D’IVOIRE ...

dimanche 23 janvier 2011

Le poids du temps

Le poids du temps


Les mains collées sur ces parois de verre, j'observe mon reflet triste en écoutant le temps qui tombe.
Et chaque grain de sable, ricoche sur ma tête en un fracas du diable, le poids me tord le coup.
J'essaie d'échapper à la chute du temps, coincée dans ce grand sablier miroitant qui m'apparaît tout à coup comme prison d'infini.

Frappée du sort, du passé, du futur comme du présent. Je me meurs en un râle inaudible.
Et tous, je les vois, à travers les faces vitrées, miroirs déformants. Leur têtes allongées, en étoile, incompréhensibles... ils me fixent de leur regard garisme.

Le sable m'arrive déjà à mi-cuisse, il est dangereux d'attendre plus longtemps. Mais les gens ne prendront pas la peine de venir m'y mirer.
Venir entendre mes SOS, mes appels au secours. Aidez moi à vaincre le temps !

Le sable vient s'accumuler sur mes paupières comme une pluie de larmes chaudes et je révâsse.

Je me vois courir, je me rappelle, près du Styx, je me souviens.
Je jette des cailloux dans l'eau, naïve, je crois ricocher. Mais la colère des dieux est terrible,
et bientôt je reçoit le coup de fouet.
Me voilà pendu par la peau d'Ephèse. Me voilà punie pour avoir joué.
et me voilà coincée dans cet immense sablier, oubliée.
Proust est mort et enterré, personne ne viendra enquêter à la recherche du temps perdu.

samedi 22 janvier 2011

Amphigouri

Amphigouri

Cours ! Cours ! Cours ! Saute le Styx à pieds joins,
Vole ! Vole ! Vole ! Frappé du sort de tes mains.
j'épargne la vie à ceux qui me lisent tout bas,
comme je-ne-sais quoi, jeunesse charabias

Entends les cris qui se rependent comme la pluie,
perles de crustacés pleurent depuis.
On l'a vu mais sait-il seulement qu'on l'observe ?
Cacher des canons sous les robes serbes.

En mille années, que dis-je en quelque secondes,
nous n'avons rien entendu d'aussi fou,
C'est les drogues des monstres comme nous,
qui sûrement dans nos esprits se confondent.

J'ai du mal à saisir l'objet de ce poème,
en voir la beauté, le génie, l'essentiel.
J'aimerai pouvoir vanter et battre des ailes,
m'envoler pour visiter les endroits que j'aime.

Arrête tes salamalecs, tes pièges linguistiques,
tu n'es pas plus poète que ce nain jaune,
Pioche une carte dans la pile de peau éthique,
songe un moment que je ne fais que danser, John.

Laisse tes alexandrins, et tes pieds de litté,
fais de l'idée une commune de Paris.
Tente l'été, si l'hiver hébété
influe sur l'automne ahuri

J'ose à peine questionner sur l'œuvre,
ce sont mes mains qui n'en font qu'à leur tête,
et l'orchestre lâche les hors d'œuvres
les hors la lois s'échappent des assiettes.


Frappe ton sort de tes mains, glisse sur moi,
voyage en un sens contraire à l'émoi,
Si les moines lisent la bible à l'envers,
je crache ma prose instantanée sur des débris de vers.

vendredi 21 janvier 2011

Le poreux

Le poreux                                                                  A Adrien Challand


Glou glou glou...

Le boit-sans-soif...
et ses féeries divines...
Un roi sans coiffe...
éponge Le sorcelleries de ravine...

Glou glou glou

Quand dort petit nègre...
au corps de vinaigre...


Glou glou glou....

Les morsures qui fissurent l'arbrisseau...
aux engelures auréolée...
De confiture, de pourriture de souriceau...
goutte à goutte ...qui augure le dieu héole...

Glou glou glou...

Féerie divine et pain d'épice...alligator et cacatoès...dans un cercueil...
fantastique et poupée...pour des fantasmes d'épopée...de cire au son des hurlements...de jungles....
Babouinade et singerie...moqueur, j'ai mal...docteur cardiaque...
biture de barbiturique...boit-sans-soif...siroteur de cirrhose...sirupeux si je peux...
docteur du cœur...mon pleure qui cœur, n'entendez vous pas???

Tu entres dans trente ans d'étranges étrons

Tu entres dans trente ans d'étranges étrons.


Ce que je livre ici ne sont pas des mots, ni des idées...encore moins de l'espoir, de la joie...de la beauté.
Non !
Ce que je livre ici, sort de mon corps tout entier comme une chose qu'on éjecte car elle nous pèse.
Par l'habile anus ou par les doigts véritables. Écrire, comme gommer. Rejeter la faute sur les autres.

Mais...tu décides d'entrer car tu viens de me lire.
Je vois ta curiosité prendre le dessus sur tes membres ânes, et membranes humaines philusardes.

Visites à ton tour, comme des milliers d'autres l'odeur pestilentielle d'un poison d'encre noir.
Mes entrailles, réel champ de ruines et salle d'expositions temporaines et contemporaires.

Frappé de mille songes, ne vois-tu pas les rêves qui vacillent dans une obscurité abyssale.
L'être humain renferme ses secrets dans le plus sale des appareils, prêt à démouler l'émotion.

Bile d'estomac transforme mes influences, mes vues, mes rencontres et mes souvenirs en une potion fécale.
Secrets de recettes anciennes qui viennent tacher feuille blanche à la clarté prolongeant le blanc de ma peau potin.
Rumeurs découvertes après trente ans de recherches inavouées...sous la croute terrestre se cachent nos chagrins.

Dans la dimension superbe s'étend des mètres de boudin au goût artistique.

J'écris, je rap mes poèmes à coups de pinceaux, je danse ma musique et jouis dans un éprouvette.
En somme, je peins tous mes tableaux avec la douce marque truculente de mon postérieur.

Toi aussi tu peux faire de l'art.

Des déjections de l'esprit.

Toi aussi tu peux être artiste.

Branleur et chieur du premier jusqu'au dernier degrés. Tu en as tous les symptômes.

Je ne suis qu'un homme qui pond des fœtus de proses, dégueule mon dégout du gras d'égo en mes griffes à dos gris.
Crache ma prose instantanée sur des débris de vers.

M'enferme au paradis, à la chaleur de mon énorme étron doté de flatulences artistiques.
Faces de pets et lécheurs de culs méritent donc des oscars et des victoires sur la musique.

FUCK.

jeudi 20 janvier 2011

Offrande à Wakani

OFFRANDE à WAKANI (réveil animal et balbutiements)
 
Ce qui vibre autour de toi, est en toi ... ce que charrie l'Amazone est 
pour toi ...
... Qui sont les dépositaires des lianes tourmentées de nos cervelles 
hantées ?
Chamans aux pouvoirs spéculaires ... sortilège de l’Umpunka et du Semayuca …
Je suis l’Arutam, le ravaleur de kimbwa, fuyez, fuyez ... n'entendez 
vous point le souffle puissant des rhombes ?.
Vous animaux ! oui, vous ... animaux ... de peu de choses … incarnant 
pourtant la magie des sens exacerbés …

Je TROQUERAI... le savoir aurifère de l'Ayahuesca contre les cales 
vacantes de vos esprits ... à contrepied de tous les ismes, isthmes et 
autres tropismes …

Je MARCHERAI … hablador intarissable ...

J'ECHANGERAI ... le crépuscule d'un sablier ocre où s'enfouissent chaque 
jour des désirs aux dimensions de pays ... et vos rêves...
Je m’INCARNERAI en Uwishin ... ne m'appelez pas Jivaro ... tel Amasanga, 
apprenez plutôt à me craindre !

Ils frémissent et fleurissent ... quand le voile de lin effleure leur 
corps de lait ... tel un songe de mucha lacérant les danseuses ...
Enfouissez moi si vous le pouvez, il en est encore temps ... oui 
enfouissez moi !

Je suis un anaconda, un boa constrictor ... peut être même ... une 
écaille de Pani ... un Uchu Puchu, esprit baroque du royaume des yana 
puma ... une forêt vierge, une jungle wishi …

Dans mes yeux se reflètent des territoires inconnus où des vagues
dolentes viennent mourir en s’embrasant des dernières lueurs du jour …

Mais les mutins ornent leurs mufles ... joyeux d'être après tout 
endormis ...

Vos tristes rhabdomes brillent de pixels christiques, et je ne peux m'y résoudre ..

Alors je m'en vais, puisqu'il en est ainsi ... je m'élance ... pour là 
bas ... et j'irai ... là où dorment les rêves de ce que nous étions … là 
où veillent les tsantzas séculaires ... Muisak, je me ferai ange 
exterminateur et libre peut être...
... car pour survivre à la mort, il n’est d’autre issue que le nirvana 
de la conscience pure ... Wakani d’espoir sur la route de Phelamanga, je 
marche sur le bout du monde ... que tout commence ... J'ai dit ... QUE 

TOUT COMMENCE !

mercredi 19 janvier 2011

Galerie D'Ycule

GALERIE D'YCULE (la neige s'accumule, faisons quelques réserves)

TIC

ToC

... Ne cesse de réarranger ses cheveux, qui avec le vent s'ébouriffent, mais a chaque fois qu'il les replace derrière son oreille
son visage change lui aussi progressivement, suivant la progression de sa main... et prend la forme de celui d'un oiseau à l'immense bec
jaune...
Une fois  que ses cheveux ont repris leur place son visage reprend sa forme habituelle, mais le vent revient...et l'affreuse comédie
se joue devant moi à l'infini...

Station d'Esquisse


Sur les plus hauts sommets, on ne compte même plus.
les hommes ont abandonné, laissant la neige s'accumuler depuis trop d'années.
Avalanches avalent hanches d'hommes et bras d'enfants sans que l'on se soucie de sa nature.
"laissons la nature faire" crient les écologistes, grands capitalistes verts qui vendent leur équipement de ski.
Les nuages se forcent à travailler comme s'ils entendaient des claquements de fouets,
leur souhait : devenir esclaves bénévoles. La goutte de sueur, une fois tombée de leur coton de lait se transforme en flocon de neige
et la bataille peut enfin commencer sur les plus hauts sommets.

Pauvre diable

Réconciliations...
Aime nous pauvre diable...comme nous aimons ta lumière...
Djiad combat de djaal...
Satan perché sur son son nuage... reflète dans ses écailles arc en ciels, les rêves de nos rêves..
Quelque part, plus loin que toi...peut être dans toi...peut être...
Là où  les peines  Sumotori deviennent  bulles d'hélium...
Quand tu rêves que tu rêves...au son d'un youkoulélé...petit a petit ...dans l'infime...tu glisses ta chair...
et esprit...tu survoles...les falaises de friedrich...a l'encontre de la fin du monde...là ou les pommes mures s'en vont ..TOMBER...dans le ciel...et si les oiseaux nageraient dans l'eau...si l'homme acceptait le mystère..
Mais la question reste en suspend, comme figé dans le temps, comme Armstong bondissant sur la lune...
La question demeure, car tous ont peur...car l'évidence est telle que tous préfèrent détourner le regard...
alors la question se meurt...
à l'abri des yeux...

...Satan danserait il la java  ???   Au Paradis...


Lumière

Qui sont ceux qui déposent les escaliers  à spirales dans nos cervelles séculaires???
Pourquoi la nuit les étoiles ne s'en vont pas dormir???
Les oiseaux lumières font ils leurs nids sur les branches entrelacés des mahogani ???
Au pipiri chantant est ce le coq qui fait poindre l'astre????
mais bien sur...eux savent...
Que d'offrandes à notre seigneur ...chadeik glacé, sik a coco, sirop batterie, museau de porc, piman zwézo,
tout un chapelet...qui se dévoile comme libéré des filets d'un coup de  seine...
A la gloire de notre seigneur...imposant a son zénith, fière de son bakwa couronne de Patibulum,
Il scande les mélopées corpusculaire...rayonnant pour clhorophyle...et  chabines a peaux chapés...
optimisant le transport de la lumière...triomphe de l'albedo...


Fondre..

Il a peur de fondre..ne voyez vous pas ?
Il a peur de fondre lentement comme un doux passage de saison
et de voir disparaître son nez orange met de lapin, son bonnet d'enfant, ses yeux de boutons d'habits de bucheron canadien,
ses bras de branche en bois de peuplier, puis tout son corps neige blanche d'hiver.

Pauvre bonhomme a peur de fondre...ne voyez vous pas ?
Pauvre bonhomme a peur qu'on l'oubli tout comme la luge, les skis et les iglous.

Tant mieux. Vivement l'été !

Ycule, l'homme aux mille songes.

Le premier songe d'Ycule ressemblait vaguement à une histoire d'écume.
Quelques dizaines de pellicules, fines comme le sable qui peuplaient le haut des vagues, les caressaient de long en large,
comme pour les apaiser. Il rêvait d'elles, toujours en premier. Toujours.
Elles chuchotaient des cris minels et minables afin de faire taire le courroux Poséidique.
Sous la plage, sortaient parfois la tête des pavées, surtout celle du Roi Canuque.
Nul ne se soucier de l'écume, qui était pourtant connu de tous.
Le premier songe d'Ycule était formé de poudre d'Elpenor, à mi chemin entre la réalité et le rêve;
il faisait songe, alors qu'il n'avait pas encore fermé les deux yeux.
C'était son premier songe, celui qui le berçait, qui l'endormait.

Les autres, il ne s'en rappelait jamais. Jamais.



Chemin de larmes


J'ai affrété des larmes, et des yeux qui pleurent, qui transpirent le Nil.. et dans ces larmes voguent gracieux,  les graciles crocodiles..
Chaque larme œuvre gitane, boule de cristal...geôle du future...songe de charbon blanc...
fulgurance lézardant les certitudes humaines...

Prisonnier de la perle de lys, moi haillon de chair... lambeau de cœur, je m'irise au détroit de l'Orénoque...
Kabakmeli, dont chaque écaille renferme une éternité...se cache dans la carapace du saurien, polaroid jaunâtre...écriture cunéiforme...

Alors je dors, sous ma peau de pierre, armure préhistorique du caïman noir dernier adversaire du lion vert...

Quand l'homme monte aux cieux, chevauchant des légions de reptiles, le long du fleuve vertical de toutes les libertés...


Offrande

je m'offre au vent, car l'âme depuis longtemps desséché, mais j'aspire encore à danser comme le font les feuilles mortes durant les nuits d'automne, profitant des caresses du vent...en de sourds et miraculeux râles nocturnes.

Je m'offre tout entier à l'absolu, à l'ultime, au delà du tout...

Je m'offre à l'univers et sa conscience...que ma volonté soit faite.



Rencontre avec le fou 
 
Quand il vient à pleuvoir et que chaque goutte de pluie pleurée des 
nues, est "UNE" larme d'étoile ...
Les chuchotements sourds de l'invisible se révèlent à lui, comme autant 
de chemins sinuant vers la miséricorde fourchue ...
Alors commence le voyage, fragile embryon en germe dans la roche mère à 
la rencontre des flots divins ...
Sur l'estrade des vertus, l'astre météore s’étiole et s’étire en langues 
latéritiques ... purgatoire cicatriciel d'où émerge l’Adam, perlant les 
larmes du ciel sur un fil imaginaire ...

L'humain

Des hydres déshydratées...me grimpent le long du pied...je suis deux têtes...
J'appelle lolaos...mais rien...enfin si peu...
Je suis un monstre, comme vous...
Un diable à deux têtes...erreur des hautes lumières spéculaires...

Quand l'écume se retranche, quand l'océan se replie sur lui même, quand le voile se fait viole...
Quand le seul remède est de s'emplir à n'en plus finir...s'ankyloser l'esprit...pour detterrer les émotions étheré...
...chantons pour la pluie...et puis faufilons nous...chantons pour les goutelletes arrachées au ciel...
Tant que l'envie nous porte encore...ce qui s'échappe du ciel.. doit forcément un jour y retourner...

Alors que nos ésprits de panurges s'évaporent, au son de rires de Cassandre myope... Aveugle à la folie...
Que les gorgones se mirent...et s'admirent...il est vrai que l'Homme est BEAU...
Dans l'eden des caresses devenir fou de rouge...
Alors la nuit j'admire l'oeuvre des étoiles...

mardi 18 janvier 2011

Quand le ciel, échoué, s'illumine

"Quand le ciel, échoué, s'illumine"


Les vaines incertitudes                 
Jaillissent de tristes accoutumances,                                                     
Mes veines se grisent de solitude                                                          
Lorsque son rire brise le silence                                                             

Elle n'a pour rage que la jeunesse                                                          
Et dans ses yeux l'ébriété,                                                                   
Sa silhouette, hymne à la finesse,                                                         
S'empare des êtres dénaturés.                                                             

Ainsi le ciel, échoué, s'illumine
Et les épaves brillent de mille feux,
Sans soif nous bûmes la mer de chine
Le cœur en cendre...l'âme écumeuse....

Comme une danseuse ivre et râleuse,
Pris d'une soudaine sobriété,
Elle Tournoyait, sautillait...et s'exclama, rêveuse:
"Te voila donc, toi, l'oublié..."

C'est ce qu'elle fit, fiez-vous à moi,
Car elle oublie quand moi j'y crois
Qui pu penser qu'en temps hostile
L'amour fut comme porter sa croix....futile, n'est-ce pas?
 
Bien que l'on naisse, et quand bien même l'on puisse en rire,
Dans l'asepsie criante d'effroi,
Les sentiments passent puis pourrissent...qu'en dire?
Ils sont en masse....consommez-moi!

Mes vaines incertitudes
Jaillissent de ces soudaines rimes,
Quand le ciel échoué s'illumine
L'amour m'inspire la solitude.

L'inimaginable

L'Inimaginable

Quelque chose  est tombé, quelque chose que personne n'avait lancé, quelque chose que nous n'avions pas prévu....
Quelque chose que nul n'aurait pu prévoir... mais l'évidence est là... face à nous... et nous devons bien, l'accepter...
certains refusent encore...d'accepter... mais les faits sont, là... et les réticents s'éparpillent dans la confusion, qui a gagné notre planète...
Quelque chose est tombé, quelque chose qui n'aurait jamais du tomber...

Le Lion de Sion...même n'aurait pu s'y attendre... et lui si paisible à l'accoutumé... tourne en rond dans sa savane natale
tel un tigre en cage...

Vous avez  semé les graines de ce temple absurde ..mais ce dimorphisme albinos... n'a rien de sacré...
embryon septentrionale, je ne peux point en douter...mais personne ne pourra me contredire sur ce point...cette insulte aux
habitudes, sorte de ballet de Ninjisky,est un immense danger pour nos amis, petits singes aux cheveux rats, atrophiés mais préhensiles...qui en ces tants de grands changement subissent de conséquentes mutations de leurs follicules ovariens, vomissant anarchiquement à tout bout de champ de rosâtres sécrétions albumineuses...les chinchillas sont en folie...

Les savants aux boucs de pieds de chèvres...doivent intervenir...

Quelque chose est tombé.... quelque chose qui était pourtant solidement accroché, et je crains bien que personne ne puisse ...
rien y faire...l'inimaginable s'est produit, la grande colle a cédé...

lundi 17 janvier 2011

Attention sous vos lits [histoire pour enfant]

Attention sous vos lits.

Ne trainez pas lorsque vous enlevez vos pieds de vos pantoufles car c'est à ce moment qu'ils peuvent surgir.
Collez vos draps bien contre votre corps et gardez un œil ouvert quand toute la ville s'endort.

Apprenez à vous méfier des ombres suspectes, des bruits de planchers et des placards qui grincent.

La nuit, ils rodent. Je parle des funambules du sommier, des architectes du parquet, des patineurs du carrelage, prêt à tout pour atteindre le dessus du lit. Certains s'accrochent à vos chevilles afin de rentrer sous vos draps, et c'est à ce moment là qu'ils se transforment en géants de cirque.
Ne laissez pas les gigantesques clowns vous charmer. Jamais.

Ils complotent au dessous de vous, toute la nuit. Ils attendent que la dernière bougie se soit consumée, et tentent d'accéder à l'étage, à la réussite,
d'être tout en haut de l'affiche.

Les clowns jonglent avec des monticules de poussière, certains se font la courte échelle mais c'est toujours la guerre pour savoir qui va monter en dernier.
Les trapézistes, eux, lancent des fils à travers toute la pièce et s'élancent, avec leurs amis funambules dans des compétitions de sauts et de prouesses voltigeuses.
Viennent les hommes aux têtes d'animaux, qui dansent en rond autour de Monsieur Loyale, l'Icare du cirque qui s'est brûlé les ailes lors d'une triste affaire.

C'était il y a des année de cela, dans une petite chambre d'enfant. Monsieur Loyale, malgré son ventre énorme avait réussi à accéder à l'étage mais il était trop tard. L'aube se montrait sous son plus beau jour. Les rayons jaunes étaient entrés dans la pièces par la fenêtre, par la porte et le miroir les renvoyait comme une balle de ping pong.

Les rayons giflèrent monsieur Loyal qui, aveuglé, ne put entrevoir ne serait-ce qu'un bout de paradis. Ses loques brulées, il tomba d'une dizaine de pieds, ne put ni s'accrocher aux trapèzes, ni au fils et encore moins au grand chapiteau noir du cirque. Il finit sa course sur le plancher en un silence d'église, les ailes brulées, et resta le symbole d'un héros déchu.

Le spectacle continue toute la nuit, et jamais personne ne parvient à monter sur le toit de l'immense chapiteau. Jamais personne.

Aucun public n'est là pour admirer les tentatives de ces gens du spectacle à part l'imagination du petit enfant qui dort.

Et si un jour, un de ces clowns parvient au sommet, qu'il y parvient avant le lever du soleil. Il viendra se blottir contre les joues de l'enfant, glissera jusqu'à ses oreilles pour lui chuchoter des idées de songes.

Sans se faire voir par l'œil ouvert, il tapissera la langue de l'enfant avec des millions de mots doux, de phrases espiègles et infernales.

Puis, une fois le travail effectué, il redescendra..vite vite avant qu'on ne brûle son nez rouge.

Et reviendra parmi les siens afin d'alimenter leur spectacle d'histoires pour l'éternité.

dimanche 16 janvier 2011

Animal bléssé

ANIMAL BLESSE

Arc bouté, l'animal s'allume...appuyé au pied d'un arc ciel...
il lit sa prison, emprise des cieux, son calvaire  écrit...dans une flaque d' absinthe...
c'est assez...son museau de singe, groin de porc...est à bout...il voudrait délasser la pression...

Que le pollen s'échappe de ses évents...dans un hennissement de récif, beuglement d'arachnide, hi han de moteur diesel, bêlement  poreux des coraux colorés.
Chlorophylle d'âne hilare exclamant sa pense désenflé, entonne bourdonnement et vrombissement...
son zinzinulement de cerbère, occupé à pépier...puisqu'il le faut...

Barbarouffement éternuer succinctement ...recracher l'occulte...dans un piaillement sourd et muet...bramement aveugle...
expulsant le semeur de gangrène ...échos de stridulation canonique...criaillerie d'hermaphrodite, dodeldirement de céphalopode..

Délire et butissement qui ploient sous le regard des astres, l'ange à plumes s'affaisse sur le goudron
 s'enterre dans le creuset, dans lequel j'enfouis ce que nous font souffrir nos ancêtres....animus et anima....

Espoir

ESPOIR

... premier essais...

saignée...de larmes... qui susurrent... purulent...

araignée ... de laves... morsure...qui 'hurle...

tamarinier... de larves... gravure... pullulent...




....changement... recommencement....

ESPOIR


qui frappe sur ma tête... noix de coco... qui abat le malheureux coutelas... qui souffre la souffrance?

qui?

qui endure... gwo ka ... kaladja!!!  le sel des peines... balata  bel bwa!!!


         ...tambours d'espoirs...


la misère bat son rythme tombolo...  graveleux...


le Léwòz...perdure...sinistré des peiné...bêtes a feu...

                          ...tambours d'espoirs...



 le Menndé... rassure...pleureur crieur...

          
                                              ...tambours d'espoirs...


le Kaladjya ... abjure... battant, pluie ardente...crions...


                                                            ...tambours d'espoirs...


 le Graj...forcipressure ...rageant kabrit bwa...


                             
                                             ...tambours d'espoirs...



 le Woulé  ... augure...s'écoule...caîmite latex ...acagnardé des sommations...cœur merveilleux...


                                                                                                   ...tambours d'espoirs....


le Padjanbèl...endort, hiatus hédoniste...amuïssement rêveur...coalescence songeuse... méataplasme éveillé...

                               
                                                                                                                          ...tambours d'espoirs... 
                                                                               
                     
 et le Toumbla, effondre au cœur des méridiens, d'entre les tropiques...cancer et capricorne...danse odeur immonde...


car nous, dans l'abrupte,

                          les ébréchés... écorchés vif...
                                                          avançons sévères...

                                                                              dans le soleil levant.....

samedi 15 janvier 2011

Mantra

MANTRA( à répéter 10 fois chaque matin...)



pleurs d'hommes rings brisés..

pleurs d'âmes lambeaux d'étain...

pleurs d'hommes sonar cachalot...

pleurs d'âmes écoulement bullé...

pleurs d'hommes kleenex frisé...

pleurs d'âmes frottement graveleux...

pleurs d'hommes baleine heureuse...

pleurs d'âmes suffoque marsouins...

pleurs d'hommes roque et sourd...

pleurs d'âmes échos caverneux...

pleurs d'hommes capiton sourd ...

pleurs d'âmes hymne sépulcrale...

pleurs d'hommes petit dom...

pleurs d'âmes bassiste manchot...

pleurs d'hommes tambours voilés...

pleurs d'âmes déglutit enroué...

pleurs d'hommes aveugles...

pleurs d'âmes agouti pâles...

pleurs d'hommes nettoient...

pleurs d'âmes cris vaporeux...

pleurs d'hommes maintenant je vois...


pleurs d'âme funéraire tamisé...

aux armes d'hommes  ....de notre dame nativité...

pleurs d'hommes peurs d'hommes...bruit dur...pleurs d'âmes ...enfin libéré...

Larme numéro 13 (cadavre délicieux)

LARME NUMÉRO 13,


De nuit linceul , je renferme l'enveloppe...qui contient les accords mélodieux que je posterai demain au paradis...
Les barbus sont fermes... la lame numéro 13 ne laisse aucun doute, rupture de l'artère...tu es au cieux...
alors je partirai bâtir des cathédrales...avec la corde de l'arcane sans nom...

Les pleurs épluchent les cavernes  artérielles  d'où la larme numéro 13 s'écoule...bleue l'âme seule...  blême larme seule...
Des pluies et des pluies se succèdent sans jamais laisser de traces sur les joues, sur la nuque ou sur les tuiles rouges.
Le toit et le jeu se côtoient sur des îles et des elles. désirs de diesel pour faire avancer la machine jusqu'à la panne sèche.

Avant le dernier coup de marteau sur le dernier clou sur la dernière croix. Les croyances d'errance se multiplient,
puis se perdent dans une brume électrique, une flaque de sang, de son, de signes ostentatoires.
...Le navire est à flot, et prend l'eau, que quelqu'un écope...secoué  par les flots...

L'âne bâté, l'âme battu, se dévide... le lierre se bouscule à ses yeux, et de l'iris...pleut
sur le visage mûre du triste sir,, la liane perfide...qui  recouvre  progressivement de verdure les joues ...
Et s'écoule, s'écoule sur la fleur de peau..et fleurit et fleurit...sur le visage pâle dans sa robe verte...qui offre enfin...
un sourire...

Lorsque le plus haut sommet culmine au dessus de la barre des mille degrés, on pense à la quantité de neige que les nuages
se doivent de fournir. Ils forcent comme des batraciens, des chameaux d'eau douce et des esclaves bénévoles,
ils forcent sans coups de fouet, avec des gouttes de sueur qui tombent de leur coton, se gèlent et deviennent des étoiles.

Ces étoiles s'accumulent, se multiplient, se divisent et s'allument comme lorsqu'en hiver, chacun y va de sa lampe torche.
Ici, il n'est pas question d'hiver, plus que d'autre saison, sachons faire la part des choses.

J'invite à la parenthèse ceux qui sont assez mince pour y entrer.
...on ferme les cils porte, les pupilles closes...un ange seul dans sa maison rose..
tu rentres à pic  dans ta cloison  creuse...
à l'heure où le cœur dérobe les rubis rouges...sur le préau des matins graves...quand je m'en vais révulser les sangs...
Mais les larmes savent comment atteindre l'aube et ses fléaux...le poids des larmes...contre le poids d'une âme...

Méphisto...dans son nid d'autruche patiente...chameau des désert arides ...dévoilant ses charmes
face aux yeux oasis...le démon tisse charogne les filao...et attire les larmes tristes qui attisent les feux d'eau...

Manger des merles comme l'ange de mer qui s'étonne de trouver sous un rocher des perles de pluie, venues de pays où il ne pleut pas. Parcourir la terre pour un royaume d'abysse ou d'Abou dhabi,
bouche bée buvant des hauts et des bas. La rumeur court vite que la rue meurt à court de vie.

 Personne ne prête l'oreille mais tous vendent leurs âmes aux diables pour une poignées d'étoiles dans les yeux.
...le diable, y voit dans vos yeux aspirateur  vortex...
il y voit  le boucan d'enfer spatiale que font les larmes météores s'entrechoquant dans les vaisseaux sanguins...soucoupes qui tombent flambantes...farandole orageuse..d'ouragans de rage...
d'accumulations de limites...l'œil crache sa peine, fatigué de cacher sa haine...et les larmes tombaient, et les larmes tombent telles des fruits trop mûrs...relâchant attifement la salive boueuse aux relents de moisissures absurdes...
L'ange franchit le fleuve,d'entre l' effondrement de larme...
fardeau s'échappant de l'évent oculaire tel des giclées de laves...
la houle se lève dans l'arc en ciel... pour la larme numéro13...

Ah larme ! Alarme ! Il fallait en tirer la sonnette, quitte à renier son être et partir loin d'ici.
Plus loin que les prédictions, plus loin que les barrières et les limites; encore plus loin que l'imaginaire.
Partir loin du réel afin d'en atteindre le désir rêveur, l'optimisme des premiers jours de l'année.

Il ne fallait pas que ce chiffre soit frappé d'un sort ou d'un souhait. Il fallait que la larme s'exclame, qu'elle tienne là son plus beau discours. La larme s'approcha, monta sur le pupitre et déclara :

"les crocodiles ne pleurent jamais..ce sont des légendes,
Ainsi il en va de même qu'au paradis les rires se meuvent en flaques tristes et amères"

vendredi 14 janvier 2011

Pour une poignée d'auréoles

Pour une poignée d'auréoles,
l'ange vend son âme au diable
sa langue se fourche.

Qu'avec leur fric, ils s'immolent,
sur nos paupières, le vent balaie le sable
que le réveil se couche !

Halte aux balivernes comme maudits impôts
les ordres assujettis au dit, tempo d'élite
je fausse les notes.

A chaque frère de rythmes et de mots,
je dédie ces vers insolites
A qui la faute ?

jeudi 13 janvier 2011

Il faut pondre

Il faut pondre

J'ai beau me creuser le bec, pendant des heures et des heures.
Je ne trouve pas d'autre remèdes. C'est la seule solution.
Nous devons bâtir, oui, nous le devons car sinon, c'est fini, c'est la catastrophe, nous serons pris au piège.

Mais de quoi est-ce que je parle? Je parle d'une théorie.

La théorie selon laquelle il faut faut pondre. Toujours, en tout temps, tout le temps, tout le monde si le monde est autour.

Il faut pondre
et rendre vert les mammifères.

Ce qui compte c'est l'expression, bien entendu, c'est elle qui glace le temps, les peurs et les désirs sur un papier de blanc froid.
C'est l'expression qui abhorre les principes selon lesquels la langue dicte à la main.
Jamais la main ne se rebelle, elle ne peut tourner plus de sept fois autour de son poignet, alors que la langue elle en a la capacité.
Elle est plus proche de la tête visionnaire.

je cache ainsi sous mes plumes des centaines de métropolis et d'architecture métroplasmique qui n'ont guerre de sens.
Je garde en mon bec les bagout de certains mots qui n'ont que la mâchoire comme palais d'ivoire.

Frappé par la scansion des poètes à plumes, des illettrés de la basse cour, le monde penchera alors son œil iconoclaste afin de dépêtrer quelques jugements insalubres sur la condition des hommes.

L'expression donne l'impression, l'impression rend à l'expression qui emprunte à la pression ambiante.
fut -il heureux comme Ulysse, celui qui trouve en ces lieux, des grains de vocabulaires artificiels, des dessins de mots, afin de picorer la nuit quelques livres de poètes. Je pourrais en citer, j'en ai lu quelques uns, des oiseaux cigognes aux cygnes équivoques.
ils n'arrivent pas à la cheville du poussin qui vient d'éclore.

Tape sur la coquille, et crache ton cœur, exprime ton anxiété, ton bonheur à l'aide de tes mains salvatrices, de tes cordes vocales désaccordés
A l'unisson, chantons chacun quelque chose de différent, avant la ménopause littéraire, le cercueil de verre, le monocle du lecteur solitaire.

Lorsque debout sur ma planche de six pouces, je fustige mes poules de ce discours prodigieux, elles me regardent avec des œufs ronds et livides. Surprises comme lune et soleil se croisant sur la route.

Alors, je descend de l'estrade, avant la sème des grains, j'essaie de cut cut, de glousser tant que je peux pour qu'elles se mettent au travail, à l'art de la vie.

La ponte de la poésie, qui une fois éclot, tout comme la vie, trouve toujours un chemin.


Même si c'est du charabia, des salamalecs, du transcendantal, il faut bâtir notre édifice comme les égyptiens, oui c'est cela même,
                                  comme une   p
                                                           y   y
                                                          r      r
                                                         a       a
                                                       m         m
                                                      i               i
                                                    d                 d
                                                e p y r a m i d e

Vendre du jambon et

Vendre du jambon et se couper la fesse, prendre les jambes à son cou et se pendre.
Éteindre les fusibles et y voir clair, de nouveau comme un fœtus par la fenêtre elle donne sur le clair de lune, la chambre sur la mer.
Quand tu arrêtes enfin.
Quand enfin tu peux vomir. Cette nuit une croissance t’as fait géant, tu fait 300 mètres de haut et tu est invulnérable. Tout détruire enfin. après toute extinction aller à la mer, les fonds marins t’emportent, tu ne sais pas nager et les poissons te mangent, sensations agréables. Yeux clos, toi géant tu vis.
Battre la campagne et sa femme, et se noyer dans un puits sans fond.

Retour à Babylone

RETOUR  à Babylone...

Des assomptions d'escalators dévoilant des ciels de coka colé aux yeux bouteilles pédophiles de monstre savant...

le cordon lymbilicales, de celui qui ingurgite les fleurs d'oranger...coupe coupe...
à perte de temps, pourtant j'ai ...pourtant j'eu...alors...ésquissons...
cachons nous dans le chat... de l'aiguille... à plusieurs...
alors on oublie de supplier les peupliers... dans l'instant du clignement d'œil... crachons nous...
alors on voudrait boire l'eau...de l'arbre  du voyageur...fétide et fécondes...*
les tondus, comme les poilus... détranchons nous... éxcavité...démultiplions nous... de un à tous...
abreuvons  nous de l'amer comme du notre père...ave maria...les morues tordues te saluent!!!!
filons les mailles du filet...puisqu'il le faut... phalus!!!
filons a travers nous... le faut 'il anis...
dans un équinoxe équivoque...je me rapproche... avec ma faux...j'oscille autour... et caresse le galbe du diable...
Babylone nid..puis de résistance  en résistance... naquît...
abus de dinosaures ravageant les jardins suspendus...
ils disent  désert sinistre ... moi accrocheur de guirlandes... petit sapin ...désert de butor étoilé...je discerne..
...taches dorées mouchetées et striées de noir... Babylone la grande... me voila!!!


Bonus Pour aller plus loin dans le texte... du butor au butor étoilé...

Le Butor étoilé butit. Le cri le plus commun du butor étoilé est souvent lancé au crépuscule ou à l'aube,
 et c'est un mugissement caractéristique lent, profond, résonnant et portant loin.
 Ce cri est émis avec la tête tendue vers l'avant et le corps entier vibrant, avec le bec ouvert afin d'aspirer l'air,
et ensuite, le butor lève la tête et redresse le cou et exhale cet air, produisant cet étrange bruit.
Buffon dit de son cri, ' ... la plus grosse contrebasse rend un son moins ronflant sous l'archet :
 pourrait-on imaginer que cette voix épouvantable, fut l'accent du tendre amour ? '

de retour a babylone... desert de butor...

I cried in Heaven and I Laughed in Hell

I cried in heaven and I laughed in hell  

Was away to the strange strings,
so much that I forgot my past
and by the time you were in town
I needed a way to run fast.

I found my way over the fountain
miracles can't provide the poor to breathe
mind and soul as one gathered
unchained to my heart, never to leave

people wonder their all life
what is like to be dead enough to think
tears in heaven, smiles in hell
Write so many rhymes, into paper I sink

Run up the field like a paramour charity
was my first love upon the battlefield
it's hard to give a name but it tastes
like Corneille off the Cid

écrit à Camden Town, on a grey suffling night 

Notre bon roi

NOTRE BON ROI, ( le gouailleur des quatre saisons...)

Notre bon Roi aimait s'amuser...et tout était prétexte... à l'amusement de notre bon roi...
le détenteur des quolibets d'une ère entière...pied de nez a tout un royaume de sous-fifre tortionné par l"élu...

Avec notre bon roi l'existence  se résumait en une succession d'occasions, où avec le talent que tous lui reconnaissaient il criblait de lazzi ses sujets,... les bouffons...les saltimbanques  de sa majesté eurent tôt fait de renoncer à leur devoir...

Aux persiflage...nul ne pouvaient esquiver...le serpent était si affuté que ducs comme duchesses craignaient ses sifflements...

Dura rex , sed rex, il arriva donc que des tiares papales se changèrent  en préservatif orné d'or,
s'élevant de sur leurs cranes chauves tel des tours de Babel...

Il était coutume de rencontrer dans les étroits couloirs du palais des porcelets en tutu blancs,
la corde du pendu fût  remplacée par un élastique qui était soigneusement ficelé autour des testicules
du condamné, la suite n'était que pantalonnade... dans les tours d'Abdallah, personne n'osait s'aventurer, depuis qu'on avait retrouvé agrafé au plafond le grand officier de la couronne...

Plus de ballet, plus de théâtre, plus d'opéra... il n'existait plus qu'un divertissement, cruel et redouté...
il arrivait parfois que faute de nourriture, se substituait aux  mets les plus espérés bave de crapaud
et chimère de sorcières ...il lui arriva d'emprisonner dans des donjons sans portes des aveugles... et notre bon roi depuis son trône brocardait les malheureux barricadés dans leurs prisons de bulles...

Notre bon roi demeurait d'humeur goguenarde et grivoise... il en allait ainsi tout au long de l'année...
chaque saison apportant avec elle son lot de surprises...après tout le rire est le propre de l'homme...

L'hiver, il faisait de ses vassaux  des êtres nocturnes, dans la froidure de la nuit ils étaient condamnés à vivre,
et durant le jour éphémère... le repos forcé était le mot d'ordre...alors le jour notre bon roi
 profitait seul de l'entièreté de son royaume, il lui arrivait parfois de profiter du sommeil de jeunes paysannes
épuisées par leurs labeur nocturne...choux blanc et quartier d'orange...

Au printemps, les cerises du paradis...le renouveau... était pour tous période de chasteté...et quiconque était surpris  à outrepasser la loi... était aussitôt sanctionné... d'une amputation génitale...le supplice ne s'arrêtait pas là, le coupable était ensuite contraint de porter en pendentif son carcan génitale... ornement supplice, telle une vielle salade avariée offerte à la vue de tous... et à celle de notre bon roi... dont les gloussement étouffés poussèrent certains au suicide...

L'été, il privait ses sujets d'eau durant d'interminables semaines...quand le supplice touchait finalement à sa fin...il  abreuvait de vins les asséchés... hommes et femmes, petit et grands, gagnés par l'ivresse se livraient sous les yeux attentifs de notre bon roi aux pires bassesses, laissant libre cour à leurs bas instincts, délivrés de tout contrôle, tels des animaux pervers ...s'adonnaient à des orgies mémorables auxquels assistait notre bon roi, passif, mais attentif....

 ...avec notre bon roi ...aubergines dure et pêché en été...
mais l'automne de notre bon roi arriva... tous pleurèrent ... beaucoup pleurent encore...le soir pour endormir les plus petits, on chantonne dans les chaumières les aventures de notre bon roi...alors s'échappe des forêts obscures de petits éclats...

alors tous se taisent car tous savent.... c'est le diable...

...le diable, qui  en rigole encore...

Futaie d'Arzedarach

Futaie d'Arzedarach

Je me suis assis...sur un croissant de lune...
...pour écouter le bruit venant de mon oreille tribune...
...moi l'équilibriste  marchant sur mon chalaze..
...dans cette ambiance nidoreuse cratère de gaz...
s'écoula musque d'Isis...qu'on donne aux condamnés...
pour  la naissance d'un adulte...tramé du fœtus...tissus de l'architecte premier...

L'oreille  s'est exclamé ..portes  élevez vos linteaux...
rêches et frusque...pour la dualité du rameaux...
marié au marasme...moi escroquerie de Jeanne...
fleurs des neiges, florilège délice de savoir sous cellophane...
vierge marie sacrificatrice ...
celle qui débusque, dans l'ADN d'Adam...dévoilant l'hymen bavard d'Isis ..
copeaux  d'automne...tombes  cataphractaires ! VOILA qu'une nouvelle peau s'hérisse ...
la main contus...émerge...et entre le pouce et l'annulaire ..
syncope ouvrant sur la connaissance...écorce rude d'un aubier jaune clair...
corps subtile allongé sur l' hexagramme... accueillant le savoir météore, ..
futaies de  perse...foliolules libéré...d'un Mélia azédarach ..
coiffé de ma tiare papale,  cosmique entonnoir qui se comble... des pierres levées, je me dérobe...
...pour  hennir ma joie... ... JE survole l'archéomètre... œil d'Horus ...envahissant 'arbre noble.

Truismes d'Elycampe

Truismes d'Elycampe

Truismes d'Elycampe

Il raconte toujours la même chose ce baragouineur, cet elfe myope.
Jamais il n'a cessé d'en finir avec ces péripéties d'Olympie.
Son Ulysse part d'Itaque sans jamais y revenir, avalé par des gouffres de mers, transformé par des potions de Sirènes, envoutés par des voix de fées.
Cent fois il a fait ce même trajet qui mène au destin des dieux. Emprisonné par le temps, fustigé par la peur et par l'amour.

A force d'amour, l'âme meurt.

Le conteur d'hommes, retrousse ses manches et rallonge sa longue barbe d'une dizaine de pied, afin de distinguer les lignes du livre sacré.
Nous en avons trop entendu, nous en avons trop imaginé, nous en avons trop cru. Si bien qu'à la fin, nous sommes lassés.

Nous fûmes suspendu à ses lèvres, comme une larme prête à tomber à la moindre secousse.

Aujourd'hui, plus rien.

Il reste ces métaphores divines, cette passion pour la littérature antique et pour la noble fourche de Zeus.
Elle maintient nos corps ensemble, comme l'unité singulière qui vient frapper à la porte de notre enfance embrumée.

A l'évocation, du frêle esquif de Télémaque, des yeux d'Argonaute et de la grandeur des îles, nous sommes transformés,
comme Ulysse et ses compagnons, en une somme de bêtes immondes qui revivent, maintes fois, les exploits du millénaire
mais ces pourceaux qui beuglent sont devenus truismes.
Les fruits de l'arbre sont tombés de pourriture car saison après saison, plus rien ne les réchauffe.

La guimauve et l'hibiscus, au germe d'une immense parade n'abhorrent plus les voiles d'antan.

La bouche, en un râle, en un baille conquit l'audience et le lecteur s'appauvrit.

Il va s'endormir une fois de plus, sa joue imprimera l'encre de symboles qu'ornait les boucliers d'Elpénor,
et nous allons laisser là, ce pauvre glouton d'un livre. toujours le même livre.

En rêvant des roses de la merde et de l'apôtre de la désinvolture qui s'agite dans les rues sombres.

Nous irons à la découverte d'une aubaine d'ombre, d'un voile de désir qui ne souffre pas de nombrilisme,
qui ne souffre pas de montée d'égo dégeu qui se déguise en un bruit d'orgue d'église.

Māyā

 Māyā

Dans ce ciel brodé d'encre noir je discerne les nuages nouveaux,
d'où s'échappent poussière d'étoiles et citrouilles  Cabosse,
arracheurs et  arracheurs...
Je rêve a Sion ,d'une définitive évasion...d'aubergines sucrées...et poissons d'avril....
le gout du sang dans ma bouche rouge...s'écume et s'éclipse...mais toujours ne disparait jamais...
arracheurs et  arracheurs...
Mes dents pirogues cariées, noires dans un océan de lait...à la lueur de votre loupiote romaine...
Pour qui Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ?
arracheurs et  arracheurs...
Mais est-ce bien toi, envergure de l'illusion époux de Shuddhodana...
explorateur d'épaves...rêveur de couleurs...assis sur la trotteuse du Big Ben...
arNacheurs et arNacheurs...
Je perçois le temps s'amenuiser...
jusqu'à disparaitre...
arracheur et arNacheur...
Me voila ânesse rassasiée...prête à être tortue et bientôt...sera hier...
la fraise frétille, et cisaille couteau délicat, ôtant les copeaux de ma chair putride...
vous me faites fleurir de peur...et dans le subtile remous ..toi artiste de la souffrance...architecte des peines...
tu m'arnaches...
quand le plus important est enfin de simplement  être... un arracheur à contre cœur...

à mon cher Dentiste et tortionnaire...

Somme en bulle

SOMME EN BULLE
 
Le soleil s'est levé en pleine nuit, réveillant avec lui la ville 
entière, sans émerger du songe.
Quittant leurs cases, les yeux fermés bien avant le chant du coq, à la 
queue leu leu ils s’engagent sur les sentiers qui serpentent jusqu'aux 
nuages.
Tel un funambule sur l'équateur céleste, le nain jaune appelle ses 
enfants, et tous, les yeux clos marchent décidés vers le zénith ... les 
besaces et les poches se vident et se répandent en gri gri, bwa bwa, 
chapelets balata, crapauds séchés, tafia camphré, morue salée, fèves et 
gousses ... tout un vernis qui s'écaille ...
Le chemin sinueux se peuple petit à petit et les corps d’ébène 
s'éboulent, alors que les éclairs illuminent cette nuit blanche ...
Car c'est nus qu'ils atteindront l'équinoxe ... les nouveaux nés ... les 
enfants du soleil.
Et brusquement la voie oblique, finis les zigzags frauduleux, les 
ondulations sinus et cosinus ... ils escaladent maintenant un majestueux 
escalier aux marches d'andésite encastrées de micas aux origines 
énigmatiques ... enfin, les voilà, petit peuple de Macouba qui marche 
dans le ciel pour bientôt se fondre au soleil.
Chacun prend place sur l'astre et le spectacle peut commencer.
Tout en bas les ravines gorgées d'or se gonflent lascivement de lumière 
en une hystérésis de non retour.
Les rides de l'onde solitaire regagnent les vasières et se jettent dans 
l'estuaire ... c'est l'heure du mascaret.
De longues lignes boueuses s'éloignent de l'écotone pour fusionner à 
l'embouchure de la mangrove ; la barrière d'écume aqueuse charrie avec 
elle, larves, alevins, cormorans, pélicans et aigrettes... soulevant la 
vase pour ce chaos organisé.
Le calme reviendra t’il à l'aube lorsque la bulle se sera dispersée ?

Les larmes de Croc Odile

Les larmes de Croc Odile.

Odile Croc était une de ces femmes à la peau tense. Fière allure, les yeux arides, qui ne pleuraient jamais.

Elle avait beau écouter les violons des plus grands musiciens, la voix chagrine d'une Billie Holiday qui aperçoit un fruit étrange dans un arbre..aucune larme ne caressait sa joue.

Elle avait beau regarder ce grand homme noir faire souffler sa trompette jusqu'à épuisement et verser toute l'eau de son corps pour une foule déjantée..pas l'ombre d'une goutte.

Elle avait beau dire bonjour aux messages subtiles que glissaient les habiles de la langues; ces poètes et ces rappeurs lorsqu'ils lui répondaient Maleikoum Slam.....le réservoir était vide.

Elle avait beau danser sur des rythmes effrénés en attendant l'envoutement....ou se travestir tel un David Bowie au riff universel....le sort s'acharnait toujours et aucun oasis ne naissait dans ses yeux désertiques.

Elle éprouvait même un malin plaisir à ce que Billy the Kid se fasse flinguer par Pat Garrett, et à ce que cette jeune danseuse tombe sur le fracas des violons de Tchaïkovski.

A la mort de ses amis, elle questionnait leur héritage. Elle trouvait la cérémonie d'une beauté ineffable et n'exprimait ses sentiments qu'à son reflet livide.

Trise, elle était, de voir qu'elle ne pouvait pas pleurer.

Un jour elle se résolue à assister à l'exécution d'un prisonnier par pendaison. C'est ici, toute la peine d'un homme, innocent, qui n'avait pas touché ce couteau et qui ne touchera pas le sol..pensait-elle.

L'homme s'avançait, sans crier, avec dignité. Cagoule sur la tête. Pas de larme. Corde autour du cou. Rien du tout. Sentence prononcée par les bourreaux. ça en est trop !

Et alors qu'Odile pensait qu'elle ne pourrait plus jamais pleurer.

Au moment où l'homme tomba en un râle aigu, une larme vint chatouiller les cils de notre pauvre Odile. Elle longea le nez de notre Croc Odile.
Et bien que, la langue eut envie de la rattraper. Odile tint bon, et laissa la larme finir sa chute sur le sol.

Elle pensa; celle là, au moins...elle ne sera pas pendue.

Et moi, hé bien, je suis troublé par ce que j'ai vu.

Et ma peur, enfin je l'ai vaincu.

Dernier livre des Rois

DERNIER LIVRE DES ROIS
...ou l'accomplissement de Baphomète...Visita Interiora Terrae Rectificandoque Invenies Occultum Lapidem .





Premier épitre : Quand le sapiens trouva la pierre, au Dôme du Rocher.


Au terme de la captivité Babylonienne survint le sacrifice des dimensions sacrées qui fît céder le fil de plomb...
alors du néant s'ouvrirent les catacombes ... et de son tombeau l'homme philosophal émergea de la matrice protectrice ...

Le Sapiens profane, condamné à croître, graine margotte ... gemme  précieux dissimulé dans la roche mère ...

Le Sapiens spagyrique, aux quintessences aphrodisiaques ...

Le Sapiens minéral, pierre de sang ... pierre qu'on plante et qui s'en va quérir les nuages ...

Pierre du dedans de la terre, pierre noyau du tout, tragédie du vitrail obscur ...

Le SAPIENS pierre d'œuvre aux hurlements ivres, braillant sa peine aveugle ... mal-fini des espaces sidéraux ...

Le Sapiens pierre du temple, de l’église, du cloitre, des cités, tours, châteaux et pyramides ...
 homme de pierre au cœur d'or ... frondaison de l'âme ...

Alors il trouva la pierre cachée qui était sise dans son âme endormie ... entre Boaz et Jaquin,
colonnes binaires quand le deux contient le UN, quand le Sapiens contient dieux, quand le lion jaune dévore le soleil vert ...
entre le croissant de lune noire et le croissant de lune blanche ...

Pour la réconciliation des contraires, quand les ténèbres sont lumières, le Sapiens minéral,
pierre des philosophes entre en visite à l'intérieur de la pierre ...


Second épitre : Le temple de Salomon, Bougie noire et bougie blanche ... (Duc in altum)

La bougie noire, lumière de la lune ... colonne du Nord, règne du silence ... révèle les enseignements secrets de Adam et Seth,
quand tombe le masque d'Archonte ...

La bougie blanche, soleil obscur réchauffant les astres quand l'étoile s'étiole, à la lueur de sa flamme ...

... VIE LUMIÈRE et SAGESSE s’esquivent en fugaces volutes bleu du feu des bougies gémelles ...

Le Sapiens inaltérable avance sans pitié ... dans l'abrupte, l’ébréché
... écorché vif,  avance, sévère ...

Dans le soleil levant,
 ...il se meut en eau profonde, grisé par le frisson des sargasses ...

Alors s’apaise sa géhenne, quand, dans l’affolement des autres, il agrée le viol sacré ... châtiment divin ...

Sapiens Jean Baptiste de Mahomet ... saches que chacun porte sa part d'Or,
quand les templiers harassés déposent des baisers noirs sur les âmes divines du monde matériel ...
de l'horizon souffle une brise  mordante, une énergie inouïe, évanescence d'une vie inconsciente et d'un sommeil en renaissance ...
pépite magmatique, racines célestes, jouissance d'un nouveau né ...


Troisième épitre : Quand le temple de Salomon était un navire

Le Temple de Salomon abrite l'arche d'alliance, nef divine en provenance  d'Ophir ...

Transportée et mise à flot par les sacrificateurs, l'Arche de l'Éternel cingle sur le manuscrit aqueux de la Mer Morte ...

Démiurge fantasmagorique se coulant sur l'océan primordial, guidé par un immense compas protecteur ...
relâchant au port de Chypre d'où partent les caravelles de la liberté, à l'effigie de l'ordre du Temple ...

Pour ce baptême de sagesse, dans l'océan divin, ce qui était en bas était  à l'image de ce qui était en haut ...
Le dessus était le dessous dans le miroir de la prudence aux gonds d'or ...


Quatrième épitre : Quand Mebucadnetsar, roi de Babylone, compris que le Sapiens et sa caravelle ne formaient qu'un.

Quand Mebucadnetsar roi de Babylone,
aperçu le Sapiens, il lui demanda de chanter, de chanter quelques-uns des cantiques de Sion !

Mais le Sapiens ne pouvait chanter les cantiques de l'Éternel sur une terre étrangère ...

Le cœur pur sur les rives des fleuves de Babylone, il se mît à pleurer au souvenir de Sion ... il médita ...

Aux saules de la contrée il suspendît son caducée, d'où s'éleva l'énergie de la Kundalini, pupille de l'aleph ...
... tenant dans une main le lys de la vallée, et dans l'autre la rose de Saron ... il évoqua ...Le Sapiens philosophe,
 métallurgiste, alchimiste crypteur Atbash ...

Le Sapiens de la compréhension, de la rébellion d'Adonija, se tenant entre la fraction du sel et
celle du souffre de mercure ...... agapes d'unions spirituelles, renfermant les cinq renflements,
incarnation de la dépouille humaine ...

Heureux, car il bu dans le roc spirituel qui l'avait toujours accompagné et ce roc était Baphomet, l'Homme Nouveau !

Il s'assit alors sur un des nombreux nénuphars qui dérivaient le long du fleuve et la transformation s’opéra.

Son caducée se changea en flutiau produisant l’illumination des abysses infernaux, perfection du fer
métamorphosant Saturne en Or.

Alors son corps se mût en esquif divin ... œuvre salvatrice, transfigurant la descente d’Ishtar aux Enfers ...

Et dans cette providence étoilée, il joua une note ... une unique note ...
la NOTE de l'univers, fruit doux d'un figuier maudit ...

AUJOURD’8 ...

Il est là ... évanescent, aux portes de la connaissance ... le Sapiens
libéré, désormais présent au monde de l’esprit ...

Il est là ... resplendissant, homme fusionnel, brasier d'or pur,
éprouvant les armes de son calvaire spirituel ...

jeudi 6 janvier 2011

Livre d'Hénoch

Livre d'Hénoch, apocryphe du IIIe millénaire: Mokcha
 
Ascèse ... dans le trois fois très grand, apportes nous l'eau ... l'eau 
du carême ...
Voici le tabernacle des Dieux avec les hommes ... le jeûne d'un peuple, 
providence étoilée du sapiens libéré.
Êtes vous de ceux qui plantant les poules dans le sol aride espèrent 
récolter leurs œufs?
... de ceux dont les cerveaux passent à travers des toiles d'araignées 
aux fils effilés en lames de rasoirs ...
... de ceux qui tètent les mamelons de la terre mère et en recrachent 
des volutes mystiques ...
... boucs en chaleurs écartelés entre l'Alpha et l'Oméga et qui le soir 
perçoivent le chant des mouches comme une prière du Zaob en éternel 
recommencement ... Brâhmâcarya et Samnyâsa
Toi marcheur de désert désolé ... abandonne le roseau d'or, bâton du 
pèlerin dans l'étang ardent de feu et de soufre sacré. De ton sacerdoce 
absolu, dévotion inaltérable, tu appelleras les sept archanges ... Lune, 
Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne et le Soleil Râ ... Menorah 
galactique ...
Des sphères célestes, archétype transcendantal, l’œil de dieu se 
transmutera en sept coupes remplies des sept derniers fléaux ...
Alors l'œil de dieu te transportera en esprit sur une grande et haute 
montagne où tu trouveras la pierre de jaspe, clée des douze portes.
Les douze portes apparaîtront comme douze perles.
Avec la première porte de jaspe, expiation dont l'éternel se souvient 
... Abbadon ... tu dépasseras ... dans l'abime tu t'oublieras.
La seconde de saphir ... rébellion divine ... Samyaza t'observera et la 
vie tu engendreras ...
La troisième de calcédoine, silice d'agate, calice de Cambion ... tu 
rencontreras le prince des succubes entre le kama de lilith et le dharma 
d'Adam ...
La quatrième d'émeraude, Zamarat ... tu éprouveras Zagan, roi des enfers 
aux trente-trois légions ... tu y briseras ton cœur de pierre.
La cinquième de sardonyx ... tu découvriras le plumage du corbeau Stolas 
qui t'enseignera la connaissance des plantes et t'offrira la petite clé 
de Salomon.
La sixième de sardoine, halo translucide de Samigina ... l'âne du 
désert, te privera de ton sang.
La septième de chrysolithe ... t'apprendra le présent. Caïen révoquera 
dans des cendres ardentes et le charbon en feu, le futur et le passé ...
La Huitième de béryl, fera surgir de ton océan intérieur, des étoiles et 
de ton sceptre ... ta terre promise.
La neuvième de topaze, enfer des mers rouges. Raum t'apparaîtra sous la 
forme de trois corbeaux qui anéantiront tes ancêtres et tes descendants.
La dixième de chrysoprase, où Botis confirmera ... la pomme verte mûrira 
aux pêchés du présent.
La onzième d'hyacinthe, tu y trouveras ta mort ... et tu renaîtras de 
ton sang en une fleur tournée vers le soleil ...
La douzième d'améthyste, où Amon te libèrera de l'ivresse de la vie ...
Accomplissement, Dévas, Asouras, Daityas ... quand l'aveugle retrouve la 
vue...
L'ermite libéré des écritures sacrées, arbore la robe ocre-jaune.
Ton âme se changera en un fleuve, d'où s'écoulera l'eau de la vie 
limpide comme du cristal, jaillissant du trône du Zoroastre entouré des 
Izeds ... irriguant l'arbre de vie qui donnera naissance à douze fruits 
nourris des racines de l'obscurité ... offrandes de Zabal ... exhalation 
pestilentielle aux relents méphitiques.
Dans la vallée du Cédron, là où gît Zacharie, l'Atma te touchera comme 
une lumière de sagesse.
Tu expérimenteras le cycle du Samsâra, par-delà le désir, au delà du 
corps dans l'aube irrésistible
Les yeux ouverts, l'oreille collée au sol tu percevras, néant du jour, 
néant de nuit, la fleur de sang, vipère linguale, orgasme comète, 
incandescence de l'être ... entrelacs ombrés ... éclipse déchirée ... 
interlude éternel ... respiration astrale ... entre-choc tellurique ... 
écume d'iceberg ... vibration des songes ... sentiers de chair ... 
soleil acide ... lézard féroce comme sculpté dans la lumière elle-même.
Viendra l'éblouissement Nirvana qui souffle dans l'air ... écoutez ...
Écoutez ... vous l’entendrez l'éblouissement Nirvana soufflant dans 
l'air ...
Écoutez la providence étoilée du sapiens libéré.

mardi 4 janvier 2011

L'assomption fal bulleuse

L  ASSOMPTION

Il arrive que la course des nuages se voit obstruer par le flanc d'une montagne, si ces nuages sont très nombreux...
et qu'ils ne trouvent pas d'échappatoire, alors... commence à s'accumuler cumulus et stratus...si cette montagne est bordée par un océan, il se peut que l'amas nuageux suspendu dans l'atmosphère ait les pieds rentrant dans l'eau...

..La brume et les vagues se léchant tour à tour dans une parade amoureuse... des plus insolites...les gouttelettes d'eau douce et l'écume salée disparaissant l'une dans l'autre, tant et si bien qu'il est alors impossible de discerner quoique ce soit...

C'est a ce moment précis, quand l'autre et l'une sont confondues... c'est là... que l'assomption débute...
...,poisson chat, poisson clown, poisson du paradis, hippocampes, poissons globes, titiri,
bécunes, anguilles, saumons à plumes, dauphins roses, poisson papillon, poisson prose, poisson glaise, requins barbus, ...baleines à bosses , raie manta, poisson mandarin, poisson pomme, poisson lune, poisson préhistorique, poisson arc en ciel,
et arc en ciel poisson, poisson armé, tilapia, léviathan, mulets, sirènes, anttrolo, mirabo, poisson son, sardine  rubis, bar moucheté, daurade royale, draguonnet nain, thon rouge et mulet jaune, takira des profondeurs ...poisson grenadine, perciforme terreux, Scorpaeniformes cristal, requin taupe, raie guitare et raie fleuri,torpille marbrée et torpille ocelée, grondin indigo, Sole perdrix panachée, palpito pyramide, poisson roche,grand gueule, vierge blanche, espadon, morue réticulé, apala moucheté, poissons liquides, antitan rasé, ....et poisson saturne...    ,     ...   ,  ....  , .....,


...Une nuée se rue subitement...fluide barocline défiant les lois de l'atmosphère...
profitant de l'occasion, tant attendu...et à travers les nuages marins le cortège d'un jour rejoint les cieux ... fresque divine, nébulosité de poissons voguant à travers ciel...ces papillons d'un jour s'en allant à l"encontre du soleil, caché derrière le brouillard, brûler d'hypothétiques ailes... éphémères...car bientôt... la magie cesse,
dans un état de surfusion ,les cirrus castellanus, se changent en cumulonimbus praecipitatio...

Le ciel se déchire, illuminé par des orages supercellulaires...précipitant les poissons du petit manège vers leur terre mer...

C'est pour cela qu'il arrive parfois que du ciel s'échappe des poissons...
Enfin je crois... en tout les cas bonne année aux menteurs...

lundi 3 janvier 2011

Arreuh..ligion [Fait d'hiver]

Dans la nuit du mardi au vendredi, mille prêtres ont abusé d'un enfant.

Le paim quotidien

LE PAIM QUOTIDIEN


En exode pour l'exorde, je débute par le début...oraison éjaculatrice...liturgie des cataplasmes...quand on loue l'ange..
Je mange mes mots... accrocs des mots... que jamais ne désemplisse ma bosse...
Comme le chameau à dos d'âne, qui le jour de peine allège...quand le jour se lève a peine...ornée et peau éthique...
Je mange le mot "mot"..comme Artaud...
aux âmes anémiques...que ma parole nourrisse, que mes mots vous abreuvent...petite piqure Épicure... allège l'âme...
Aux marquis d’exquises excuses... et aux autres de grands grains d'orges...aux carences accrues...adieu, odieux...sadique...
Toxines de mancelliniers de mangrove... racine de palétuvier...lagunes bassins des bécunes...craaaaaaaaa!!!
qui accroche les lombrics dans les ombilics...???? toujours les mots "mot"...affame ...
Les affreux et les affables.. tous à ma table... qui se gavent... de farines, et de sel et de _seigle  et d'eau_...
mais  levain fermente... le gluten libère mes bulles de mots... et tous repus s'endorment...mangeur de loups...
pour l'oraison... simulacre orgérisé...il me faut...
Papier, panier, piano.. pipo...et pierre philosophale...et litanie...
Alors le jeu commence...acras de morues... pour l'accroc de mots...je gratte jusqu'à la racine... pour l'émail des mots...
Moi le roi enfin couronné...et pourtant eux me disent...

                          "Les billes du roi sont des filles de joies"

Mangez mes amis c'est votre faim quotidienne...que jésus multiplie... nos pains...
L'oraison éjaculatrice...
Venez, Esprit-Pain, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour....

Petite définition connexe(pour allez plus loin dans le texte):

Qu'est-ce qu'une oraison éjaculatrice" ?
« C’est un élancement amoureux et enflammé du cœur et de l’esprit, par lequel l’âme se surpassant et surpassant toute chose
créée, va s’unir étroitement à Dieu. » (Jean de Saint Samson)
Cela vient du mot latin "jaculum" qui veut dire flèche, javelot. C'est une prière très brève, un cri du cœur qui
s'élance vers Dieu.
Le but des oraisons jaculatoires est l'union de l'âme avec Dieu.

samedi 1 janvier 2011

SANG

Sang                            Extrait de mon livre policier La victime des témoins

Purée en sauce et flacons de linge ornent le lieu du crime; il y a cependant une odeur étrange que l'inspecteur Narville peine à déchiffrer.
sur les murs, des traces d'ongles qui s'imprègnent et se délattent comme assoiffés par un repas d'avoine, Les scientifiques tourbillonnent en un éclair de génie,
il suffirait d'un signe pour que tout s'éclaircisse.
Le brouillard envahit la pièce, soudain. Un marchand, chaussant de longues bottes noirs, sème le doute sur des hectares de meurtres.
Frappé de cette découverte inerte, l'inspecteur questionne les membres du labo sur les dispositions à prendre.
L'un parle d'autopsie, l'autre de visite caverneuse, ainsi leur débat se mêle en une décharge électrique émulsive.

Rien à faire, le mystère est là. Il faudra tôt ou tard l'accepter.

Ce n'est pas non plus la fin d'une profession basée sur le mensonge, seulement, l'apogée, le point culminant de multiples erreurs de police.

Les rapports sont formels, alors que l'inspecteur se badigeonne les narines de formol, on constate que ce brave Sheridan tient une forme olympique.
A peine, est-il arrivé dans la pièce, il s'exclame " Sortez, il me faut du calme pour interpréter les preuves ! "
Le service d'ordre fait en sorte que les personnes s'exécutent.

Il s'approche de la victime et constate les dégâts. L'appendice en vrac, les intestins comme dématérialisés sur le sol de la cuisine. Les yeux arrachés scrupuleusement,
avec un détail de la chirurgie et installés confortablement dans une boite à œuf, située dans le frigo.

Les ongles des pieds, taillés en "V", comme toutes formes hostiles de marginalisme de la personne physique.
Les mains trempées dans de l'huile de coude, qui ne saurait enlever l'erreur putride du masque bleuâtre s'étendant de la tête au pied de l'homme décédé.

Sheridan frappe du pied, comme pour rappeler tout le monde à l'heure; les scientifiques paradent de leurs blouse blanche comme pour exercer un baller.
Chacun se tient prêt à prélever le moindre tissu d'organe, la moindre miette ayant eu un contact avec le criminel ou le criminé.
D'un cri minable, Sheridan, l'inspecteur en chef, crache sa colère monstrueuse sur l'inspecteur Narville, qui se fait tout petit, comme une épingle à cheveu,
et se glisse le long du bac à pain.

Il n'y a personne pour canaliser les nerfs du grand chef, personne pour le remettre à sa place, puisque la coutume se montre en spectacle de la sorte, tous les jours.
A chaque jour que Dieu fait, A chaque vie que Dieu prélève, un cri de colère résonne dans les fondements de la pièce, et le meurtre devient paradisiaque
à côté du sort que le chef réserve à ses disciples.

Narville se rapproche du frigo et parvient à comprendre, enfin, ce qui a pu se produire.
Par malheur, il y a du sang sur le pot de confiture.
Armé de gants blancs en latex, l'inspecteur ouvre le pot.
A l'intérieur deux doigts recroquevillés sur eux-même de couleur ciel.
Autour de l'un des doigts, une bague de plusieurs carats, qui loue à la scène une toute autre entreprise.

Sheridan quitte la pièce, preuve en main et se presse pour répondre aux questions des journalistes à tête de vipères, au sang moulu en grain.
Devant les micros, Sheridan grogne ses découvertes et fustige aux caméras et aux appareils de photographie. Un pot de confiture couleur rouge sang.