dimanche 31 octobre 2010

Les diables m'ont dévoré

Les diables m'ont dévoré

Je souffre, et cela est une évidence.

Je souffre, et je connais l'origine de mon mal...

Avant ils se faisaient discrets, et ne sortaient de leur cachette qu'à la nuit tombée, dans l'obscurité,

 à l'abri des regards ; mais maintenant ils n'hésitent pas à m'attaquer en plein jour, même au milieu de la foule...

J'aimerai faire part de ma douleur à mon entourage... mais j'y ai depuis longtemps renoncé,

je sais qu'ils me prendraient pour fou, et n'hésiteraient pas une seconde à me passer la camisole ;

je vois déjà leurs regards qui me scrutent, explorant sans merci chacune de mes failles.

Hier matin j'ai surpris une conversation entre mes frères qui ne comprennent pas pourquoi je me réfugie dans le silence.

Ils disent que cela est anormal, qu'un être  saint d'esprit ne peut se murer aussi longtemps,

 mais ils ignorent la nature de mon mal.

Ils se cachent dans ma tête, ils sont des milliers, peut être des millions.

Parfois sans crier gare, ils jaillissent de mon oreille, et s'abattent sur mon cou !!!

 C'est à ce moment qu'ils me dévorent, tous minuscules qu’ils sont, sorte d'hybride de la fourmi et de l'alligator...

Ils sont une meute affamée ... et parfois je me demande s'ils se repaissent de ma chair ou de mes souffrances.

Alors je hurle en silence "les diables me dévorent" !

Mais je refuse de céder, et à mon tour je dévore mes larmes, et quand la source de ma douleur s’est tarie,


il ne me reste plus rien, ils ont dévoré mon envie, ma parole, ma faim, et mes espérances...

LES DIABLES M’ONT DÉVORÉ !


ah bia bia bi ! diab la! mi diab la dewô! sé diab la dévoré yo, sé diab la dévoré yo, sé mésié criminel la pa ka joué!!
Diab la ka mandé an ti manmaille, mi diab la dewô!!

samedi 30 octobre 2010

j'ai égaré ma pipe fétiche(  taillé dans de l'écume de mer)

que je tenais de mon grand oncle, objet d'antiquité, elle est facilement reconnaissable

en effet sur le fourreau de ma pipe, on peut voir se dessiner le visage d'un bel éphèbe...

je ne saurais exprimer l'attachement qui existait entre ma pipe et moi,( Lune comme je l'avais surnommé)

si vous retrouvez Lune, veuillez me contactez dans les plus brefs délais...

une récompense de 5oo francs sera offerte, a mon bienfaiteur, au sens extra moral.



jean luc Sorel, 45 ans homme de lettre, admirateur de Nietzsche

Elle a

elle A


s'il y a une chose dont je suis certain, c'est  que cette  femme me fait peur...

PEUR, très peur...ce type de peur que l'on éprouve quand au milieu de la nuit, on sent s'imiscer en soit une pensée affreuse

qui vous ronge et se développe, tel un éléphanteau condamné qui naitrait dans une boîte d'allumette.


elle me fait peur,




aleph, alpha, alphabet...


elle me fait peur, depuis un certain temps, et pour un temps certain...


aleph, alpha, alphabet...


elle me fait glapir de peur...


aleph, alpha, alphabet...


quand elle s'approche de moi, je disparais dans un torrent de feuilles...



aleph, alpha, alphabet...


elle me fait peur, atrocement peur...


aleph, alpha, alphabet...


et elle se rapproche,


aleph, alpha, alphabet...

et elle m'emprisonne dans son écrin...


aleph, alpha, alphabet...



et je m'efface de jour en jour


aleph, alpha, alphabet...



et elle me dévore fruit du hasard, jusqu'au noyau,


aleph, alpha, alphabet...



et je me sens cailloux dans une rivière emporté, emporté...


aleph, alpha, alphabet...


raviné par la morsure de ses flots


aleph, alpha alphabet...

alors elle dévoile son corps, objet de ma terreur....


aleph, alpha, alphabet...


elle a des  yeux au bout des seins....

ALEPH!!!   ALPHA!!! ALPHABET!!!


qui m'épient dans l'obscurité, coquilles d'amandes...



AAALLLEEEEPPHHH!!!! AAAALLLPPHHHAA!!!!!!  AAAALLLLLPPPPPHAAAABBBEEEETTT!!!!!!



A lors je m'enfuis en courant sur la pointe des pieds...


aleph, alpha, alphabet,

doucement,  pour ne pas réveiller les morts.


aleph, alpha, alphabet...


mais j'ai une corde d'alliance  attachée a chaque cheville...

aleph, alpha, alphabet...


a laquelle s'accroche mon passé, rats crevés, et bulles d'hélium...


aleph, alpha, alphabet...

Air pur

AIR PUR



ils respirent, ils respirent...

ils respirent le même air que moi...

ils l'aspirent, le salissent et le recrache... et c'est a mon tour de respirer cet air crasse... salis par des

million d'inconnus, de fous, de malades, des cancéreux... et autres détraqués?

non je ne veux plus respirer de cet air sale!!!

il me faut les empêcher de respirer....mais ils, sont si nombreux... je me suis armé de  volonté...

je ne pense plus qu'a ça.... respirer de l'air pure!!!!

mais eux continuent... inspirent, et expirent...jour et nuit!! chaque seconde... chaque seconde...


ils violent mon air, je n'ose même pas imaginer,

ce qu'ils lui font souffrir, emprisonner, au fond de leur cachot de torture... poumon masochiste!!!

alors j'étrangle, puisqu'ils ne veulent renoncer, a leur entreprise de pollution, j'étrangle, petit et grands, sans

distinctions, j'étrangle... mais il faut bien, que je me rende a l'évidence...ils sont trop nombreux!



j'ai décidé d'arrêter de respirer.... adieux.

vendredi 29 octobre 2010

Explosion

Dans mon jardin

DANS MON JARDIN

Je suis atteint d'un mal bien étrange, j'ai un brasier dans l’estomac.

Me nourrissant de brindilles, il arrive que ses flammes s’attisent pour s’embraser comme les feux de la Saint Jean,

 et quand la souffrance devient insoutenable, je m’étanche d’une rivière, qui s’échappe en volutes ardentes par tous

les orifices de mon corps.

Pour mon bien, ma mère m'interdit de quitter le lit, mais à la première occasion,

 je fais le larron en m'échappant par la fenêtre pour me perdre dans mon jardin.

C'est un endroit extufflé, qui invite à l'égarement,

 où à tout moment on peut s’échouer sur des rivages inconnus. Mon jardin foisonne de miroirs,

des miroirs qui se jouent de moi. Les rencontres y sont surprenantes et il n’est pas rare d’y croiser


des racoons aux pouvoirs inquiétants.

Ici il ne sert à rien de s'affistuller

les choses remuent autour de vous, et c'est petit à petit un paradis dionysiaque qui s’ouvre à vous.

 Les rats y arborent des couronnes de larimar.

 dans des recoins égarés, on peut contempler les géants de Rapa Nui ,

 comme tombés du ciel, la tête plantée dans le sol.

Près du ruisseau vit un enfant sauvage ; il dispose des piments rubescents, dans des jarres en terre cuite.

 Il est tellement imprégné de nature qu’il ne vous perçoit même pas.

Nous passons de longs après midi à évoquer la profusion magique des illusions qui envahissent le jardin.

Les feuilles ici sont des oiseaux d'automne, qui, lorsqu’ils s'envolent, dispersent leur squelette antédiluvien,

empilements d’os et de vertèbres qui se déploient vers le ciel, comme des chapelets mayas.

Il y aussi cette femme, laide, vêtue de peaux de banane.

 Elle est aussi repoussante qu'un crapaud buffle possédé par le diable. Avec sa bouche édentée,

elle mâchonne négligemment les filaments empoisonnés qui ont depuis longtemps remplacé ses cheveux.

Elle passe ses journées à ruminer, assise sur son tabouret branlant, avec sa pipe de palétuvier.

Il m'arrive de l’épier depuis ma chambre,

mais j'évite précautionneusement de m'aventurer dans cette partie du jardin …

Demain j'ai rendez vous avec le docteur …

J'aime le mot pachiduler, alors je le chante à mon adn qui se roule de plaisir.*

Satori

Par une nuit d'encre, j'entrai dans la ville.
A l'ombre d'un réverbère je contemplai la vie.
Le bruit des hommes aux pas cadencés, passants aux pas dansés.

Grands costards noirs regardent leur belles chaussures. Des atouts plein la manche, entre le tissu et le bras. Téléphoreille fixé ne bougera pas. Le regard vide, dicté par une seule loi.

Rasant les poils des murs plutôt que les leurs, les clochards mendient à chaque heure. Par le froid de l'été, par la chaleur de l'hiver; les têtes se succèdent et l'esprit se perd.

Divaguer à chaque saison. La vieille solitude humain bat toujours le même rocher doré.
L'écume de bière pend aux lèvres des habitués du bar. Ils se lèvent tourne en rond et en un éclat de rire triste, se rassoient.

Vieilles femmes à la peau neuve tiré dans tous les coins du monde s'étonnent de trouver à l'heure de pointe; trop de gens, trop de gens.
Amour sauvage ou bonheur en boite roucoulent dans une bulle de savon, puis c'est l'explosion qui pique les yeux.

La dépression est de bon ton, monotomie à deux visages, mais un seul et même corps couleur nuit.
Un pas en avant, ce soir. Deuxmin, deux pas en arrière. Véritable tapisserie de Pénélope, tout reste à faire. Quant à la racine unijambiste, elle meurt, endétée. La source est tarie et l'espoir prisonnier.

Les bouches sourds se cousent les lèvres; lorsque le maître punie les secousses de l'élève.
J'ai mal aux mots, triste contemplatif que je suis. Vouloir que les choses changent sans une honce de courage pour changer les choses. Mal à l'aise dans ses shoes, échoue sous les ponts; c'est la lose quotidienne. Je pense donc je suis. Je suis la ligne droite qui ne mène qu'à la mort. Essuie le sang des autres qui, à force de courber l'échine, en sont morts. Qu'importe les maux, les malaises. L'âme croit toujours déplacer des falaises, mais fadaises puisque le corps se plie encore.

Eveil spirituel de soir de pleine lune, les poils s'hérissent sous le desert de l'abri-bus.

Puis, tout à coup une vision apparaît, au milieu du fleuve. Une femme vêtue de blanc nage telle une sirène et n'a pas l'air de se noyer.
Je m'approche un peu plus, chaque mouvement de gibolle est un lourd combat. La sirène chante des mélodies que, moi seul, connaît.

Elle me rappelle un premier amour, le dernier souffle d'un être cher. Des envies enfouies sous mon coeur.

Je veux crier, lui demander de me rejoindre. C'est beaucoup trop pour moi, je m'abandonne. Je vais tomber. Je suis au sol. Tout disparaît.

Vision invisible aux yeux des autres. Changement du cours de l'histoire. La nuit dernière, je me suis transformé.

Recette du coq en pattes

La recette du Coq en Pattes.

Découper une volaille (un coq de préférence) à cru.
Placez le bec dans une grande bousaille (marmiton pour géant), faite revenir la partie creuse avec du jus d'Ingres et quelques épices de fanfares.

Laver les plumes à basse température, le haut du corps doit être entièrement émmergé, afin de plumer l'animal à l'aide d'écorce d'orange.

Découper la bête en morceaux, les placer dans une cocotte (récipient humain) par ordre alphabétique.

Faire rissoler les morceaux dans moitié beurre, moitié huile et les
retirer une fois colorés.

Dans la même cocotte faire revenir 2 carottes émincées, 4 échalotes
hachées, 2 gousses d'ail écrasées, un quignon de pain, trois fruits et légumes par jour.
Fariner légèrement.

Faire brunir et flamber à l'eau-de-mort de prunelles.

Mouiller d'1 demi-litre de bouillon d'abatis et trois plumes, un Bougainvilliers.

Ajouter le bec, cuit à l'étouffé avec un bouquet garni, sel et poivre, muscade râpée. Amener à ébullition.

Couvrir et cuire à feu doux trente à quarante minutes.

Retirer les morceaux de la volaille sur un plat chaud.

Passer la cuisson. Lier d'un jaune d'oeuf délayé dans un peu de crème
fraîche sans laisser bouillir.
Ajouter un jus de citron. Réchauffer les morceaux de coq dans cette
sauce, au bain-marie.

Au moment de servir, ajouter encore un soupçon de prunelle d'Itaque, bien sûr !

Bon Appétit les cocos!

Mille coups de trompette ne pourront rien y faire.

Mille coups de trompettes ne pourront rien y faire

Je rêve mon frère,
mille coups de trompettes ne pourront rien y faire.

Déb-arc-en-ciel sur la terre ferme,
Arrose les récifs d'un jet de sperme.
Je coupe les mains du serpent,
Je me donne le temps de prêter serment.
Rencontre l'amour qui supplie la haine,
le roseau où se plie la reine.

J'échappe à l'enfer
mille coups de trompettes ne pourront rien y faire.

Le réveil loin, la veille proche,
sable sur les paupières plein les poches.
Se mirer dans une flaque de sang,
Noyer les soucis récents
Vision invisible apparaît
tant que le cœur est distrait.

Je nargue la terre
mille coups de trompettes ne pourront rien y faire

J'aime à griffer le dos d'un arbre
sans qu'il puisse se retourner.
Enchaîne mots et palabres
dans un sursaut d'émotion suspect

Trompette!

Habit de peau, désirs des cimes
je veux grimper la descente
Mon ami, Comme les idées filent!
J'entends le jour qui se vente

Rien à faire,
mille coups de trompettes ne pourront pas me réveiller.

jeudi 21 octobre 2010

Les murs ont des oreilles

LES MURS ONT DES OREILLES


Je suis dans un petit appartement encerclé par quatre grands murs blancs.
Un blanc vide, creux qui me rappelle que je suis seul.
Je m'ennuie, j'écris face au plus grand mur des quatre, celui que je déteste par dessus tout.
Mais je ne peux pas écrire trop fort. On risquerait de m'entendre.
Car, ici, les murs ont peut être des oreilles.
Les murs pourraient entendre tout de ce que j'écris; il pourraient le répéter et je ne veux pas.
ça non!

Ça y est! Je sens que mon mur est intéressé par les mots que j'imprime sur cette feuille blanche.
Il se rapproche, tout doucement, je sens bien que ses trois frères font de même.
Mais je continue d'écrire. Je suis libre après tout.
J'écris libre en minuscule puis LIBRE en majuscule comme pour le crier.
Mais je ne le crierai pas car comme je le disais, ici les murs ont des oreilles.
Oui! Je les vois justement deux oreilles là! juste là!
Je les vois! Aha! je les vois! Mon mur a des oreilles!
deux pour être précis.
Je les vois! Je les vois! Mais je n'entends plus..
Je mets mes mains sur mes joues et remonte doucement comme pour me coiffer les cheveux
Et là je me rends compte que je n'ai plus d'oreilles!
Incroyable!

Mon mur me les a piqué! Je les reconnais, ce sont les miennes là qui se baladent sur ce grand mur blanc.
J'essaye de les attraper mais elles se cachent dans les coins,
je m'obstine et je monte sur ma chaise afin de les attraper plus facilement mais je tombe à plusieurs reprises
de façon spectaculaire mais néanmoins ridicule.
Je me fais mal mais je continue. Elles sont futées, trop futées. J'abandonne, essoufflé.

Je leur dit de revenir à leur place! Que c'est MOI qui commande, que sinon je vais me fâcher tout rouge.
Et que je les punirai! Je vais être très sévère, une fois qu'elles seront de nouveau à leur place, je ferai tout pour avoir une OTITE !!
Elles non pas peur alors j'essaye autre chose.

Je vais tenter de leur faire entendre raison. Alors je cris dans ma MAISON tout fort, tout haut:

RAISON ! RAISON ! RAISON !

Rien à faire.

J'essaye encore une fois mais je me rends compte que je ne peux plus parler.
Et que vois-je là ?..sur ce grand mur blanc! Sacre bleu!
Ma bouche! C'est ma bouche! Ah oui! Ah ça oui!
Je la reconnais, ces lèvres un peu dépigmentée sur le sommet,
ces dents d'un blanc impeccable, un blanc vide, creux qui me rappelle que je suis seul.

Pas de doute. C'est ma bouche.

Elle se met à lire ce que j'écris!

Est-ce qu'elle crie ou est-ce qu'elle mur mure ?

Je crois bien qu'elle parle fort, j'essaye de suivre sur ses lèvres...

Elle lit "Elle lit". Elle lit "Elle lit"

Mais je ne veux pas qu'elle lise "Elle lit"
Comme une Lettre à Élise qu'elle lirait sur tous les toits!

J'essaye tant bien que mal de me calmer.

Mes oreilles elles, sont pendus aux lèvres de ma bouche et semblent écouter chaque mot
que je continue à écrire sur cette feuille.
Cette feuille devenue ma seule source de réconfort, alors que tout m'abandonne.
Mais il est de plus en plus difficile d'écrire, la feuille tremble.
elle tremble comme une feuille. Elle est apeurée.

Sûrement le bruit que provoque ma bouche et sa grande gueule.

Tout à coup je bondis pour me tirer la langue!
Mais ma pute de bouche me mords.
Aïe! La salope!

Elle m'a mordu les mains, elles sont désormais greffés sur ce maudit mur!

AHH MAUDIT MUR! AHH MAUDIT MUR!

Mes mains m'attrape mon nez et mon mur sent que je suis désemparé.

Je choppe le stylo avec mon pied et je continue d'écrire mais la feuille tremble
et j'écris comme un pied. Bref, c'est une catastrophe.

Mes mains me choppe mes deux yeux, ainsi mon visage vient se recréer au plafond.
Un plafond tout blanc lui aussi. Un blanc, vide, creux qui me rappelle que je suis seul.

Il y a sûrement une araignée au plafond.

J'imagine que mon visage est au dessus de ma tête!
Pourvu que mes mains ne m'enlève pas la tête, JE NE VEUX PAS PERDRE LA TÊTE!


J'imagine

Que mes yeux observent cette folle situation.

Que ma bouche se met à rire car mes mains se mettent à me chatouiller tout le corps.
ça chatouille! ça chatouille!! AHA! ça me chatouille!
C'est atroce.

Je sens ensuite que mes mains me soulèvent me trempent dans l'encrier et écrivent sur le mur.

Moi je n'écris plus mais je pense encore!

MAIS PUTAIN! On écrit pas sur les murs! MERDE!

PUTAIN! Ils vont tout saloper les enculés!

A tous les coups je vais perdre ma caution!


FIN

samedi 16 octobre 2010

Jésus était maigre comme un clou.

Jésus était maigre comme un clou, ou Saint Suaire d'un soir de bar..
J'étais au bar, à boire ma faim.
Jésus entra, effleura les polchtrons de ses ailes enflammées.
Il était maigre comme un clou, il s'installa au comptoir sans se faire prier.
Ses cheveux remplissait les choppes vides qui l'entouraient, il était magistral, assis là, sur son tabouret.
Je n'oserai l'avouer qu'à la feuille blanche. J'ai tout à coup compris le Graal.
Un verre de vin à la main, c'est la musique qui accroît ce sentiment légendaire que j'éprouvai alors.
Jésus buvait, écoutait quelques histoires d'hosties sans demander son reste.
L'érrence d'un monde entre ses mains, les pieds cloués à sa chaise,
nouveau supplice de l'alcoolique qui saigne heure après heure le rouge qu'il cuve en un évangile.

Moi, j'étais au bar à boire ma faim.
Vision de feu ne dérangea pas ma soif d'appétît.
Il n'était que neuf heures et j'avais déjà cuvé la moitié d'un ogre.
Ce Jésus là n'était pas comme les autres, il n'avait pas l'odeur de la vinasse, il sentait l'étrange.
Je le suivais, lorsqu'il allait fumer.
Dans les toilettes, je l'observais à travers le judas de la porte.
Il titubait, tenir debout, pour lui, relevait du miracle.


Moi, j'étais toujours au bar à boire ma faim,
enfin, avec ce qui me restait de coeur au ventre pour pouvoir porter la coupe.
Pas de prosternation chez mes apôtres, les yeux rivés sur leur vide.
Le néant étant la seule chose qui leur appartenait.
Eclats de rires n'intéressait pas Jésus qui tapait tu poing afin de commander un dernier verre.
Il bousculait, il gueulait.
"Je suis Jésus" criait-il, dans sa barbe, afin de convaincre les miens.
Il était franc, sec, les hommes crus s'y fiaient.
Mais si une bagarre éclatait, il était prêt à distribuer les pains.
Puis, la messe étant dite, il fît ses adieux et retrouva la brume des cieux.
La brume de ceux, les nez-rouges, les gars qui ont de la bouteille vide,
ceux qui louent les saint suaire sans sueur.

jeudi 14 octobre 2010

Lettre de Fernando Arrabal

Lettre de Fernando Arrabal à Paul Poule, le quatorze octobre 2010

...merciiiiiiii  de v poème/ mantra


...dear pol …

 … dès v arrivée

j’avais  la  connaissance d’un franc-tireur au bain-marie…

 ... j ne suis pas à l'aise dans les intrws

malgré ma vocation d dramtrge moléculaire...

... je me suis senti  saumon à plumes,

cigogne  d sous-marin  jaune,

aspirateur d clarinettes,

soleil d plastique

pompière-robot  bouche-à-bouche,

collectionneur d ketchup bleu comme la pomme...

...j transpirais de tous mes néons,

d toutes mes oreilles,

d tous mes  windows

sans plancher, ni maître,  ni bar à vins...

 ...l’absence de...

...me troublait,

½  smoking ½  hécatombe...

& plus encore l’étroitesse du lieu/cachot

plein d coccinelles d Voltaire...

& d poulpes pour pont aérien

... j n’ai pas pu m’empêcher

d me croire projeté dans mes jeunes années:

dans le Madrid  d 1967

& ses Torquemadas en play back...

..immédiatement j me suis recentré dans la marge

...yes

... gâce à v... et aux 5  espeluznantes  [cm moi]:

 une équation pour diplodocus...

...j'ai ressenti   1 désarroi black face à la feuille blanche

& aux murs   décorés  d tamanoirs photogéniques...

& surtout  face à  la difficulté d penser mes nombres rouges

dans mon désert d’acier

sans kilt & sans  voie lactée...

...qrdo & admrdo Paul Poule,

... your  rrbl's xvii th

vendredi 1 octobre 2010

Galimatias d'Octobre

galimatias d'octobre....


    LA NUQUE BRISÉE du séraphin


    Cervelle crevée, qui déjà se coule dans un miroir, 

    mirage d’une illumination boréale à jamais perdue dans les tréfonds
 de l’arctique.

    Fais jaillir, des pélicans et des cormorans des ouragans de volonté,

    des poussières d’azur et du maelström des frustrations, forteresse écumante
 de rage et d'abnégation.


    Écrasante nuée aux battements d'ailes qui secouent l'esprit, tout comme
 la main s'abattant sur une peau de chèvre ...


    le souffle amer, loin de soi, loin de soi... 

    enfanté dans le silence, mais sais seulement le désespoir... 

    Meute de chiens proférant des menaces aux passants !!!

    C'est à vous qu'il adresse tous ses soupirs, il n'y a plus de roi,
 pourtant il feint de l'ignorer. 

    Cathédrale aux voûtes éternelles, abîme de la conscience 
qui se putréfie dans un silence    vaporeux... 

    Arrache!!!, arrache tant que tu peux,les mots des livres

    Brûles tant que tu peux, la paille de l'iris.

    Hurles au silence des kilomètres de ronces épineuses.

    Gaves toi  de viol, et trouve le répits dans un sanglot étranglé... 
 dévore le lys. dévore jusqu'à aliéner la fin.

    Plonge les mains dans les entrailles fumantes d'un enfant qui déjà s'en va,
 surpris de s'être consumé si vite,

    Des rideaux de soleil triste s'abattent sur toi, tu peines à résister... 

     ta poitrine se soulève,pour convulser dans un râle furieux
 et qui fait écho au silence,

    Aux divinités tu pris de te soulager,
   
    alors tu abois, 

    Fracture irréversible, le passé s'est dissout, damné de la terre, 
alors petit à petit tu avales,    des cordes de puanteur...

    La tête dans l'éther, et les fractions, qui s'accrochent à toi,

    comme des dents de loups!!!!

    Le miroir t'observe,

    et tu ne peux.

    Les feuilles dansent,  tu sors désespérément la tête de ton linceul, 
mais tu ne reconnais rien... 

     à part la solitude, emportée par l'écume, sans un mot, 

    Tes os se brisent un à un, toujours dans le silence, sans aucune souffrance... 
ils s'éparpillent, moulus par l'usure. 

    Tu apercevras alors, dans le lointain, 
ce que tu étais venu chercher, si loin en toi. 

    Tu le supplieras  pour qu'il t'emporte avec lui 

    C'est un baiser noir, brassant l'ombre et la lumière... 
chevauchant son blanc destrier, 

    fier comme la lune.


    VIVA LA MUERTE