vendredi 31 décembre 2010

Arrête tes conneries Paul

Arrête tes conneries Paul (période chinoise)

Il suffit,

C'est obscur, je le vois... et cela me gène...pas de courroux...pas de géhenne...
au delà de l’argot amortisseur ... non... il faut lever le voile...
ils sont amorphes... certains ont l'haleine courte... tous s'essoufflent... ralentissons...il est temps de s'expliquer...

Au sujet de l'amphitryon, d'apollon....le misérable, oui celui là même qui répand la peste avec son arc...
 le citharède du bois joli... le musagète  des jolies dames...l'Oblique inaltérable Don Juan...

Dans ce fatras qui m'évoque les abysses... j'apporte un "halte là" quoiqu'un peux tardif...inexorable...
non ... il ne s'agit pas ici de pathos, mais de lever le linceul de Phébus, tortillage camouflage, amas confus...
je n'en ai cure de ces coqs barbus et de leurs sciences abruptes ... pèle mêle ramassis tuho buho... suffit!!!

Où vais je??? Je vous le demande... où allons??? que? qui? pourquoi??
Baragouinage de babouins peut être??? Mais sûrement  jargon d'étrangers... sabir élixir des poètes... mais enfin...

Cessons ces enfantillages...il est temps de révéler la vérité... sur ce charabia musulman...
il est quelque chose de sûr ... je (nous) n'y comprends pas grand chose...pour ne pas dire RIEN...

Je révélerai aussi dans mes oracles les desseins infaillibles de Zeus... et peut être plus...

Selon Matthieu, celui qui psalmodie dans  l'évangile pour nous, oui ...nous... les maudits...oui selon Matthieu, ces rhétoriques amphigourie ... nous déservent... et ne sont destinées qu'a nous faire passer pour idiots...

Baragouins de Jésus ... le vin et le pain... en vérité je vous le dis... ce poisson n' a ni queue ni tête...alors où croit il aller... il voudrait s'envoler... mais tout le monde sait que les poules ne savent pas voler...
Peut être que Paul volera quand il aura des dents... en attendant, il faut que je vous explique...qui ... sommes nous??? Le sommes nous???oui, non??qu'il nous le dise... au sujet de l'oeuf... alors...

Et le voilà petit  nain teligible.. venant de l'autre côté du Jourdain ...
Hébréophone... sans fil...équilibriste... avec une branche...burlesque aliénée...bon pour l'asile et puis c'est tout...
Amphineure peut être..  amphotère surement...
Mais toujours... il nous ampute, nous plonge la tête dans l'amphore et nous  emporte avec lui... mais où va t'il???
Pour qui se prend il ??? il croit symboliser la raison, la clarté et l'ordre... mais non...

Chez les hyperboréens, avant l'arrivée à Delphes....il n'aurait été que coq... alors pourquoi se prend il pour une poule...?

是中

Pékin, 31 décembre 2010.


 Arrête tes conneries Paul (période brésilienne)

Entre o sonho e a vida, je suis comme perdu par tous ces hiéroglyphes. J'ai du mal à m'y faire,
je ne comprends rien pour tout dire et cela m'inquiète énormément. Tellement que parfois, c'est comme ça, je vous l'avoue ah ah ah ah je mets des points de suspensions pour jouer avec le temps mais ici il n'en est rien.
C'est l'été au Brésil, il fait trop chaud.
Je reste en dehors des pyramides, j'ose à peine entrer dans l'étron afin de déchiffrer des langues de serpents, des bsurdismes et des galimatias. Alors, Paul, on se poile ? On présente ces plus belles plumes ? Hein?

Je commence à lire mais j'ai peur, tous ces symboles  ne m'inspirent que la crainte et le dégout.
Je ne comprends pas ce qui est dit. Encore moins ce qui est dos.
Enfin, à la lumière de ma lanterne, à la cire d'une bougie, je tente de déchiffrer la folie dans son état naturel.
Avec la conviction que Paul se dédouble, qu'il n'est pas unique mais multiple. Qu'il est ici et ailleurs.

Je ne suis qu'un grain de sable dans un désert d'écriture qui arbore sa soif dans un minuscule oasis.
Naguère je comprenais les sages, tout était clair. Aujourd'hui le trône flotte et les fous résistants n'en sont que plus risible. La société compare l'état sauvage à l'état sevrage. Paul Poule, vous êtes là pour vous recentrer dans la marge....

Je cherche. Encore rien.
Certains ont tout et commencent à trier. Au contraire, moi, je m'intéresse à tout ce qui se pointe devant mon nez.

J'avance, de plus en plus, dans ces couloirs. Aux antres de la noirceur, je vois les ombres, graffés aux décombres, grands fléaux des mondes. Entre mes doigts, je sers mon fita do Bonfim car j'ai peur. Mon porte bonheur se contorsionne entre mes mains de fatma.

Les plumes chatouillent la paume de ma main. Je me sens mal, je pense aux pommes de maman. Je vais y tomber dedans, comme l'on saute dans un grand champs de chaussettes. Je vais tomber, je tombe, ma tête tape le sol et ma bougie s'éteint.

Dans l'obscurité totale, je vois beaucoup plus clair. J'ai tout compris.

a fita do senhor do bonfim

Salvador, Bahia, le 31 décembre 2010

jeudi 30 décembre 2010

Quand je bsurde

Quand je bsurde, je commence par comprendre, puis je finis par tir.

alors je compte dans ma tête

Un peu plus vite nom deux Dieu! Je suis trop à l'é-trois, il me faut une plus grande feuille,
une feuille A4! Une feuille A4! Vite, avant que les mots ne retré-six!

Quand je bsurde j'oublie cinq. Oublier. Bertrand ou Blier ? Les deux.
Je ne suis plus ce que je suis puisque j'ai décidé d'être autre, et quand je mange de la poudre d'escampette, mon estomac disparait.

Mais c'est seulement quand je bsurde.

Quand je bsurde trop, il m'arrive de devenir Breton, surréaliste; ou encore petit et Ponti.

Mais c'est seulement quand je bsurde.

mercredi 29 décembre 2010

Quand je galimatie

nez pointu et joues dodues...

de denderah et dents de rats...

je ne sais plus.. de vous à moi...  de moi à vous... j'avoue... je ne sais plus...

je ne sais plus, si j'ai jamais su, être sur... de sous dessous... je ne sais rien de sur... dessous dessous...

abracadabra et la bobinette chéra... sur le toit la toile s'envole...
de bric et de brac de bric et de brac...petite poupée, orgeat d'orgie... que dit celui qui gït, de celui qui jouit de la vie...

quand on cuit ... cuit...

petit à petit l'oiseau, petit à petit le nid... ronflement d'ouate, gonflement goitre... quand sonne l'horloge du bonze, et le
gong...suffit des souffi... barbiturique de promotions... année 99, celui qui pique, clic clac entre ses doigts...

dodues... est la morue...la mandragore est dans le coeur des dragons... moi petit berger pleureur d'oignons...

mardi 28 décembre 2010

L'obscurité mystérieuse et tranquille s'empare du vide dans un incroyable silence,
Tout semble éteint, assoupit, impalpable...Comme un voile de soie sombre
Se glissant sur nos yeux inconscients.
Les formes se déforment, elles se métamorphosent, elles se distinguent;
Les ombres plissent sur les parois lissent de mes murs oniriques.

Il fait sombre et mon corps s'est endormit dans le vent.
Je l'avais oublié hier,
Après l'avoir noyé de bière,
Je le cherchais, traquais, épiais tout en me repentant.

Je l'ai finalement capturé....il était là, nu, dans l'obscurité...

Il a froid...

Il brille pourtant d'une faible bougie,
Celle qui fit bouillir son encre.
Quand la flamme danse sur la lame de la plume lente,
L'être épuisé s'asphyxie.

Dors mon enfant,
La nuit est au chimère, fait des rêves d'or...
La lune est le soleil de mes nuits sans sommeil
Et elle aussi semble pleurer tout en souriant,
Je suis son fils, elle est ma mère, et tu es mon enfant.

Douce symphonie sans note de l'obscurité magique et craintive,
Là où s'accomplissent les couleurs,
Les lumières qui me transpercent le cœur
Et brûlent mon être pour ne plus être mais naitre à nouveau,
Comme la fumée bleue, jaune et verdâtre,
Qui se dessine, se dissimile et disparait.    

dimanche 26 décembre 2010

Coulée de larmes

Coulée de larmes,
attention, ça glisse!

Si j'étais vous je ne resterai pas sur ce trottoir, je vous avertis mais il est déjà trop tard.
Je pleure, je suis en sanglot, le fleuve de ma tristesse se répand de partout, dans la rue, chez les gens, envahit la campagne et son calme innocent.
De l'eau, par tous les pores de ma peau. C'est un torrent, que dis-je ? C'est une marée haute.
Elle engloutie les rires de joies, les sourires et les regards du coin de l'œil.
Chaque coin de l'œil verse une larme.

Coulée de larmes
attention, ça glisse!

samedi 25 décembre 2010

Que se taise la vérité

Que se taise la vérité

La vérité est dans l'oeil de celui qui regarde,  c'est pour cela qu'il ne la voit pas, c'est pour cela que parfois,
les plus attentifs aperçoivent,de petits éclats de vérité dissimulés dans les rétines...

La vérité se cache dans l'œil... fléau.

La vérité se cache dans l'œil derrière la cornée, entre l'iris et le cristallin.

La vérité se cache dans l'oeil, petite, petite comme le grain dans l'air... petit...

La vérité se cache dans l'oeil, ensevelie à l'abri du chercheur...

Si la vérité ne se cachait pas dans l'oeil, pourquoi croyez vous que vous perdriez tant de temps à vous regarder les uns les autres dans les yeux... c'est que la vérité est cachée dans l'oeil...

Alors quand ils font de la luge sur la lune et que les bulles de Satan rebondissent sur nos têtes de peureux...
la vérité gonfle, et gonfle... elle frotte et frotte... et avec de petits cailloux, embrase notre globe de sorte que la pupille s'embrase et que la prunelle se change en fournaise...
De sorte que nous n'y voyons plus que du feu, mais nous aimons bien trop la vérité... alors pour étouffer les flammes, nous déployons des coulées de larme... pour faire taire cet incendie...torrents déchainés...

Le sapin

LE SAPIN

Pour une année de plus me voila, à fêter noël tout seul...seul chez moi, dans la banlieue de paris... seul au milieu de tous; seul, dans mon petit appartement obscure comme mes jours ternes...enfin seul.. pas vraiment, il y a Jules mon labrador, fidèle compagnon, j'avais bien dit à ma femme avant qu'elle ne s'en aille.

"Quand tous auront déserté, Jules sera toujours à mes pieds", et encore aujourd'hui il me rapporte mes pantoufles...

Minuit approche, je glisse dans mes souliers usés, gratte le fond de mon assiette,
et renverse sur le sol les miettes d'une forêt noire (que j'ai du me contraindre à avaler, découvrant au passage une variété de grimaces faciales insoupçonnées..) , miettes  que Jules trop heureux s'empresse de faire disparaître d'un seul coup de langue, digne des geckos les plus agiles...en voilà au moins un qui est heureux... au moins un...

Mon horloge (ma vielle horloge, que m'a laissé ma femme en partant avec notre psychologue, de thérapie conjugale...une horloge centenaire qu'elle tenait de sa grand mère...cette horloge est surement la dernière personne à m'adresser la parole bien sur, à part Jules, encore que je comprenne plus aisément les carillons que les babillements et les aboiements confus de mon vieux compagnon...) sonne les 12 coups de minuits...c'est l'heure du cadeau!!!!!.je me dirige donc vers le sapin...
espérant que cet année le père noël aura pensé a moi, j'ai fait mille efforts cette année et je crois bien m'être surpassé. J'ai atteint un record de 154 bonnes actions, face à 17 mauvaises actions, avec ce score record, j'ai de quoi espérer, après tout comment font tous ces petits morveux... je mérite bien plus qu'eux!!!!
mais quand j'arrive face au sapin il fait noir, j'ai encore oublié d'allumer les guirlandes de noël...zut, je me dépêche dans la cuisine, qui est elle aussi plongé dans le noir... et c'est là que se produisit l'inattendu...
je percutais une lourde masse, et alors que je chutais lourdement, je tentais vainement de me raccrocher dans les poils de la longue barbe de l'intrus qui c'était introduit a mon domicile... il ne me fallut que peut de temps pour réaliser la gravité de l'instant, le père noël était chez moi... conséquence... j'avais enfin mérité mon CADEAU, après trente ans de disette,

Le sortilège étais enfin rompu... la magie de noël allait une nouvelle fois faire son effet... à moi le bonheur des enfants face au papier cadeau... qui résiste, mais cède toujours face, au désir...
Alors je fis comme si de rien était, et je laissai l'inconnu s'en aller par la cheminée... enfin...

Je rallume la lumière, les mains emplies de poils de barbes blancs et soyeux..
j'appuie sur l'interrupteur de la guirlande et me dirige vers mon beau sapin, illuminé... de mille feux...
j'ai l'impression qu'il clignote si vite et dévoile tant de couleurs que la crise épilepsie est a envisagé, je tente
vainement durant un court instant de me remémorer le numéro des urgences, tant pis... on verra plus tard
il faut que je sache ce que m'a rapporté le petit papa noël...qui est descendu du ciel, avec ses jouets par milliers..
et qui cette année ne m'a pas oublié...

Je suis tant excité, que je commence à transpirer à grosses gouttes, Jules le sait et le voila le gentil toutou, qui se met à glapir, et l'horloge y va elle aussi de sa plus belle voix, tous les trois nous n'avons jamais été aussi heureux...
je tiens enfin le paquet entre mes mains...je n'ai jamais vu un aussi grand paquet, il fait à peu près ma taille, un peu plus grand, un peu plus large, seigneur peut être m'a t-il apporté une nouvelle femme, ouhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!

A moi, les nuits de folie, ah aha hah, on va enfin se marrer..
mais, mais, au poids, si c'est une femme elle doit bien faire le double de mon poids... non impossible, alors peut être un déménageur yougoslave, la plaisanterie serait réellement de mauvais gout...

Non c'est en bois, il doit certainement s'agir d'une luge, d'un traineau... il va falloir que je réserve des billets,
vivement les vacances d'hiver... et les montagnes enneigées...c'est peut être un meuble...
ou un lit, ou une poupée de bois...une table?????

Le maudit emballage résiste je commence à perdre patience... ah enfin, il commence à céder...je découvre une petite plaque en or massif, avec mon nom gravé dessus, Jean Philippe Metz, les battements de mon cœur jouent une petite musique, un peu comme celle de l'harmonica dans Il était une fois dans l'Ouest... avant que le train ne déraille...

MERDE.... c'est un cercueil, non c'est mon cercueil... j'ai brusquement une affreuse douleur qui se déclare dans mon avant bras droit... et qui a vite fait de rejoindre mon cœur... je peine de plus en plus à respirer, merde je me meurs...
c'est fini, je le sais, Jules le sait et la pendule le sait aussi... mes deux fidèles compagnons versent chacun une larme...

Jules se met à crier à la mort, et  de ma pendule jaillit un coucou en complet noir et blanc qui me salut de son chapeau melon...une dernière fois...putain de salope de putassière de merde d'odeur de sapin... j'aurais dû m'en méfier...

JOYEUX NOËL, chantons noël, noël, noël... et vive le roi des cieux....and a happy christmas!!!!!!!!!!!!!!

Histoires de Noël et de Juillet

Si l’on marchait au plafond de nos chambres, les fenêtres seraient enfin des portes d’où l’on ne mourraient plus.

Ce jour de Décembre, une neige drue et chaude tombât sur la ville.
Ce jour là un étrange phénomène se produisit dans cette même ville. Les gens qui laissèrent leurs fenêtres ouvertes furent aspirés vers le ciel.
L’on comprit très peu de temps après que c’était tout à fait normal, les gens pouvaient marcher au plafond et l’on ne s’inquiétât plus pour ceux qui avaient pu s’envoler ils marchaient sous les nuages. Les beaux jours d’étés, levez la tête et prenez le temps d’observer un beau cumulus. Peut-être y verrez vous ma femme dans une éternelle promenade, mais je vous en prie regardez de nouveau les cailloux et marchez droit devant vous.


Si un ordinateur était un piano, une combinaison de touches. il est probable que des symphonies extraordinaires sont composés tous les jours dans l’anonymat le plus stricte d’un sombre bureau.
Il ne tient qu’à nous de nous approprier les notes laborieuses qui ne furent jamais lues et les essayer sur notre fameux tocsin. À l’ouvrage.


Il n’y a plus qu’à ne plus regarder.  Quatre baguettes de bois fragiles pour exclure. Nous y voilà, nous avions gagné. Il les ont incendié, nous avec. Tout le monde nous vit à 2Oh, au journal, au jt comme ils leurs font dire.


Ne plus avoir de pellicules de fuites de mauvaises voitures de caries de diarrhées avoir un bon parquet voilà oui voilà l’important.

vendredi 24 décembre 2010

Lettre à Fernando Arrabàl

Cher Fernando,

Je t'écris en ce début d'hiver afin de te transmettre certains de mes écrits.
Il m'apparaît que l'arme de paix ne fait guerre d'effet, j'opte tout de même pour la plume.
Ma langue parvient à rattraper l'encre, en guise de larmes, qui s'enfuit, creusant des tranchées sur mes joues.
J'ai tellement chaud en cet hiver glacial, que je me vois dans l'obligation d'acquérir mille âmes.
D'en vendre certaines au diable, de lui passer mes nerfs et de laisser sur le trottoir un bout de ma cervelle au plus offrant.
Je vendrais mes révoltes tel un marchand de protestations. Lèguerai ma liberté à cet oiseau qui tourne en rond dans sa cage à force de picorer quelques bouts de plastique.
Je me raserai la tête afin que mes poils recouvrent mon sexe et j'irai jusqu'à

Joyeux Noël
                                                                                                                                     Paul Poule
                                                                                                                                    le 24 décembre 2010

En cherchant le sol

En cherchant le sol

Ils viennent d'ici et même d'ailleurs et tentent de fuir. Fuir la mer et ses précipices avenants, les immeubles de papier qui glacent le sang et le soul. Fuir, échapper au connu afin de mener l'enquête ultime. La quête du sol. Ils sont des dizaines, des centaines dans un brume hilare à chercher le sol.

La vieille solitude humaine cogne une nouvelle fois le sable chaud, signe que le sol est tout prêt. Ils brûlent, ils brûlent.
En un mouvement de foule, ils se baissent comme pour ramasser ce qu'ils avaient perdu depuis longtemps.

Ils l'avaient perdu depuis longtemps ce sol vivant, ces grains de sable qui ne chatouillent pas les paupières. Ce n'est pas un rêve. Ils viennent des abysses et des grandes barres d'immeubles grises et se plongent dans un hourra de soulagement, pour toucher le sol. Non! Mais non! Pas le sol de béton gris, mais non! Pas non plus le sol humide, qui sert de limite à la mer. Mais non! Le sol chaud d'une brume fraîche.

Il est là le sol, il est là.

La marre noire

LA MARRE NOIRE

Alors que je fuyais un bataillon de colibris nain, qui jurait à qui voulait bien les écouter que j'étais une fleur de miel...
je suis tombé dans la marre aux têtards... dans cet océan bonsaï... noir de noir...
je me suis enfoncé... d'entre le sel... et l'h2o, je me suis faufilé...
et les petits nénuphars, sans bouche et sans yeux, me fixaient et criaient.....il tombe, il tombe, admirez, comme il tombe bien...

Et moi fière de, pour une fois dans ma vie, réussir correctement quelque chose, je me faisais lourd, lourd enclume...
et je tombais...
et finalement je parvins a toucher le fond...ici régnait un bien étrange animal, sorte de petit kiwi néozélandais...

Un kiwi noir terne et sans couleur... comme la marre... noire...

L'oiseau aux ailes atrophiées,  s'approcha de moi, nous sommes restés un long moment, ensemble, avec le silence... et la nuit...
la noblesse évidente de l' animal finit par s'imposer à moi... quoi de plus beau et de plus logique ... pour un oiseau sans ailes que de régner au fond des océans...pour lui l'océan est infini, comme le ciel l'est a ses congénères ailés...

Alors je lui souris, il sut que je l'avais compris... alors pour me remercier...il déploya d'immenses ailes, dont la taille, aurait contraint le plus impressionnant des albatros, à les dissimuler derrière son dos, sous peine de se faire ridiculiser..

Mais ses ailes ne lui servaient pas à voler... pour quoi faire ??? ici dans la marre aux têtards...

Non, il dissimulait sous ses ailes des brasiers volcaniques   qui se mêlaient à des torrents diluviens ...
le tout formant des myriades de petits arcs en ciels...

Au croisement des rémiges et de l'alula disparaissaient des barres iridescentes qui miroitaient mon bonheur,
au fond de l'eau, il ne peut exister de sons...mais nous devions pourtant faire connaissance...

Alors il m'offrit une pierre blanche, sur  laquelle était inscrite son nom ...HATHOR...la dame de Nubie...

jeudi 23 décembre 2010

Les larmes du clown

Les larmes du clown

Soudain, il se sent menacé par la clameur du public, les éclats de voix des enfants joyeux.
Les balles tombent au sol, sans qu'il puisse les rattraper. Symbole d'une déchéance observée.

Ses partenaires le regardent, mais le sourire peint sur leur visage tend à s'effacer. Monsieur Royal fronce les sourcils et la moustache. Le micro à la main, il hésite à mettre fin à ce numéro du diable.

Le public retient son souffle, ils furent mille à l'applaudir, ils seront tout autant à le regarder choir.
Le rêve de chaque enfant se brise en un silence odieux. Celui qui se manifeste avant une terrible tempête.

Le clown a peur, il contemple les cinq balles sur le sable blanc de la piste, où trotte les chevaux, rugissent les tigres. Un blanc éclatant qui attire les acrobates.

Ces balles là ne rebondissent pas. Aucun miracle, aucune farce, ni aucune chute ne pourront les expulser à nouveau en l'air.

Le clown contemple ses immenses chaussures, et son maquillage fond petit à petit lorsqu'apparaissent sur ses joues, des larmes.

Elles sont immenses, mouillent le cirque tout entier. Ne sortent pas de la fleur attachée à sa chemise mais bel et bien de ses grands yeux burlesque. Elles arrosent les balles, forme une grande flaque et sont le reflet de l'âme.

Alors, ses partenaires veulent pleurer aussi. Ils veulent enlever leur maquillage, voler le micro de Monsieur Royal et expliquer leur vérité. Le clown est triste depuis des siècles. Tout cela n'est qu'un spectacle de faux.
Ce ne sont pas les lions, mais les clowns qui sont en cage.
Ce ne sont pas les trapézistes, mais les clowns qui ont peur du vide.
Les clowns ne rient jamais, mais les enfants toujours. Et pour la première fois au monde, ils veulent que les enfants pleurent.
Pleurer, ce n'est pas si mal. Pleurer, c'est tout à fait normal. Le clown agite sa langue dans tous les sens mais ne parvient pas à rattraper ses larmes de géants.
Ils s'essuient les yeux de ses mains gantées. Le chapiteau abrite le cauchemar d'un numéro ensanglanté.

Alors Monsieur Royal fait signe à l'orchestre qui contemplait la triste scène du haut du balcon. Et le chef lève les bras comme pour désigner la sentence.

Toutes les partitions du monde, que l'on joue dans les huit continents, ne pourront estomper le flots qui creusent sur les joues du clown des tranchées de guerre.
L'arme de paix, telle une baguette magique s'élève tout en haut des cieux. Tous les yeux sur elle, maintenant c'est la corde ou la vie.
Les émotions sont diverses et variés, dans ce chapiteau qui a toujours eu, pour habitude, de n'en abriter qu'une.

La baguette est majestueuse.
Elle envoie la musique qui clôt la catastrophe et sonne l'heure du trépas.

Une luciole dans le ciel (ou la luciole qui se prit une étoile)

UNE LUCIOLE DANS LE CIEL ( ou la luciole qui se prit pour une étoile)

Quand le soleil s'enveloppe dans l'océan, l'obscurité voudrait régner ... mais ils sont nombreux... à résister...
au dessus de nos têtes apparaissent, les étoiles  et leurs lumières, et la lune qui se reflète dans les yeux innocents...
alors nos peurs se liquéfient, le noir ne règne pas...de petites lucioles immenses entrent à leurs tour en action...
dans cette sarabande, prélude aux instincts divins... appelant dans nos forêts, sœurs des naïades et des dryades...
 délaissant les fleurs de Limniades, tapissant les vallées de nappée, arborant fièrement le visage fugace
de la nymphe...d'où émergera rapidement les mouches à feu...filles de zeus et du ciel...s'arrachant de leur cocon cachot,
la chrysalide potence se fait équarrir, et libère lors des mues, ... par le truchement
de Lucifer, coléoptères et vers luisants... collés au sol et au ciel... se répandent nuageux,
 petites gouttelettes luminescentes, fumerolles illuminant les mornes rouges.
Mais ce soir là, l'une d'entre elle, volait
plus haut que ses congénères...elle eut bientôt fait de rejoindre les étoiles...dans un amalgame déconcertant...
ultime métamorphose des lampyre lumineux,
 enfin accrochée au plafond céleste...

Le tombeau de St Pierre (ou le Premier épître de Pierre)

LE TOMBEAU DE ST PIERRE ( ou le Première épître de Pierre )


Depuis le pilori des damnés...là où l'on abandonne, a l'abri des regards... les nègres gorgé de sève...
...éclat,  parmi tant d'autres...d'entre les grésillements de grillons et les cris de criquets...se fit entendre le premier ronflement de Gaïa...

La grande gueule s'ouvrit...rugit... et d'entre ses dents acérés s'échappa la langue rouge, la baveuse...
se répandant hargneusement sur le dôme de rage,
cheminée pyroclastique, tintamarre abreuvant les fleurs  syphiléenne du carême, étoffe vérolé ondoyant a la surface de nos vies...

ô caldeira, train de laves...sous le joug des fièvres erratiques... l'accomplissement messianique...déversant du dessous,
des flots de boues ardentes, offrande de purgatoire destiné à nos crânes d'idiots...


Nécessité de dégobiller, exégète de l' Apocryphe... pleurant les mers rouges... le détenteur des clefs... nous condamne...
à la cécité à perpétuité... voila le NOIR...quand l'abside nous croque le cœur...


Déferlement géodésique, avançant persuader ...sur cette nécropole jouvencelle, avançant du dessous des flots , quand l'heure vient de marcher sur les laves, quand tous viennent a tomber...comme guider par des prescriptions mosaïques...


Vers la geôle  de Siparis, se lève les houles de lave...d'entre le sable noir...quand le soleil est un morceau de cachot...

Alors l'esclave se change en apôtre...l'esclave, est l'apôtre, dans son cratère de basilique il interroge...

 "seigneur où vas tu??? "

alors l'esclave se change en apôtre, l'esclave est l'apôtre, il exècre le dieu stigmatisant les idiots...
sortilège de Kepha, condamnation de Petrus... dans le presbytère de Capharnaüm... l'espoir le fuit...

Alors l'esclave se changea en dieu... sur la pierre il bâtit son église,
alors le cachot se changea en cathédrale, quand le volcan  cracha ses soleils...

Par la force de ses génuflexions...face a l'inanité des babillages..
dans l'embrasement général...l'homme rat...l'esclave face au palanquin de magma...
le négrillon des souterrains...affrontant les serpents de fournaises,
quand s'éparpille la cohue dans le sable fin...quand s'ourlent les pustules sur les flancs du séquestré...
quand se consume la peau, et la chair...face a l'anémie cérébrale...aux saignées de sangsues de lave...
quand au bout de l'ongle les chrysalides se changent en lunule, pour porter l'hostie à la bouche...
quand on immole les étoiles...dans un songe volcanique ultime épitre, gonflement goitre, irréversible ...
les écrouelles, consomption de l'âme...
pour l'orogenèse...

Au pilori des damnés...là où on l'abandonne, à l'abri des regards...
...il éclot, parmi tant d'autres...  dans ce monde de sable et de cendre...
le nègre gorgé de sève...
se relève...

mercredi 22 décembre 2010

Dictons et Maximes d'Hiver 44

Le loup est un homme pour le loup.

A s'arracher les plumes, on devient vite ours.

Bananes et colibris ne font pas bon ménage.

A califourchon, rien d'impossible.

C'est comme donner de la confiture de cochon à des framboises.

Je m'aime donc je suis.

Qui vole un bœuf,est vachement musclé.

Chak bourgo ka halé kal a'y

Chak bourgo ka halé kaz a'y           (Chaque escargot a sa maison à porter)


L'idée de dépasser les autres a été lâchement abandonné par cet escargot,
au dépit d'une toute nouvelle ambition. Baver. Baver encore et encore jusqu'à rester bloquer ici. Pour l'éternité.
Qu'il fait bon quand il pleut ! Putain, c'est le pied!

Il faut encore baver, pour ce pauvre homme, victime des pogroms sévissant dans le nord de la France;
on dit que des tonnes d'escargots ont disparus, ayant fini dans les assiettes des grands restaurants, pimentés de quelques herbes.

Pour lui, c'est une question de vie ou de mort. Il faut s'accrocher à cette paroi lisse, et laisser ces quelques gouttes de pluie lui chatouiller les guibolles.
Résister au mauvais temps comme l'ours polaire échappe à la fonte des glaces, comme coquillage fuyant marée basse.

Cet escargot a plus de chance que ses frères qui finissent piétiner par des chaussures de luxe en un craquement mortel.
Il est à l'abri dans sa coquille, sa petite maison. Il s'allume une petite bougie dans la grande pièce et bave à sa perte.
Il sent que c'est la fin, sa maison devient trop lourde, il commence à glisser.

A l'intérieur, ses livres préférés, les cadres photos dévalent les étagèrent, ils se brisent et se froissent d'un seul coup.
Le petit être glisse et tombe sur le béton, la tête première; se casse le dos et cela brise ses belles tuiles et sa grande cheminée.

L'escargot tombé du ciel

Coquine coquille tombe toujours,
Enquille l'écho des alentours
Bave de pluie aux herbes folles,
danse la nuit, la farandole.

Lentement, sans bruit d'éclat,
s'attache du bout des bras.

Du ciel au sel, douce est l'oseille,
la salade et les groseilles.

Est-ce qu'argot est langue courante
Chez l'escargot et sa tribu mourante?

mardi 21 décembre 2010

Mille roses n'ont pas ton parfum

Mille roses n'ont pas ton parfum.
j'ai reniflé chaque fleur, de celles roses pales à celles aux graines de pétale.
visité chacun des douze continents soulevant chaque pierre ,en me roulant dans les coins d'herbe chauds, le nez à l'affut de ton odeur mais en vain.
Du haut des dunes, je suis resté à attendre ce que le vent pouvait me porter pendant des heures et des heures et des heures.
Je connais les secrets du lys, la croupe du muguet mais ce n'est toujours pas cela.
Je soulevais des tonnes d'arbres à tulipes, cherchais sous la robe des roses.
En invoquant l'essence d'Iris, je pensais trouver ton élixir, je pensais retrouver les formes de ta bouche, le cycle infernal de tes courbes ensoleillées
Une seule odeur nous manque et le monde est atone, il sent l'immensément grand sans y attacher son grain. Le nez s'habitue puis il cherche désespérément.
Hier encore, je suivais quelques femmes dans la rue. Femmes perdues, femmes mauves, femmes qui ont les yeux au ras du sol. Celles qui ruminent, les autres qui gloussent à propos de leurs bas-fond de teint. Mille femmes qui n'ont pas ton parfum.

Mon nez, comme guidé par une ombre, une ambiance, un sentiment traque les moindres recoins, toute la journée durant.
Du matin lors du marché, place des olives jusqu'au soir à la nuit tombé, près du zinc,à la chaleur de coktails exotiques.

Puis, encore une série de femmes, comme une série de chiffres à l'énigme ardue. Rien à l'horizon, je ne sens que des odeurs de cuisine, de lessive plastique et
d'huiles singulières...

Puis tout à coup, tu es entrée. Et je t'ai deviné avant même que la porte de ce bar, ne tangue, et tu étais celle qui animait mes souvenirs, tu étais l'objet de ma quête.
De longs cheveux noirs tombaient sur tes épaule, portant le monde entier. Tes yeux reflétaient des vagues de mille roses de haut.
Tu t'es approché de moi, emplie mon nez de satisfaction. D'une dose parfumée aux fruits ne Naguar, et aux couleurs d'Orient. Ton visage froid me souriait, comme si les lèvres
en voulaient un peu plus; et je suis tombé sur tes courbes délicates, après une chute sidérale de la planète Dyonis.

Laisser Lucie faire

Laisser Lucie faire

Elle se couche à l'aube et porte encore l'odeur de la richesse d'un cigare, de la douceur d'une pipe et du tabac froid d'une immense cigarette.
Elle n'a pas pris la peine de se démaquiller et son rouge à lèvre tapisse une partie de sa joue.
Son mascara tache ses collants. Ces quelques bas de nylons, qu'elle s'est procuré chez le chinois d'en bas pour trois francs six sous.
A la rougeur des réverbères, elle a du arpenter les rues toute la nuit en cherchant l'image de son père défunt,
pour l'ivresse que peut procurer une grande bouteille d'alcool, un peu de poudre blanche qui glace le sang et le sourire d'un enfant de six ans.

Lucie s'effondre au creux de son lit, elle a déserté les draps de soie d'un petit hôtel rue Saint Denoy pour une couette aux motifs délabrés
Tant de fois, ces cuisses là se sont ouvertes, se sont frottés à des mains, et à bien plus encore.

Alors que le soleil aveugle son visage dripping à la Pollock, elle ferme les volets et essaye péniblement d'évacuer de son esprit les flashs d'une soirée de débauche.

Ainsi, Lucie s'efforce à ne plus discuter avec ce maudit dieu.
Ces maudits anges rampent tout près du plumard l'auréole en berne, les ailes bien basses pour un soir de décembre.
Ils  tentent ainsi, chaque nuit, mais en vain, de soutirer l'âme de la pauvre enfant.
Puis le Diable, de sa fourche pointue et agile les en empêche à temps, et clame haut et fort qu'il faut laisser Lucie faire.

Lily et Annie (ou le jeu de Lucifer)

Lily et Annie..( ou  le jeu de Lucifer )



Parfois il n'y a rien... alors elles se retrouvent dans leur chambre... à l'ombre du regard cloisonné des adultes...

Lily est la plus grande, mais c'est Annie qui possède la boîte magique...

entre les deux fillettes s'est installé un rituel, rigoureux ... et immuable qui au fil du temps s'est perfectionné.

Toujours Lily s'allonge sur le sol, toujours Lily ferme les yeux, alors seulement Annie souffle les bougies...

Alors il faut attendre, attendre que les petites lumières sous les paupières de lily aient disparus, attendre que la rétine

se soit lavée... attendre que le noir se soit installé, Lily prévient Annie, en silence... elle positionne ses bras

à la perpendiculaire de son corps telle une momie égyptienne...

c'est à ce moment la, que Annie sort la Boîte, de sous son chapeau à fleur...

c'est une boite d'allumette, Annie tendrement  fait coulisser le petit tiroir,

qui affectueusement libère de petites flammes, qui s'en vont rigoler sur les murs,

 Maintenant la pièce baigne dans une lumière jaune et bleue..

les deux fillettes peinent a respirer, Annie qui suçait son pouce se voit obliger de cesser...

 tant l'odeur de souffre qui habite l'endroit les incommode...la lumière est si forte,

 qu'elle semble caresser les jolies cheveux dorées de Lily...

Annie se met à fredonner une petite   chanson, elle donne l'impression qu'elle va bientôt s'endormir...

Mais malgré tout, le sourire n'a pas quitté leurs petites figures qui se dessinent dans l'ombre...

Sur la robe blanche d'Annie commence à  pousser des fleurs bleues... sur celle de Lily ce sont des ronces rouges qui

envahissent le coton... d'entre les manches de Lily avancent doucement de petites tortues ailées qui se réfugient au creux de

sa main... elles grimpent sur les menottes de Lily et escaladent jusqu'au sommet de ses petits doigts,

 alors elles prennent leur envol... dans un bourdonnement de bonheur...

L'heure du Sermon

L’HEURE DU SERMON

Il faisait encore nuit quand ils sont entrés dans le dortoir, réveillant tous les novices. Ils m'attrapèrent par

le cou et me trainèrent hagard dans la cour, étrange et rêche dans la froidure aurorale. Et c'est là

que l'abbé au milieu de tous s'écria « ouvrez les yeux et regardez, regardez notre malheur » ...


Je découvris alors, gisant au milieu de la cour, une ENORME tête vivante au front martyr, scarifié et sanguinolent.

 Elle reposait sur un bras  recroquevillé surgissant de l'invisible, dont la main tremblante s’efforçait de dissimuler

 les sévices de la passion ... trous béants à l’étrange pouvoir hypnotique. L’abbé bredouilla « ce sont les stigmates,

les stigmates du Christ ! » ... Je me mis alors à prier.

Tremblant dans nos soutanes, le Grand Abbé a psalmodié une litanie ...Il tenait contre sa poitrine un grand livre,

 un livre inconnu de nous,au mystérieux halo verdâtre. Alors dans un silence de catacombe, il entama son sermon,

 les yeux fermés, comme pénétré d’un savoir infini.


« Le Zoroastre est de retour, bercer de diaphane, poudrière de ténèbres...sataré source tarie.

opalescence de l’être, illumination de l'ombre, satori des sept chakras » ...

« Harnaché aux chameaux indolents, le Būndahišn pour rêver ... ce bruissant petit être apporte dans ses yeux

notre espoir et aussi notre perte ».

« Anges apathiques, saints amorphes, séraphins pubères, et dieux atones dont nous sommes tous le maillon » ...


« Répétez mes frères les hymnes Gathiques de l'Avesta, de notre salut à tous ... Ahura Mazda détient la clef

 des lunes mugissantes. Répandons nous dans ses cercles de tentacules ».

« Holothurie suppurant le lait des lépreux, dont les plaies enfantent les démons qui embrasent notre dos ... l'amphisbène,

 lugubre bourreau dont la bave mousse, bruissante, ruisselant sur nos crânes de condamnés.

Au bal des poètes, nul n’est prophète ! Sortit du sommeil, prison de baldaquin...

Il vient nous surprendre et dans nos esprits de panurge, il fomente sa révolte ... ...priez mes frères ... priez !

 De notre foi dépend notre salut ».

« Des profondeurs abyssales, il enlève les Eves de l'esclavage ... trésor des syphniens ... apôtres de Lilith ...

biches des mers » ...


« Il nous tient dans ses filaments gluants, il nous rendra fiévreux, aumusses du cœur ... il étouffera les traîtres ! »

« Comme Lycurge tenant les loups blancs en respect, Zoroastre, notre berger, maintiendra les faibles à distance » ...

« Vous serez tenté par Ahriman qui vous fera renoncer à votre foi ... prenez garde, les démons sont déjà parmi nous » ...

« Ils se trouvent là, dans les spicules de calcite déguisés en Arlequins ... dans les yeux des cariatides d'Érechthéion,

soulagées de leur fardeau ...

Et la complainte s’étiole en une dernière admonition ...



« Pouvoir de l'écobuage, dévoilant entre l'humus et la houe les lingots diffus du pédon sacré » ...




Dans ce désastre étoilé, débleuté de ciel... quand les tropiques se rejoignent ...




Il nous cherchera et nous trouvera, là où se cache l'ombre des fleuves...

lundi 20 décembre 2010

Le Jazz aux Lèvres (texte de rap)

Le jazz aux lèvres

La lune est mince et fine, mains se dessinent.
Humeur assassine, préfère que la mine s'affirme.
Frimeur, poli, bonheur, en voici les formes.
Piégeur, j'ai peur d'embrasser le faux.
Sourire forcé, tantôt poli, tantôt mièvre
donne envie d'te pendre...aux lèvres.
Enlève le rouge, sous les couches de maquillages, les pensées s'enlaidissent
En vrai, ils veulent des putes, tous ces gentlemen à ladies.
Et disent, tout haut, chercher la femme de leur cœur.
Sous une couette, j'ai trouvé comme un parfum de bonheur.
La vie, du bruit qui pense en silence,
questionne son rival en ciment.
Est-ce qu'avaler avec le sourire donne un meilleur goût au monde?
Rester dans l'ombre ou devenir star de plateau micro-ondes.
Éruption volcanique, trop plein de lave lorsque je souffre,
ouvre la bouche assez grand pour que les larmes glissent et s'engouffrent.

Ils veulent du chiffre, mais gare aux lettres.
Perso, moi j'ai le jazz aux lèvres.
Ils veulent du flouze mais gare aux lettres.
Perso moi j'ai le jazz aux lèvres.

Ils veulent du chiffre, mais gare aux lettres.
Perso, moi j'ai le jazz aux lèvres.
Ils veulent du flouze mais gare aux lettres.
Perso moi j'ai le jazz aux lèvres.


Courbe des lèvres font le tour de mon corps,
écrasent mon cœur lorsqu'elles déguisent un ton moqueur.
Ma quête une cure de bonheur intense, de dons insensés
qui s'échangent. Zygomatiques dansent.
Axiomatiquement, prouvé par A+B. Bonheur
lorsque les dents dérivent d'un écart suspect.
Mise en bouche, rayon de soleil qui me crame.
Rire fou comme la pierre qui sévit dans nos crânes.
Se lie dans le drame, solidaire dame.
Solide air, gamme s'enlise et dérape.
Se lit dans les regards stridents, évidents.
Âmes s'effritant, se vidant d'un sourire Freedent.
Souvent esquissé, donne envie de le kisser
Et qui sait? Peut être même qu'elle kifferait.
Accentue les visages, attire les traits, j'en peins portrait.
Acceptez s'il vous plaît celui d'un poète illettré.


Ils veulent du chiffre, mais gare aux lettres.
Perso, moi j'ai le jazz aux lèvres.
Ils veulent du flouze mais gare aux lettres.
Perso moi j'ai le jazz aux lèvres.

Ils veulent du chiffre, mais gare aux lettres.
Perso, moi j'ai le jazz aux lèvres.
Ils veulent du flouze mais gare aux lettres.
Perso moi j'ai le blues.

Mon Serpent (chanson cochonne)

A quatorze ans,
je fus mordu par un serpent,

Il restait peu de temps,
avant que je me vide de mon sang.

A la clinique la plus proche,
Mon dieu que ça devait être moche !

pour que les infirmières se rapprochent
et qu'elles me touchent la bosse

J'expliquais que je pissais
tranquillement dans la foret

Quand l'animal fut attiré
par la chose qui lui ressemblait.

Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon cobra
Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon boa

Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon cobra,
Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon boa.


Le docteur fut très curieux,
la taille de la plaie monsieur

c'est sans doute un don de dieu
ou le gène de votre vieux.

En tous les cas, je vous affirme
pour que vous ne restiez pas infirme,

Venin doit s'extraire par la cime
mesdames, sucez pour la médecine!

La plus experte des infirmières,
s'approcha telle une vipère

me pris en bouche d'un air fier
et ses collègues l'accompagnèrent


Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon cobra
Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon boa

Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon cobra,
Et elles sucèrent, elles sucèrent
la plaie sur mon boa.

A Moi Même

A MOI MÊME...

plus de "je"... il est mort...

plus de "je"... il s'en est allé... et m'a laissé là, alors parfois il y a des  songes, espoir qu'il revienne...

mais il n'y a plus de "je".. plus personne, dans la tour de contrôle...

alors ce qui reste... voudrait suivre la même voie... s'en aller... mais non... la corde est peut être longue...

mais bien réelle... alors  des anges aveugles, rassemblent les pêcheurs...faisons le, même si "je" ne suis plus"je",

ce qui reste a été... à l'imparfait ...

alors parfois j'entends "je" hurler... toujours dans mon dos, comme ces lumières dans les arbres qui dansent, qui dansent...

à l'abri des regards... mais disparaissent quand les yeux s'y intéressent... "je " hurle:


Des ogives placé à tire-larigot dans les gencives,  sortira notre bonheur...qui s'éloignera de vous à tire-d'aile,

Des cylindre oblong, traversent nos esprits primaires, c'est pour cela que vous devrez offrir vos âmes au feu ravageur...


marche ou danse...

crève et rêve... "je" t'en supplie...

Mes Yeux

MES YEUX (observations)



j'ai besoin de cacher mes yeux...à l'ombre des poissons fumés... cacher mes yeux...

alors je rentre mes yeux dans ma poche kangourou...de peur qu'ils n'y découvrent... cette dangereuse vérité...

je suis fou... fou ... en trois lettres... alors, je cache mes yeux, de dieu, des cieux...


parfois j'en sors un pour admirer la neige qui s'entasse sur les cranes des statues...

parfois le droit, parfois le gauche... seulement la nuit j'ouvre les deux... pour mieux y voir dans l'obscurité des

songes...mais, étrangement je me réveille toujours les yeux fermés... pourquoi se dérobent ils la nuit quand  nous sommes

seuls ?... je n'ai d'yeux qu'au paradis... je suis heureux... quand ils roulent de plaisir...mais parfois ils fatiguent...

alors je ferme les yeux, derrière mes mains... derrière des murs...je les cache...au placard, je les cache...


 d'eux, surtout d'eux.. à eux je cache mes deux yeux...

Le soleil à la racine

Il est debout depuis un moment déjà et patiente calmement dans l'espoir qu'il se lève. Il regarde la lune tomber tout doucement dans le vaste océan bleu.
Grand, sur la colline de ses ancêtres, avec en tête, le secret des montages et tous les mythes qui l'accompagne.
Quand il était petit, on lui contait les histoires de l'esprit du grand astre; comment il avait réussi à dompter la terre et ses mystères. Comment il avait échappé au sacre de l'hiver, à la noirceur de la nuit. Ses aventures qui formaient une belle tapisserie dans un ciel azur et ses combats incessants, devenus danses avec ses adversaires : les nuages de fumée.

Il était assis, près de son grand père, sous l'arbre du temps et restait là, à écouter les anciens jusqu'à que ses yeux deviennent de grands sacs de plombs et que ses paupières viennent, à la manière de grands draps de peau, recouvrir ses yeux ronds d'enfant.
On le surnommait, "Ti-kwaki" qui signifiait "petit curieux" ou "petite chose" dans la langue des anciens et il voulait en savoir plus sur cet astre, comment "le grand œil du ciel", le "badanga" était invincible, immortel. Le jaune devenait couleur d'élégance, l'idole des hémophiles.

Un élément à posséder.

Le pouvoir intriguait cet enfant, qui mangeait des tonnes de livres sur le Soleil sans prendre le temps d'en recracher l'encre. Il portait toujours du jaune, se mettait à genoux, en plein repas de midi afin que ses prières soient entendues par celui qui passait toute la journée à se balader en son royaume bleu. Au carnaval, il était le soleil, et ordonnait à ses camarades de jouer les planètes qui tournent autour. Et si Robin des Bois et Shrek ne lui obéissait pas, il les piquait de ses rayons en carton.

Un soir, alors qu'il écoutait à travers la serrure, il surpris sa mère racontait une vieille légende à son père. Elle lui parlait, à voix basse de son Hélios. Elle disait que quiconque arrachait la tête du soleil et la ramenait au village serait l'élu du peuple. Avide de pouvoir, le jeune garçon capricieux fît des pieds et des mains afin de posséder la hache de son père. Ce dernier refusait, et tentait de résonner l'enfant en lui faisant comprendre qu'il s'agissait de légendes et qu'il devait grandir car il approchait l'âge de ses douze lunes. Le garçon partait méditer des heures dans la forêt de Noubab, près de son village et rêvait de devenir un dieu, il rêvait non pas de décrocher la lune mais bel et bien de capturer le soleil. Pour cela, il devait posséder la hache de son père. Il questionnait ses aînés chaque jour où le Soleil pointait son nez jaune, et ne démordait pas de ses envies.

Son envie grandissait de jour en jour,
et sa haine prenait la dimension du plus haut rocher des collines.

Le jour de la mort de son père, étrangement et accidentellement écrasé par une pierre de kidini;
le jeune garçon se vit remettre l'arme ultime qui symbolisait la grandeur de son esprit.

Alors que la lune avait plongé la tête première en un "plouf" sidéral, il se retournait alors, armé de sa grande hache, qu'il avait hérité de son père. Prêt à couper le soleil à la racine.

vendredi 17 décembre 2010

Express Yourself

Chapelle et chat pioche le trou pour enterrer les hommes et les femmes.
Un tombeau au ton moche, étrange jungle à ma merci.
Le mot magique n'est plus de ce monde, il est passé de l'autre côté, parcours les quatre coins de la terre ronde comme une pyramide d'Egypte.
Les bancs d'églises sont vides, du matin comme au soir,
lors de la messe, il est trop tard pour venir se lamenter
se faire confesser les pires vices, les creux visses d'écrevisse!

VOUS ME DEGOUTEZ

Vos linges sales, gardez les en famille, vos histoires de bites adultes aux fesses d'une mineur, vos histoires perfides n'auront pas mes amens, n'auront jamais le pardon de dieu et si je vous l'accorde c'est uniquement parce que je suis connu de tous et que demain, j'ai peur que l'on m'assassine.
Les récits dépravés de vieux ivrognes, les hommes qui ne lacheront jamais la bouteille de l'oeil, qui ne tendent la main uniquement lorsqu'il s'agit de rammasser du fric.
Ces gens là, je les vois venir adorer le seigneur, brûler des cierges alors que la veille ils allumaient leur télévision, leur boîte à scandale en crachant à la figure des prêtres en mon genre.
Ma soutane n'abritera pas toutes vos fresques diablotines, toutes vos partouzes, vos gloires à l'alcool, votre culte de l'argent. Dieu n'est pas là pour laver vos consciences. Ce sont vos consciences qui sont là pour laver Dieu.
Vous n'êtes que païens, croyants illusoires en quête de bonheur en boîte.
Mon confessional n'a pas de glace, personne n'est la pour réflechir
les immondies de vos esprits.
Ne me dites pas merci.

Ecoute téléphonique

Écoute téléphonique :

Jacques Orbeau appelle Solange Diable :

J.O : N'oublie pas d'aller chercher ton petit frère à 15H rue Saturne derrière les hortensias de Mercure..

S.D : Je serai là, l'escalier est en panne mais je prendrai le taxi. Après tout, un peu de marche me fera du bien.

Liste de comission du Paulus Huiptembre

des petits ronds

des rosier et des fontaines

des fleuves

des victoires

des petits louis

des bermudas kaki(en promo)

des imperméables jaunit

des radars (policiers)

des choux fleurs, et des choux*

du concombre et du mais

des petits cailloux et des petits pains

des marrons glacé, et des marrons chaud

du dentifrice, des plumes de canard, des plumes d'oreiller..

un ilotier( noir de préférence)

du perlinpinpin en promotion

de la trahison (pas celle en sachet bleu)

du bonheur en boîte.

MORT écrasé par un chien (Fait d'Hiver)

Jean Claude Valentin de Valenciennes mort écrasé par un chien.

Bruit & Tout

BRUIT

Ils font du bruit, ou plutôt des bruits, mais essentiellement des bruits, de canards, ou plutôt des bruits d'éléphants,
Mais parfois ils s'arrêtent, mais c'est toujours pour repartir aussi tôt, et la ils font de nouveau du bruit, ou plutôt des bruits, des bruits de marteaux, ou plutôt des bruits de pluie...
Alors j'écoute, alors j'attends.... et quand j'ai fini d'attendre... j'écoute à nouveau... mais toujours ce bruit,
ou plutôt ces bruits...des bruits de fanfare, ou plutôt des bruits de bougie...mais toujours, toujours...
alors je m'impatiente... je voudrais faire taire ce bruit, ou... ces bruits... mais il n'y a rien a faire...contre ce bruit,
ou plutôt ces bruits,qui brulent,  qui tombent, qui chutent, qui rebondissent, et retombent, qui grattent, qui crient...
qui  fuient, qui fuient, ... oui car ces bruits de clairons, car ces bruits de trompettes, car ces bruits de l'enfer...
sont insaisissable, hors de portée, ils glissent...  provoquent et disparaissent sans jamais laisser de trace...
discrets le jour, féroces... une fois l'obscurité venue... bruits solitaires, bruit bavards... bruit bruit, bruit bruit, bruit...

Ils disparaissent, mais reviennent toujours... bruits glaçants, suintant, aboyant ... bruits qui craquent...bruit otites...

bruit spatial, qui grignote, caresse, mais bruit déguisé, débris de bruit, échos, échos, infini, infinis...bruit d'ailes
bruit harcèle... bruit maladif.. bruit parasite...bruit du monde... fataliste... et optimiste...bruit de vague...bruit ondule
bruit  silence... bruit venimeux... anaconda féroce, bruit fantome, bruit imaginaire, bruit, bruit, bruit!!!
premier bruit, et dernier cris... bruit vomit, bruit perdue, bruit haletant, bruit saoule, bruit poupon, bruit chrysalide,
bruit coquille, bruit  langue, bruit  veine... bruit artic... bruit oreille, bruit!!!!!!!bruit voyeur, bruit pêché,bruit d'elles,
bruit qui casse, détruit, détruit le bruit, bruit absurde, bruit fantasme, bruit bouché, qui pousse au bruit, au bruit...
bruit, récurent, répétitif et quotidien, bruit passager, vite oublié...  bruit  train, bruit éclipse...bruit bouillie..
bruit abris, bruit brise, bruit scaphandre... bruit  crue... bruit éclaté,  unifié... bruit de bruit...bruit abîme...
bruit sourd, bruit infernale, et éternel... bruit  respiration, bruit cœur, bruit pas, bruit drap...bruit Orléans...
gouttes de bruits... et toujours ... bruit écume, bruit qui pleure, bruit ronflant qui miaule, et griffe...bruit tympan,
qui s'ébruite, s'envole et disparait... brrruuuiiittt, bruit.. bui, bu, brrr... bbbbbhhhhh...
libre bruit...


TOUT
Qu'ils reprennent tout!!! les cœurs blessés et les astres écorchés, leurs croix gammé et leurs rêves bâillonnés,
qu'ils reprennent tout...le dedans et le dehors... le "tout",  surtout le "tout" qu'ils n'oublient rien...
les ombres et leurs lumières, qu'ils reprennent tout... jusqu'à ce qu'il ne reste rien...
qu'ils reprennent l'arbre et le bourgeon, qu'ils reprennent saturne et son anneau.. Jupiter et ses voyages...
qu'ils reprennent l'invisible et sa folie, le foisonnement de leurs bourreaux... oui qu'ils n'oublient pas leurs bourreaux...
les métaux et leurs sangs dégénérés, qu'ils reprennent fatalisme et optimisme, et  chapeaux melon,
 tristesse et  mélancolie, bonheur et horreur...sans atouts...
le pains sec et les miettes avec... que tout disparaisse... qu'ils n'oublient rien...
tout!!!  qu'ils prennent sable et poussière, particule invisible ...dissimulées dans le rien...
qu'ils récupèrent leurs mots et leur langage, les monts et les falaises, la chance et ses médailles...
la philosophie et les miracles , les  tombeaux et les sourires... leurs paradis, sans importance,
leurs tonneaux de tonnes sans poids, la vanité et son prestige, les bons comme les mauvais... tout!
œuf avarié, cruauté démasquée, silence paroissial, solitude abyssale... et tout, ce qu'ils ont amené...
je n'en veux plus... qu'ils reprennent tout, je n'en veux plus... qu'ils reprennent le nécessaire, l'utile...
l'outil de vie...les années noires, les peintres et leurs couleurs, le souffre et les volcans...
les îles et les papillons, hibiscus, et pamplemousse, écumé et cailloux, bitume et goudron, plume et chaines...tout!
 respirations cruciales,  battements réguliers, la chimie et l'alchimie, les pierres et les erreurs,
les caresses épineuse et les je ne sais quoi... le petit et le grand l'absurde et la raison...
qu'il reprennent tout, et l'inconnu comme le connu tout doit disparaitre, tout, et
et qu'ils emportent le moi, le tu le vous et tout ce qui n'est pas Moi...qu'ils oublient " RIEN"
et quand il ne restera que  "Rien" et Moi alors nous danserons ensemble... pour l'éternité...

En sortant de table

EN SORTANT DE TABLE


en sortant de table aujourd'hui je me suis aperçu que j'avais des cheveux dans la bouche, outre le fait que ce n'était pas les miens, ce qui m'inquiéta le plus fut de constater que ces cheveux ne m'appartenaient pas,
non pardon
c'est leur quantité
qui m'inquiéta le plus.

je décidai alors d'extraire de ma bouche ce réseau capillaire étranger... à ma grande surprise un cri s'échappa de ma bouche.
quelqu'un venait de crier et ce n'était pas moi!

il fallait que le plus vite possible cette personne sorte de mon corps, après tout il n'y a pas de place pour deux ...dans mon corps

c'est le mien, je le sais mieux que quiquonque, ce corps m'appartient depuis toujours et il n'y a pas de raison que ça change,

je n'avais aucune idée de la façon dont cet homme avait atteri ici, mais j'étais bien décidé à l'en expulser.

je ne suis pas contre le partage, mais il y a des choses individuelles, et puis j'ignorais jusqu'ou cette situation pourrait
me mener,

aujourd'hui il habite mon corps et peut être demain mon esprit... impossible!

partager mon corps avec un ami, ou avec quelqu'un qui aurait
perdu le sien
pourquoi pas,
la question pourrait se poser, mais je suis persuadé qu'il n'y a pas de place pour un corps

dans un AUTRE corps, quel qu'il soit! et puis je ne suis pas bien grand et me sent déjà à l'étroit.

alors je tire, il hurle! il croit m'attendrir! mais je ne céderai pas. je tire de plus belle, ça lache! je vient de lui arracher
la tête! je la tient maintenant dans le creux de ma main,

l'expression de son regard est un mélange entre répulsion et frayeur,mais voila qu'il se met à hurler!

 " a l'aide, l'assassin il m'a mangé!"

cet homme s'est introduit en mon sein, et maintenant que je tente de l'en  déloger il m'accuse de l'y avoir entraîné,

et voila qu'a son tour il commence a me grignoter,

rapidement je m'enfonce deux doigts dans la bouche afin de vomir le reste


 du corps de cette être immonde qui se tient toujours dans mon corps, mais je sens qu'il s'accroche...

ça en est trop, je sors de table.

Liste de comission du Michel Janvier

Beurre
radis, salade, pour faire du jamajoz
1 l de jus de machi
3 kg de pommes de terre
orteil
ravioles
oeufs
sel
poivre
eau minérale
eau pétillante
dé eau dorant

feu
quelques sachets de malheur
asticots
sapajous
clabires 12

et des élastique sans sceaux

La recette du paté de peau

La recette du Paté de Peau

Préparation : 1 à 2 jours, selon à partir de quand vous commencez.
Cuisson : 10 à 40 minutes (selon la qualité de la peau ainsi que de la marque du four)

Ingrédients (pour 13 personnes lors d'une Cène, par exemple) :
- un humain entier d'au moins une livre, vidé avec son foie
- 10 g de pâte feuilletée
- 450 g de crème fraîche
- 6 œufs et une poule
- du vin rouge (recette française oblige)
- aromates, sel, poivre

Préparation :

Le premier jour :

Émincer les morceaux de viande de l'homme dépourvus d'os. Les mélanger au foie coupé en morceau, assaisonner.
Mettre l'ensemble dans un grand bol avec le vin et les aromates selon vos goûts (traditionnellement thym, laurier...mais aussi huile de Séné, jus de Chrysanthème).
Ajouter de l'eau de sorte que tous les morceaux de viandes soient immergés.
Placez le tout dans une chambre très froide, ou dans un salon frigorifique.
Laisser macérer la nuit au frais. Se reposer.

Le lendemain, le pâté:

Laisser égoutter la viande 10 minutes environ à température ambiante.
Pendant ce temps, découper deux ronds de pâte feuilletée d'environ 1 mètre de diamètre que l'on dépose sur un plat farinée ou couverte d'un papier sulfurisé. Isoler un jaune d'œuf.

Préparer la garniture en mélangeant de façon homogène la crème fraîche et un œuf à la viande, ainsi que le blanc d'une poule.

Déposer ensuite la garniture sur le fond de pâte en laissant de la bordure. Rebrousser les bords de la pâtes.
Passer du jaune d'œuf sur les bords extérieurs de sorte que le chapeau de pâte colle.
Faire à la hache un trou au centre du chapeau, de sorte que l'eau puisse s'évaporer pendant la cuisson.

Les chutes de pâte peuvent être utilisées pour faire quelques décorations qui ne manqueront pas d'épater vos convives :)
Dorer toute la pâte avec le jaune d'œuf restant.

Vérifier ensuite la qualité de la peau en hachant avec la hache, et enrober le tout d'un coup sans oublier de te trier les petits os.

Ajoutez la sauce Camarguaise, composé d'un ragout de volaille et d'un restant de sauce Béchamel d'un précédant repas.

Faire cuire à 240°C.
Bon Appétit!

L'oeil qui m'écoute

L'œil qui m'écoute

Depuis quelques temps, j'ai le sentiment qu'on écoute ce que je dis.
Lorsque je discute avec des amis, je sens un regard qui écoute nos sourires et entend chaque petit détail.
Lorsque je viens à m'endormir la nuit, par le trou de ma serrure, on guette ce que je clame un peu fort.
Lorsque j'essaie de me taire, l'œil curieux vient me tirer les vers du nez, suspendue à mes lèvres.
Lorsque je jure toute ma discrétion à un proche que je me dois de rester discret. On m'épie sans cesse sans répit.
Tous les yeux sur ma bouche, je cours me cacher je n'ose même plus avouer mes secrets à moi même.
Lorsque je m'enferme dans le placard à balai à l'ombre d'une obscurité protectrice - enfin- je me sens libre mais c'est alors que j'imagine qu'il pousse des yeux à ces maudits ustensiles de ménage en bois.
Lorsque j'imagine j'ai peur, très peur puisque je vois qu'ils entendent mes faits et gestes, mon regard apeuré et les infimes gouttes de sueur qui s'échappent de mon front creusant leur chemin en quête du vide et que ma langue peine à rattraper.

Une fois n'est pas coutume

Une fois n'est pas coutume

J'ai mille idées ma lady,
je m'ydille car j'aime à les dire.
aduler ma langue de plume
aux poils pouvant chatouiller Neptune.
Je mets l'hymne à la laideur
la haie d'honneur, le digne meurt.
Dignement, comme un arracheur de dents,
dehors les mômes mâchent le temps.
Je manie la mine à l'Amen,
me munie des mans que je mène,
mon mal, bien que pesant
inhale l'air de rien d'imposant
à la manière d'un être qui malmène
avoir une crasse propre à soi même.
Tête un sein, remplie de sable fin.
Son bluffant qui fait croire à la fin
mais ce n'est jamais terminé,
après on va toujours plus loin pour rimer
Dis moi des mots, démontre l'amour
quitte à faire la moue, reste pour
toujours, tout se joue, rose pâle.
je n'ose pas, alors la prose parle.
Raconte et sourie, dit.
Larme molle, dure et se réduit.

Hurlement

A Allen Ginsberg

L'étoile tombe dans un silence de cathédrale;
Pas un bruit provenant des grandes gueules, des crieurs de mauvaises nouvelles, des chats qui rodent, des politiciens aux mensonges faciles, des saltimbanques à la gorge sèche, des marchands de poissons à la Criée, des supporters de sports ingrats, des femmes qui aiment à rire; des enfants qui couinent leur désespoir, des conducteurs prisonniers de bouchons, des fous, des clowns et des animaux; des hommes qui tiennent une arme, des armes qui tiennent un homme, des muets et des sourds, des aveuglés du jazz, des chaussures qui ont le blues, des gémisseurs de bonnes pensées,
des diseurs de bonne aventure et des phallocrates au goût démentiel pour le dicton de circonstance.
Même pas un bruit des gens qui font courir des rumeurs à épuisement, et l'étoile tombe toujours.
Sans un bruit de la part des cloches d'églises, des journalistes à la peau d'ours, de la pioche qui enfonce le clou, des hommes enchaînés, des âmes en saignée, des fables enseignées
sans même un bruit de la part des femmes qui jouissent en un râle joué pour que l'amant s'endorme.
Et l'étoile vient piquer la Terre de ses coins agressifs et la Terre meurt en un hurlement infernal.

GalerieMatias de Décembre

ZAMBILIC
larame, anuf deriza, zaor, lolu andertitopul lazaril  anuf. pomar lo adici  larcanu zaora, balfade  za
miltro anuf orfeo. piolet garfeo dekaz zaor.zyv...




PERLE
j'écris des perles, et l'une sous mes pieds se déploie en une myriade de cris de cachalots.

RÉVEIL
Ce matin je fus réveillé par deux séraphins, qui toquaient à ma fenêtre.
je me levais pour leur ouvrir, mais avant que soit ouverte la fenêtre, ils s'en allèrent.
ils m'avaient toutefois laissé un présent... une croix de crucifié avec mon nom inscrit sur le dessus.

LA MALÉDICTION
à chaque fois que je pense à mal, mes vêtements rétrécissent, et il m'arrive fréquemment de me retrouver nu au milieu
de la cour moqueuse



LE POÈTE ET L IMBÉCILE
µµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµµ.......
Pierre termina la lecture de son poème... c'est alors que Jean s'exclama...
" c'est de la branlette !!!! "
Pierre rétorqua aussi tôt:
" pour toi s'adresser aux sentiments, et à l'imagination c'est se masturber, et bien peut être...
mais le poète se masturbe toujours avec son flacon...la feuille est son flacon... et ton cerveau un vagin!!!
" enculé" s'exclama Jean vexé...
"tu sais si ça ne te plait pas, reste dans ton coin, moi j'arrondis les angles!
" à quoi bon arrondir les angles ??" s'interrogea Jean
" à quoi bon arrondir les angles, à quoi bon arrondir les angles?????, as tu jamais vu une planète carré????"


FIN
il se réveille, avance à tâtons dans l'obscurité, arrive dans la salle de bain, se regarde dans le miroir,
et découvre inscrit au fer rouge sur son front en lettre majuscule "jugement moral", il ne le sait pas encore, mais à
l'arrière de sa tête des serpents, des crocodiles, des iguanes, se disputent un bout de cerveau...



JE SUIS
ils m'ont dit  suivez cette femme, et l'idiot que je suis sans réfléchir... suis depuis toute une vie
elle déambulent des bulles! je la vois, la gar
ce!!! des écueils d'écureuils dans le creux de sa main
mais où va t' elle comme ça?
et elle!, elle n'a plus tous ses cheveux... où croit elle aller comme ça?
mais moi, je la suis... l'air de rien, je la suis.
je suis... je suis...
je suis bloqué, complètement bloqué, je ne peux plus bouger, plus parler... ni même esquisser un battement de cil.
je suis bloqué, complètement bloqué, je ne peux plus bouger, plus parler... ni même esquisser un battement de cil.
je suis...

IL Y EUT UN GRAND SILENCE
Il y avait ce pont habité par des singes, et de l'autre coté, ce champ de canne à sucre avec un rocher planté au milieu ...
un rocher haut comme un bébé éléphant, aux formes bizarrement oblongues ;
et sur ce rocher s'épanouissait une mousse blanche fiévreuse, avec en son centre un trou, et à l'intérieur de ce trou,
la tête d'un indien au faciès roucou brûlé par le soleil. Il me fixait silencieusement, nous échangeâmes UN regard,
un court instant, et alors que j'allais reprendre ma route,
 il m invita à entrer ...


A L ' ÉCOLE
jeux hic, jeux hic, jeux hic...
tue hic, tue hic, tue hic...
euh?? île ou aile hice, île ou aile hice, île ou aile hice...
noue vouslongs hix, noue vouslongs hix, noue vouslongs hix, noue voulongs hix...
iles ou œuf ixe.. non hissst  .. îles ou œufs hisse, îles ou œufs hisse, îles ou œufs hisse
c'est quoi ces conneries  Mortimer??!!!, à ta place...ton carnet s'il te plait!
l'élève Mortimer regagne les rangs... confus...

LA TERRE AUX SEPT COULEURS
C'est lorsqu'on touche le sol, qu'on se rend compte de l'immensité du monde.
Ici, les couleurs sont comme nouvelles, inexplorées.Je sors mon pinceau, prêt à les reproduire toutes!
Puis j'abandonne mon pinceau au coin du monde et me laisse emprisonner par la terre aux sept couleurs.


LE PETIT POUCET MANGE DES TULIPES
Chaque mot, chaque image, chaque visage est un espoir pour...
celui qui danse au fond des bois puisqu'il a perdu sa cabane. Le vieil homme qui trempe ses pieds dans l'eau glacé depuis qu'il sait que la rivière est tarie. Les plaines arides ne lui font guère envie, la sècheresse ne le fait pas sourire, mais il fait avec.
C'est le petit poucet qui mange des tulipes, car il se refuse à manger les petits bouts de pain qu'il a semé le long du chemin.

PLUIE
La pluie tombe, personne pour la rattraper.
A part ce vieil homme, clochard vagabond. Un jeune vieux singe agile à la grime facile. Qui tend ses mains et cueille quelques gouttes de pluie.
Mais il les porte à ses lèvres et les aspirent d'une traite. Il sourit, levant les yeux au ciel.
La pluie tombe, personne pour la rattraper.

QUEUE
Queue de pie
queue de rat
queue d'histoires
Queue demande le peuple?
Queue tout s'arrange
Queue terre se casse
Queue nelle.

BALADIN PRENDS GARDE
il est rentré en    lui... a fait un pas... et a été englouti...
car le poids de l'âme est en effet,  de loin supérieur a celui de l'eau.
prenez garde baladin prenez garde...



CHEZ LE DENTISTE
il y a des zoulous chez mon dentiste, ils sont bien trois, à leur corpulence je crois bien reconnaitre une femme et deux
hommes, ils sont là debout au milieu de la file d'attente... en pagne dissimulant gracieusement, mais avec peine leurs parties
génitales.... l'un d'entre eux, le plus jeune, peut être le fils des deux autres, semble souffrir le martyr...
pourtant il ne se plaint pas, et adresse des sourires aux regards...
il est bien le seul à sourire ici, mais que font ces zoulous chez mon dentiste...?



L ÉPOUX SOUFFLANT
on me torture, je n'ai rien contre...on me torture... contre rien ai'n je...
il neige des tortues... époustouflant!



LE GROS MANGEUR
je mange mon cœur, je mange mon cœur... bon appétit à vous aussi... bon appétit à vous aussi...
qu'il est bon mon cœur, il est léger mon cœur, petit à petit je mange mon cœur à l'infini... merci
à vous aussi...mais plus je mange mon cœur... plus je grossis et mon cœur avec moi... alors je mange mon cœur...
s'il vous plait un peu... de sel.. et un verre d'eau... pour engloutir le tout... Je mange mon cœur... bon
appétit à vous aussi...et sur mon trône dans le noir... je défèque de l'or... bon appétit a vous aussi....
encore encore....petit à petit vous aussi...



L OMELETTE
Crac!!!!!!
Ah? allez je me lance... un pas en avant... et voila je tombe dans le vide...je le savais, j'aurais du réfléchir...
allez, je remue des ailes...  flurp, flurp...ça devrait pourtant marcher?
 mais dans l'agitation, je ne fais rien de productif... allez merde!
allez, tu peux le faire, remue, en cadence et synchronisé... tu peux y arriver..  flurp! flurppppp!!! je dégouline...
mais non!!! je tombe...  pshhhhhhhhhhhhhhhh!!!!! aie c'est chaud... encore raté... mais oui je suis une poule tout le monde le sait...
les poules ne savent pas voler...psshhhhhhhhhhhhhhhh!!!
et voila qu'on me mange....


LE VIEIL HOMME ET SA FEMME
le vieil homme avait épousé vénus, et il l' aimait tant qu'il la goinfra chaque jour de sorte qu'elle ne puisse
s'échapper par la porte, finalement elle devint si grosse qu'il semblait qu'à chaque instant elle était susceptible d'éclater
le grand malheur fini par arriver, un soir après le souper, elle se mit soudainement à accoucher régurgitant fœtus après fœtus
tant et si bien qu'elle finit par disparaître sous la masse sanguine, pour en ressortir svelte comme au premier jour,
elle s'en alla par la serrure et laissa le vieil homme et ses 1000 petits...



ÉTERNEL
ils m'ont donné une grande horloge à porter, elle était beaucoup trop lourde pour moi, et me saignait les doigts..
 comme j'avais du mal à la porter, ils se sont énervés, il faut que tu arrêtes de bouger, m'ont-il dit,
nous allons t'offrir l'éternité dans un instant...
sans que je ne me sois aperçu de rien, ils ont disparu, et m'ont abandonné, et je ne sais quoi faire...
c'est donc ça l'éternité.



ANATOMIE
mon cœur  un rat agile, mon nez  un chat paresseux, ma bouche  une anguille fuyante,
 alors que mes yeux sont des lémuriens en alerte.
mon bras droit  un gorille mélancolique, mais mon bras gauche  une hyène moqueuse,
 mon foie  un crocodile affamé, et mes poumons deux girafes naines,
je me tiens debout sur deux pélicans aux longs becs, et il me semble que mon dos est un tapir...



REFLET, REFLET, REFLET....
je me suis endormi face à mon reflet, quand je me suis réveillé je ne savais plus qui de moi ou de lui était le reflet...
il s'est alors approché de mon dos a plongé sa main entre mes vertèbres, et en a ressorti son reflet...


L HOMME DE LA RUE
il avait une goutte d'eau qui glissait le long du lobe de son oreille, après qu'il m'eut craché dans l'œil sa salive
éthanol de canne brulé, aussitôt mon œil se mit à enfler et enfler, et bientôt sa taille dépassa largement celle de ma
tête, il se rapprocha alors de moi, et sur un ton solennel, articula péniblement ces quelques mots...
" Nous sommes tous des nuances de Dieu", et il s'en alla en me laissant seul dans la plaine, c'est alors que dans le ciel
de petites roue, en rotation se mirent à chanter...
NUIT DE SABBAT
la lune étai haute dans le ciel, le Minotaure ordonna que ce qui sommeil se mette en mouvement...
Dans leur maison...ils se sont endormis, alors les sorcières sont entrées...et ont emporté leurs enfants...
ils se sont réveillés et ont imploré les dieux, alors les sorcières sont revenus...rapportant des vieillards...



DON DE SOI
il m'a pris par la main, elle était chaude... il m' a regardé... et m'a mangé un doigt, comme je restais sans réaction,
il recommença, je n'osai l'interrompre car il avait l'air très sur de lui,
comme je ne réagissais toujours pas, il appela un de ses frères...et lentement ils me dévorèrent.



PETIT BOUT DE  BULLE
Parfois dans le sable, parfois dans le ciel, parfois dans les livres, parfois dans la nuit... parfois.


REFUS
il ne voulait de rien, alors il mourut de faim...

REFUS
pourquoi me pose t-il autant de questions, s'il continu je promets de le tuer!!!

REFUS
Il ne voulait pas avancer, alors on lui proposa de reculer, mais non il ne voulait plus bouger...

REFUS
Non, je ne sais pas, non, non non, la lune, non satan, non, allez... laissez moi...

REFUS
moi mourir... non... en êtes vous bien sûr??? oui... ah et bien non! je ne vous suivrai nulle part... hors de question!

REFUS
mais pourquoi vous donnerai-je un bout de cerveau???

REFUS
je ne parle plus, je n'ai rien à vous dire...




JE LE VOIS
ce qui a glissé entre ses yeux, je l'ai reconnu... c'était cela même qui m'avait amené ici...
ce qui est sortit de sa bouche, je l'ai reconnu ... c'était cela même qui  glissait entre ses yeux...
et ce qui m'avait amené ici sortait de sa bouche et glissait entre ses yeux...


QUATRE PETITS BOUTS DE PAIN
Mouille, Trempe, Croque.
Mouille, Trempe, Croque.
Mouille, Trempe, Croque.
Mouille, Trempe, Croque.



LE JARDINIER
Il y a une plante qui pousse en moi, elle m'envahit, prenant de plus en
plus de place. Dire que c'est moi qui l'y ai semée, qui l’ai nourrie,
mais aujourd'hui c'en est trop … alors je la laisse mourir, mais elle
refuse et résiste … elle hurle, et enfonce profondément ses racines dans
ma chair …

LE CHASSEUR
Après une saison passée à les traquer au cœur de l'enfer vert … je les
ai enfin trouvé … deux mouches, grosses comme des corbeaux, posées sur
la branche gracile d’un hévéa. Depuis ma cachette, je les observe, et je
sais que bientôt elles seront miennes …

L'ILLUMINÉ
Il est là, assis, immobile sous ce lampadaire depuis maintenant deux
jours, le regard fixe, les yeux ouverts, mais tellement enfiévrés que la
déchirure semble inéluctable … il a le regard du possédé qui voit,
impuissant, son ennemi venir … le bras tendu et l'index pointé vers le
néant …

L’UNIJAMBISTE
Il monte les escaliers avec son chien et je les croise en descendant.
Je voudrais tant lui dire qu’il est vain d’aller là haut où il ne
trouvera que déception … mais je sais qu'il ne m’entendra pas … alors,
je m'assieds pour l’attendre, en vain, et le désespoir s’installe …

LE FAN
Je ne comprends plus mes mains … la droite et la gauche se sont prises
d'amour pour le monde … d'un amour fou … alors, elles lui rendent
hommage, autant qu'elles le peuvent en acclamant la vie …
Parfois dans la rue, au passage d’une femme enceinte, elles se font
castagnettes flamencas … une jolie voiture, un bel oiseau, une
éclaircie, elles s’emportent et claquent d’allégresse … au beau milieu
d'un film, pendant un enterrement, à l'annonce d'une mauvaise nouvelle,
au nez des policiers, face aux chiens dangereux, elles ne se contrôlent
plus et si elles continuent ainsi, je jure de les entraver … jusqu’à ce
que cessent les bravos !!!

L'ÉTRANGER
J'allais souvent au théâtre, mais je m’en suis lassé … après maints
efforts, je n'y comprends toujours rien … habitué du premier rang pour
jouir du spectacle, c'est toujours la même déconvenue … les rampes
s'éteignent tandis que s’abattent les douze coups de bâtons, le rideau
dévoile la scène, et là … la salle se met à hurler de rire … certains se
cachant de leurs mains pour s’esclaffer, d'autres riant à gorge
déployée, les plus vieux se contentant d'applaudir …
MAIS MOI JE RESTE SILENCIEUX CAR JE NE VOIS RIEN … rien d'autre qu'une
scène vide, vide …

L'INDÉCIS
Dilemme du choix entre la tarte au citron et une côte de gazelle … ET JE
NE SAIS PAS quoi choisir ! Croyez bien que j'ignore de quoi ma bouche
s'emplira dans les minutes qui suivent … d'Agrume ou d'Afrique ? Il en
est toujours ainsi, alors j’évite les croisements, car il m'est arrivé
de tourner en rond je ne sais combien de temps, ne pouvant décider de
choisir entre la gauche ou la droite …


VERITAS
" Vous ne me croyez pas alors que je vous assure que ce que je dis n'est pas vrai ! "
" Il ment, il détient la vérité, pendons-le ! "
" "Rahh! Maudit monde de mensonge ! "

AU DESSUS DE LA LUNE
Au dessus de la lune, il y a un salon et une cuisine aménagée,
et encore au dessus, il y quelques lits, si vous voulez vous reposer.

Itinéraire d'un poisson rouge

ITINÉRAIRE D UN POISSON ROUGE



...d'abord dire à la feuille, ensuite... cracher tout le venin, crotale, crotale...
ensuite marcher sur la page qui est un long chemin... prendre garde à ne pas tomber dans une marge...
les carreaux, sont nos amis... leurs formes géométriques allant du simple carré, à l'octogone... en font des alliés de tout LES instantS, de plus ils s'étalent sur l'entièreté de la page, ils nous permettront de naviguer à notre aise...danse tout..
l'encre, nous y revenons... dangereux venin... sérum de vérité..., à la fois l'un, à la fois l'autre, tour à tour...
d'une épaisseur quasiment nulle a l'œil nue, une fois remplie de mots elle allège le violeur, et alourdie... en fonction du poids des maux...la feuille allège, et alourdie... devoir de vivre, et de mourir...

la feuille, bocal en verre, illusion de liberté...je tourne en rond aux quartes coins de ce maudit bout de papier...
moi  poisson rouge  proscrit...je noircis mon eau...jusqu'à ne plus discerner... l'or raison...

moi poisson rouge prostré... je marche sur la plage, qui est un long chemin...et je prends garde à ne pas tomber dans la rage...


PLOUF....créer...

jeudi 16 décembre 2010

Je suis Bsurde

Le délire n'est pas de mise lorsqu'il s'agit d'écrire des bulles et des lettres.
Cependant, on remarquera avec émoi, l'apparition de multitude d'élixir plus grands les uns que les autres. Certaines fioles ne sont pas étiquetées, la couleur vive alpaga rappelle instantanément les désirs charnels d'une belle inconnu. Ils sont immédiatement captés par la peau qui ne s'imprègne pas que de l'odeur.
J'ai fais l'expérience, moi même, lorsque l'on ma aspergé de parfum, qui sentait l'orange, je me suis mis a me presser si fort qu'il est sorti de ma bouche pas mal de jus. Assez pour remplir un verre ou deux. Les gens ont bu et m'ont remercié.
Puis les effets se sont estompés.

J'y ai pensé toute la semaine, cet atelier de la rue du Grand Paradis me hantait nuit et jour. Cet étrange parfum me rendait fou, et cette histoire était tellement a bsurde, à couper le souffle qu'elle me rendait complètement bsurde.

Le dimanche d'après, j'y revenais, et les gens m'attendaient. 

Personne n'avait osé tenté l'expérience à part moi. Il était question d'effets secondaires, de changement irascibles. Je ne pensais pas que cela était dangereux pour ma santé, bien au contraire, j'y trouvai une nouvelle vie, une réincarnation de mes désirs et de mes envies les plus chères, bien que peu onéreuse. Étant le seul homme à risquer sa vie pour la science de l'odeur, ces tests étaient gratuit, je n'avais pas à sortir un sou de ma bourse.
Le parfum que l'on testait aujourd'hui sentait la rose mais il restait quelques traces de miel surement déposées par les ailes d'une abeille papillonnant de fleur en fleur. Tous les nez de la région étaient autour de moi, les scientifique en blouse ne me regardait pas afin de ne pas m'effrayer, mais tous savaient que j'allais mourir. "Qu'il est bsurde", se disaient-ils dans leur barbe de scientifique, mi-courte mi-longue. A tringloter dans leur blouse de chimiste mi-longue mi-courte.
On m'aspergea d'un peu du parfum, je me mis à éclore complètement entouré de pétale je me sentais vivant, il me semblait qu'il me poussait racine, puis tout à coup je commençais à m'envoler, une douleur sur les flancs de mon buste, des ailes me poussaient et m'arrachaient dans un horrible râle. J'avais soudain la taille d'une guêpe, je voyais double ou triple, j'avais des yeux par milliards.
Je devenais immonde, mi-rose mi-abeille ! C'est complètement bsurde; je poussais des bourdonnements insensés, à mesure que je criais mon bsurdisme, l'atelier se vidait. Certains avaient déjà pris des photos, et je ressentais les vibrations de gens apeurés et de sirènes de police.

J'étais devenu la bête la plus bsurde du monde, probablement. J'essayais en vain, par réflexe, par instinct, de me butiner le pollen, mais impossible! Mon dard n'était pas assez agile, et j'allais mourir là, je tentais de voler mais mes pétales me gênaient énormément, elles me pesaient.
Bsurdité! Bsurdité de la nature ! Les policiers arrivaient par milliers, en tout cas telle était ma vision des choses, et je ne pouvais pas m'expliquer sur le pourquoi du comment. Je ne pouvais pas expliquer cette bsurdité qui me poussait à donner mon corps à la science. Cette idée incongrue que j'allais renaître en une fleur n'était qu'une utopie, soldée par un échec.
J'étais trop bsurde, il fallait que je meures.

Ils ont ouvert le feu.

Plus de rose, plus d'abeille, plus de bsurde.

Le jour des poubelles

LE JOUR DES POUBELLES

Alors que j'étais seul chez moi à boire un verre de thé, des grincements me sont parvenus depuis ma cuisine. Inquiet, je cherchai à localiser la source du bruit. Je cherchai longtemps, couché sur le sol, debout sur une chaise, allongé le long du réfrigérateur, fouillant dans l'ombre à la lueur de mon GSM pour me persuader finalement que le bruit que j'entendais depuis mon lit était en réalité le bruit de mes pas contre le plancher collant de ma cuisine. Cette interprétation, quoique rassurante, ne me convainquit pas bien longtemps ; comment aurais-je pu produire ce bruit ... depuis mon lit?
Le bruit reprit, s'amplifiant petit à petit ... et je pus finalement découvrir, le vrai coupable ...
Ma poubelle !!! ou plutôt les déchets entassés dans ma poubelle en train de discuter tranquillement, l'air de rien, ignorant même ma présence. Face à cette outrecuidance, ma décision fut rapide et irrévocable : je me saisis du sac et d'une ficelle, nouant le tout et le silence fût aussitôt rétabli. Nous étions mardi, jour des poubelles, merveilleux !!! Je serai rapidement débarrassé de ces fauteurs de troubles.
Sur ce, je dévalai les escaliers, en ignorant autant que faire se peut les supplications étouffées de mes déchets bavards, qui bien vite se muèrent en stridulations de désespoir, avant même que je n'ai atteint le rez-de-chaussée ... j'avais de plus en plus de mal à contenir le bouillon rageur provenant des entrailles de mon sac poubelle ...
L'effervescence de cette curieuse insurrection, me troubla passablement à tel point que je fus assailli d’une sourde angoisse annihilant presque ma détermination ... triste sort ...
Mais, envers et contre tout, je réussi à regagner la porte !
Alors que je plongeai la main dans ma poche pour en retirer mes clefs, ces dissidents d'un soir en profitèrent pour se frayer une ouverture au travers du sac ... et l'un d'entre eux, probablement leur chef, s'empara de mon trousseau de clefs pour se fondre en un éclair au plus profond de ces ténèbres où frémissent les miasmes de la charogne en décomposition.
Complètement surpris, je me résignai lâchement à ne pas les poursuivre au fond de cet abîme.
Adieu les clefs pour ce soir ... je devais m’avouer vaincu ... pauvre victime des créatures de la nuit. Je m'assieds dans ma cage d'escalier désormais plongée dans le noir.

Chanson pour enfant : Fable mouvante et du sable émouvant.

CHANSON POUR ENFANT : fable mouvante et du sable émouvant


a écouter avec dimanche après midi, de marcel dadi, numéro 7 de l'album guitare memories

http://www.deezer.com/fr/music/marcel-dadi#music/marcel-dadi



Au centre du soleil, il y a une maison...

un petite maison...pleine de de mystère...

au centre du soleil, vivait une petite fille...

une petite fille a l'air austère...



chantons lui une chanson... qu'elle s'envole, chantons lui une chanson... qu'elle se réchauffe



au centre du soleil, il y avait une maison,

un petite maison, de bulle et de savons...

au centre du soleil, il y avait une maison.. pleurant à sa façon...



chantons lui une chanson... qu'elle s'envole, chantons lui une chanson... qu'elle se réchauffe...



Le pleure cœur, et... la maison est engloutie !!!

la petite fille se meurt, et dans la nuit le grand soleil qui s'assoupit...



chantons lui une chanson... qu'elle s'envole, chantons lui une chanson... qu'elle se réchauffe...




le grand soleil disparu... prisonnier des attributs de l'obscurité...

le grand soleil disparu, ... prisonnier des larmes d'un cœur qui pleure...

le grand soleil disparu... prisonnier des attributs de l'obscurité...

le grand soleil disparu... prisonnier des larmes d'un pleur qui coeure...



chantons lui une chanson... qu'elle s'envole, chantons lui une chanson... qu'il se réchauffe...



de nos bouches de lépreux , sortent des bras amoureux... qui invitent la lumière...

réchauffent les soleils...arrangeant des chaos désarticulé...

de nos bouches de lépreux sortent des bras amoureux...qui soufflent le vent,

réchauffent les soleils..plongeant les astres dans des trous oubliés...


chantons lui une chanson... qu'il s'envole, chantons ,lui une chanson... qu'elle se réchauffe...




comme un grand oiseau, j'aimerai me roussir les plumes...

comme un grand oiseau se rapprochant dangereusement du soleil miroir de la lune...



chantons lui une chanson... qu'il s'envole, chantons ,lui une chanson... qu'elle se réchauffe...






alors l'esprit incliné, et des canisas de belle lurettes qui immolent,

des astres vides, ouvreur de dimension, au fond d'un trou noir criant la parole

alors l'esprit incliné derrière les rideaux de saturne,

des cendres de soleil rejaillissant de leurs urnes,


chantons lui une chanson... qu'il s'envole, chantons ,lui une chanson... qu'elle se réchauffe...






désigné malgré lui...

le pleur cœur, quand les mots du silence patientent pour la pluie.