Je rêve...je suis un ogre sans souvenirs,
Un somnambule hagard dénué de désirs,
J'offre aux milliards d'étoiles un cœur à bercer,
Planqué dans un tiroir, je l'ai délaissé.
Je plonge à l'ombre d'un arbre déraciné,
Dans l'air les cris s'envolent pour mieux raisonner,
J'observe les herbes folles, prairie des mirages,
J'implore ma nature morte d'y faire naufrage.
Que Morphée m'emporte et me fasse glisser
Cruellement dans les draps d'éphialtès
Et peu m'importe si j'erre éveillé,
Bercé par l'imposture de ces caresses.
Écorche encore ce rêve sans pitié.
Aux pays exténués,
Les rêves sont des déviances,
Les yeux sont cernés
De cicatrices d'accoutumance,
Les regards blessés
Grise l'indifférence
Les lèvres vexés
Sont reines d'intolérances
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